Tchernobyl notre protection dépendait d’un laboratoire fantoche!!!

et dans laquelle l’AFMT est partie civile et représentée par son avocat Maître Bernard FAU.

Un an après la mise en examen du Professeur Pierre PELLERIN, directeur du Service Central de Protection contre les Radiations Ionisantes (SCPRI) à l’époque de la catastrophe nucléaire, l’instruction pénale révèle les conditions défaillantes de la surveillance nucléaire en France en 1986 et les circonstances dans lesquelles la crise a été gérée en France au niveau des instances de contrôle et des pouvoirs publics.

De très nombreux éléments viennent en effet compléter la connaissance des faits sur lesquels repose la mise en cause du SCPRI et plus particulièrement la connaissance du rôle du Professeur Pierre PELLERIN ainsi que de ses adjoints.

Le dossier aujourd’hui extrêmement volumineux qui comporte aujourd’hui 57 tomes permet aujourd’hui de poser avec précision la question du refus délibéré de prendre en considération, pour évaluer le danger, les normes de radioactivité maximum contenues dans la recommandation de la Commission Européenne du 6 mai 1986 intervenue au lendemain de la catastrophe de Thernobyl et édictées « dans le souci légitime de protéger la santé des consommateurs ».

L’instruction permet de comprendre que la transgression de cette recommandation n’était pas légitimement justifiée par une recommandation de l’OMS du même jour derrière laquelle se sont abrités les pouvoirs publics, alors que cette recommandation n’a ni le sens ni la portée invoqués pour justifier la position du SCPRI.

Il est désormais connu que la France n’a été capable de communiquer à l’OMS aucune mesure immédiate de contamination du territoire national dans les jours qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl, le rapport de l’OMS devant se contenter d’une appréciation subjective traduite par le mot « faible » pour tout le territoire français, alors que le SCPRI était le « Centre de Référence » pour le risque nucléaire à l’OMS et alors qu’à la réunion de l’OMS du 6 mai 1986, le SCPRI était représenté par le Professeur Jean CHANTEUR, adjoint du Professeur PELLERIN.

Le dossier révèle que des modifications à la baisse des recommandations relatives aux mesures de précaution que l’OMS préconisait le 6 mai 1986 a été exigée par le SCPRI, sous la menace d’un refus de signature des représentants français, en vain malgré le poids que pesait la France dans ses délibérations.

Ce rapport de l’OMS soulignait qu’il convenait de s’inquiéter des populations locales qui consomment leurs productions de ferme car « si le lait constitue un important maillon de la chaîne alimentaire, en ce qui concerne non seulement l’iode 131, mais aussi un certain nombre d’autres radionucléides, c’est que le bétail mis en pâture concentre très efficacement les dépôts radioactifs étalés sur de grandes surfaces. Il en est de même chez les caprins et les ovins, dont le lait présente normalement des concentrations radioactives encore plus fortes que le lait de vache. La relation entre l’importance du dépôt et la concentration dans le lait est fonction de la superficie « couverte » par l’animal en pâture ». Tel était le cas de la Corse.

De même, s’agissant des nourrissons, le rapport soulignait leur risque particulier d’exposition alors que le SCPRI n’a pas fait de recommandations spécifiques concernant cette catégorie de population exposée.

Enfin, le dossier permet de constater la non prise en compte de l’importante radioactivité relevée sur les zones géographiques qualifiées plus tard « taches de léopard », alors que le rapport de l’OMS du 6 mai 1986 soulignait expressément dès cette date le risque de ce phénomène : « Des chutes de pluie locales ont causé de fortes variations de l’activité des dépôts ; dans certains endroits, elle peut atteindre cinquante fois la valeur moyenne, même dans une région balayée par le même panache. Dans certains pays, on enregistre d’amples variations du fait qu’ils ont seulement été touchés en partie par le panache. Les données ne permettent donc pas encore de faire une évaluation fiable des valeurs moyennes ».

