Jeudi 14 septembre, Hubert Journel est déterminé. Le généticien officiant au centre hospitalier de Bretagne Atlantique, à Vannes, a envoyé une lettre ouverte à Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Il y évoque le manque de réaction du gouvernement, lorsque la polémique liée au Lévothyrox a enflé.
++ « J’ai pris le nouveau Lévothyrox sans le savoir »
Une lettre ouverte pour exprimer sa « colère »
« Et ce que l’on observe est sidérant comme souvent en santé publique française. Parce que les patients ont tort de se plaindre et que rien ne relie les plaintes et la nouvelle préparation. Parce que la nouvelle préparation a été faite « pour le bien de tous ». Et l’ancienne déclassée. C’est un choix dont on ignore encore s’il est voulu par le laboratoire ou contraint. […] »
Un lanceur d’alerte sur le scandale de la Dépakine
Hubert Journel est notamment connu pour avoir été l’un des premiers médecins en France à alerter des risques de la Dépakine sur le fœtus. Étant lui-même sous traitement de Lévothyrox, il a décidé de prendre la parole. « J’ai écrit cette lettre ouverte pour exprimer ma colère. La ministre de la Santé a mis trop de temps pour prendre la mesure. »
++L’ancien Lévothyrox accessible dans 15 jours
« Mettre en place un système d’écoute pour les patients »
Vendredi 15 septembre, la ministre de la Santé a annoncé le retour de l’ancienne formule du Lévothyrox, dans les pharmacies. C’est le soulagement, mais Hubert Journel se pose encore quelques questions. « Il y a des gens qui ont beaucoup souffert d’effets secondaires, et il ne faut pas se défausser. Il faut mettre en place un système d’écoute pour les patients. Et de la réactivité. La prise de position de la ministre, vendredi, aurait dû être effective il y a un mois ! »