De nouvelles traces d’iode radioactif détectées en France

« L’IRSN a eu connaissance de la détection de traces d’iode 131 dans l’air, par la Finlande et la Suède, sur des prélèvements de poussières atmosphériques réalisés sur la période du 21 au 23 janvier », précise l’institut dans un communiqué publié ce mardi. Aussitôt, l’IRSN a intensifié la fréquence de ses mesures de radioactivité dans l’atmosphère.En France, début février, les niveaux relevés par l’IRSN sont faibles. Aucun risque sanitaire ni environnemental ne serait donc à craindre selon l’ASN.
L’IRSN, ainsi que ses homologues européens, restent en alerte et surveillent régulièrement les taux de radioactivité. En novembre déjà, les scientifiques de l’IRSN avaient déjà été préoccupés par une présence anormalement élevée de cette même iode – qui est naturellement présente dans l’atmosphère.
Après quelques jours d’enquête, cette pollution avait été attribuée à l’Institut des Isotopes situé à Budapest (Hongrie). La possibilité que cet institut fabriquant des radio-isotopes destinés aux soins médicaux et aux applications industrielles est étudiée de nouveau.
En effet, « les valeurs de concentrations dans l’air d’iode 131 les plus élevées en Europe ont été observées à Budapest (quelques dizaines de µBq/m3) durant la première quinzaine de janvier », informe l’IRSN.
Roumanie : l’ensemble du pays est à un taux supérieur à 3 Bq/m3 en irradiation bêta (pastilles violettes). Oui mais combien exactement ? Impossible d’en savoir plus avec la carte EURDEP.
Pour en savoir plus, il faudrait avoir accès aux données du réseau de surveillance international. Mais c’est top secret (1).
Communiqués officiels :
Communiqué de l’ASN
Communiqué de l’IRSN
Quelques remarques :
– Rappel de la dangerosité de l’iode 131 (extrait article wikipédia):
« Du fait du rayonnement ?- émis lors de sa désintégration, l’iode 131 provoque des mutations génétiques dans les cellules où il pénètre, ainsi que dans les cellules voisines, mutations graves qui peuvent entraîner la mort de ces cellules. C’est la raison pour laquelle une dose élevée d’iode 131 peut s’avérer moins dangereuse qu’une dose plus faible, les cellules irradiées étant tuées au lieu de survivre comme germes d’un cancer. »
En savoir plus sur l’iode 131 avec l’AIPRI : ici
– Remarque du ministère de la santé du Luxembourg :
« Notons, que ces rejets d’Iode-131 n’ont aucun impact sur la santé des populations en Europe. »
– Remarque de l’IRSN :
« Les niveaux de concentration observés bien qu’inhabituels sont très faibles et sans aucun risque pour la santé des populations. »
– Remarque de l’ASN :
« Ces niveaux d’activité en iode 131, bien que très inhabituels dans les territoires européens et français, ne comportent aucun risque sanitaire ou environnemental. »
– Relevé d’un extrait de l’article du site « L’usine nouvelle » : « En novembre déjà, les scientifiques de l’IRSN avaient déjà été préoccupés par une présence anormalement élevée de cette même iode – qui est naturellement présente dans l’atmosphère. »
A comparer avec ce que dit le ministère de la santé du Luxembourg : « L’ Iode 131 est élément radioactif artificiel, produit dans des installations spécifiques et utilisé surtout dans le domaine de la médecine nucléaire. »
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(1) Comment en savoir plus ?
Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).
Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI.
C’est impossible car les données sont confisquées par les États. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.
Pour en savoir plus, la Criirad a lancé une pétition citoyenne.
Accès à la pétition

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