L’exploitation au cours de l’année 2006/2007 des résultats d’investigations policières a permis en outre de cerner le caractère incroyablement artisanal des moyens mis en œuvre par le SCPRI à l’époque de Tchernobyl pour remplir son rôle de veille, d’alerte et de préconisations concernant le risque présenté par les radiations ionisantes sur le territoire national. Cette carence explique vraisemblablement que l’absence de chiffrage dans le rapport de l’OMS du 6 mai 1986, du taux de radioactivité sur le territoire français, remplacé par la mention vague « faible », qui pouvait laisser perplexe sur l’existence même de données concernant la France.

Le Dossier révèle une extravagante pauvreté de moyens et une absence totale d’efficacité comme de sérieux des protocoles de collecte des informations relatives au risque des radiations ionisantes à cette époque en France.

Le SCPRI était approvisionné en données sur la radioactivité par un petit réseau artisanal de quelques correspondants locaux en province recrutés parmi les relations personnelles de M. PELLERIN (retraité, monteur, cuisinier…), tous démunis de la moindre qualification, qui réunissaient périodiquement soit tous les quinze jours soit tous les mois soit tous les trois mois,des filtres à air, des os de lapin après avoir mangé le lapin, de l’herbe séchée qu’ils ramassaient dans leur jardin, exceptionnellement des thyroïdes de bœuf achetées à un abattoir voisin. Ce bric à brac collecté sans contrôle ni protocole scientifique, était envoyé par la poste au SCPRI qui était supposé en faire l’exploitation pour en tirer des données éparses qui pouvaient ensuite donner lieu à une synthèse.

Les « correspondants » en province du SCPRI, pompeusement rebaptisés « stations du SCPRI » disposaient d’un matériel se résumant à « deux petits abris en bois montés sur quatre pattes en bois », le premier contenait l’aspirateur à poussières et le second était destiné à recevoir l’eau dans un bidon.

Dans les faits, la surveillance nucléaire ainsi exercée par le SCPRI se limitait donc à exploiter a posteriori ce qui lui était envoyé par la poste par ces « correspondants » et qui consistait en des relevés de filtres à air, de l’herbe séchée, des eaux de pluie, du lait, des os de lapin, de la terre de leur jardin et pour l’un des « correspondants » seulement, des thyroïdes de bovins. Ces envois étaient quotidiens pour les filtres à air seulement. Ils étaient mensuels ou trimestriels pour les autres éléments cités.

Il ne s’agissait donc pas de mesures immédiates, ce qui explique que malgré des envois périodiques plus fréquents à partir de mai 1986, ces « stations permanentes » en province n’aient pu remplir un rôle quelconque concernant l’appréciation par le SCPRI de l’impact du passage du nuage de Tchernobyl en France.

En fait, le dossier permet de comprendre que les informations sérieuses ne pouvaient venir que des centres nucléaires EDF et CEA eux-mêmes sous la tutelle du Ministère de l’Industrie et en relation directe avec l’IPSN, ces centres nucléaires EDF et CEA ne fournissant que mensuellement leurs relevés au SCPRI.

L’AFMT doit aujourd’hui constater que tout concourt à faire penser que le SCPRI dont c’était pourtant la mission, ne disposait pas en raison de la carence de son service, des données en temps réel sur la contamination effective du territoire national, ni d’ailleurs d’aucune donnée exploitable jusqu’à une date assez avancée après la catastrophe de Tchernobyl et cette carence en données immédiates est pratiquement certaine à la date de la réunion de l’OMS du 6 mai 1986 où a été communiquée « l’expertise » très rassurante présentée de manière péremptoire par la France.

La question se pose donc de savoir si le Professeur PELLERIN comme d’ailleurs le Professeur CHANTEUR, lorsqu’ils se sont exprimés directement dans les médias dès avant la date du 6 mai 1986 et lorsqu’ils ont communiqué aux autorités politiques, l’ont fait sans disposer de données utiles concernant les retombées radioactives sur le territoire français, mais en se prévalant de leur seule autorité morale et de celle de leur service le SCPRI.

L’AFMT a dû constater au vu d’une expertise conduite par les Professeurs MOUTHON et GENTY, que le SCPRI n’aurait pas disposé à l’époque, de moyens de modéliser et de pronostiquer la dispersion dans l’environnement des éléments radioactifs provenant accidentellement des installations nucléaires. Il les possédait donc encore moins concernant l’arrivée et la dangerosité du nuage radioactif traversant l’Europe.

