Hôpital de Morlaix. Intervention des usagers en conseil d’Agglo

Martine Carn, du comité de défense des usagers.
Martine Carn, du comité de défense des usagers. | Photo Ouest-France

Une soixantaine de personnes, des usagers et syndicats, sont intervenues en conseil communautaire, ce lundi soir. Elles ont reçu une écoute attentive des élus concernant la fermeture du service de cardiologie.

Une soixantaine de personnes, usagers et syndicats, sont intervenues en conseil communautaire, ce lundi soir. Par la voix de Martine Carn, du comité de défense des usagers, elles ont fait part de leur désarroi concernant la fermeture du service de cardiologie, faute de praticiens.
Martine Carn, du comité de défense des usagers. | Photo Ouest-France
Une soixantaine de personnes, des usagers et syndicats, sont intervenues en conseil communautaire, ce lundi soir. | Photo Ouest-France

Déplorant « la fermeture de douze lits », Martine Carn pointe un risque pour les patients, « c’est-à-dire, potentiellement, toutes les personnes réunies dans cette salle ». Mais aussi, à plus long terme, une perte d’attractivité de l’hôpital, avec le risque « de n’être plus qu’un hôpital de proximité ».

« On est tous intéressés, en effet, a répondu Thierry Piriou, président de Morlaix communauté. Il y a un an, un vœu était formulé dans cette enceinte pour dénoncer la fermeture de lits en période estivale. La situation est encore plus dégradée aujourd’hui. On a tout intérêt à se mobiliser, pour mettre l’Agence régionale de santé et le groupement hospitalier de territoire devant leurs responsabilités. »

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3,5 m2 suffisent pour une salle de bains complète, avec une grande douche et des rangements jusqu’au plafond.

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Une manifestation est prévue samedi matin, à une heure indéterminée pour le moment. Les élus (sénateur, députée, maires, conseillers généraux et départementaux) se réuniront aussi mercredi, à 11 h, au pied du viaduc, à Morlaix. Ils revêtiront leur écharpe pour faire entendre leur « opposition à la fermeture du service de cardiologie et de l’unité de soins intensifs de cardiologie du CHPM ».

Une soixantaine de personnes, des usagers et syndicats, sont intervenues en conseil communautaire, ce lundi soir. | Photo Ouest-France

Aux urgences, 40 % des erreurs médicales pourraient être évitées

40% des erreurs médicales pourraient être évitées selon une étude publiée ce lundi.
40% des erreurs médicales pourraient être évitées selon une étude publiée ce lundi. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Une étude publiée ce lundi montre que 40 % des erreurs médicales sont évitables grâce à une simple concertation des avis de médecins urgentistes.

Aux urgences, deux avis valent mieux qu’un, et de loin : 40 % des erreurs médicales pourraient y être évitées grâce à la systématisation de réunions permettant aux urgentistes d’échanger sur les cas de leurs patients, selon une étude parue ce lundi.

« Le but, c’est que tous les malades puissent avoir plus d’un médecin qui s’intéresse à leur cas, cela réduit le risque d’erreurs », explique le docteur Yonathan Freund, des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui a piloté cette étude parue dans la revue américaine JAMA Internal Medicine.

Cinq services passés au crible

L’étude a été menée dans six services d’accueil des urgences en France, cinq de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP : Avicenne, Lariboisière, Hôpital européen Georges-Pompidou, Saint-Antoine et Tenon) et celui du CHU de Grenoble.

1 680 dossiers de patients ont été examinés. Le taux d’erreurs médicales était de 6,4 % (54 sur 840 cas) dans le groupe de patients pour lesquels ces réunions de vérifications croisées systématiques et régulières avaient lieu, contre 10,7 % (90 sur 840 cas) quand elles n’avaient pas lieu.

Croiser les avis de médecins

Plus de la moitié de ces erreurs étaient ce qu’on appelle des « near miss » : des événements indésirables qui auraient potentiellement pu créer un danger mais sont finalement restés sans conséquence pour les patients.

« Le type d’erreurs est très varié : une fracture mal vue à la radio, un malade à qui on met trop de temps à donner des antibiotiques car on n’a pas décelé une infection, une ponction lombaire effectuée alors qu’elle n’était pas justifiée », détaille le docteur Freund.

Lors des réunions de vérification sur lesquelles se base l’étude, les médecins se retrouvaient deux par deux, trois fois par jour pendant une dizaine de minutes.

 

« Chacun décrit les dossiers des malades dont il a la charge à ce moment-là, puisqu’on en a toujours entre cinq et dix. C’est un peu comme les transmissions qu’on fait à la fin d’une garde », explique le docteur Freund.

Le constat de l’utilité de ces réunions peut sembler évident mais il ne va pourtant pas de soi.« Pendant longtemps, on pensait que quand on transmettait un malade à un autre médecin, il y avait un risque de perte d’information », rappelle le docteur Freund.

Des réunions pas toujours faciles à mettre en place

En outre, la systématisation de ces réunions peut « entraîner des réticences au départ » dans des services d’urgence déjà saturés de travail, comme le montre la grogne qui monte actuellement à travers la France.

« Certains urgentistes se demandent s’ils auront le temps. Mais une fois mises en place, les médecins apprécient ces réunions car ils se rendent compte qu’elles améliorent la gestion des urgences, plus efficaces et productives », selon le docteur Freund.

Selon lui, ces réunions ont perduré dans « la plupart des services » où elles ont été instaurées dans le cadre de l’étude, et il plaide pour qu’elles soient systématisées partout.

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