Ce n’est qu’après coup que l’évaluation rétrospective de la contamination radioactive et donc du danger a pu être éventuellement faite par le SCPRI.

Il semblerait donc que c’est en l’absence de données initiales lui permettant de formuler la moindre hypothèse scientifique sur la contamination radioactive du territoire français, que le Professeur PELLERIN a communiqué aux autorités et au grand public par un discours faisant état d’une absence totale de risque du fait d’une absence prétendue de contamination.

L’exploitation des notes manuscrites de collaborateurs des ministres est en cours. Ces notes permettent de constater que la plupart ont cru que le SCPRI disposait, sans les fournir toutefois, des données utiles pour formuler un diagnostic crédible de l’état de contamination du territoire.

Au stade actuel de l’enquête, l’AFMT réserve son avis définitif sur le rôle exact des personnels de cabinets présents aux réunions.

Il existe toutefois des questions graves que l’AFMT exigera de voir élucidées et notamment la question de la distribution massive de pastilles d’iode à la population sur le territoire national qui a été expressément soulevée et écartée notamment au motif semble-t-il, que cela risquerait de créer une panique dans la population, ce qui pourrait montrer une préférence donnée à la gestion médiatique de la crise par rapport à des impératifs de Santé publique.

Seuls les membres de l’entourage du Cabinet du Premier Ministre d’alors, Monsieur Jacques CHIRAC, semblent avoir au bout d’un certain temps, soulevé très intelligemment la question de la fiabilité du SCPRI, de son absence de transmission des données utiles à l’autorité gouvernementale et de ses initiatives de communication directe aux médias dans un registre niant l’existence de tout risque.

Toutefois, le dossier permet de comprendre que cette prise de conscience n’est intervenue que tard, après que la principale période à risque se soit déroulée.

L’AFMT, très active dans le suivi du dossier de l’instruction va désormais concentrer ses efforts sur la connaissance des mécanismes d’importations des denrées en provenance de l’étranger, qui ont pu être une source importante de contamination de la population.

Les co-présidentes rendront compte aux adhérents des différentes expertises figurant au dossier ainsi que des investigations conduites en Corse à propos des enfants nés durant la période à risque.

L’ASSEMBLEE GENERALE SE TIENDRA LE SAMEDI 29 SEPTEMBRE A LA SALLE DE LA ROTONDE DU STADIUM D’AGEN
A PARTIR DE 9H30
Des quatre coins de France les malades de la thyroïde vont se retrouver à Agen cette année.
L’AFMT a été créée en 99 et compte aujourd’hui plus de 4400 adhérents, elle s’est construite par les malades eux-mêmes sans un franc de subvention.
Près de 10 % de la population française présente des anomalies
thyroïdiennes souvent bénignes. Mais chaque année, près d’un français
sur 50 doit prendre des hormones thyroïdiennes. La survie de certains
d’entre eux est tributaire de la prise de médicaments à visée
thyroidienne et parfois de la chirurgie. Les progrès de la médecine ne
peuvent malheureusement pas encore régler tous les problèmes et c’est pour
aider les malades qu’est née l’AFMT.
Elle s’honore de la confiance de nombreux médecins qui savent qu’elle se situe à sa juste place.
Notre association a été crée pour permettre un dialogue, une amitié et une meilleure gestion de sa maladie, nombreux malades se sont reconstruits au sein de l’association, notre quête est également, celle qui permettra une meilleure prévention, afin de mieux comprendre les mécanismes qui mènent au cancer qu’ils soient d’ordre génétiques ou physico chimiques.
Le docteur Guillet, Conseiller scientifique national de l’AFMT est un homme de grande qualité. Il est en outre titulaire d’un prix européen de recherche. Il a été l’un des premiers en Europe à développer le PSA (marqueur tumoral de la prostate).
C’est donc également dans cet esprit de recherche que l’association a porté au devant de la scène publique, la problématique de Tchernobyl. Le phénomène environnemental ne peut être écarté quand on sait par l’institut du cancer, la forte probabilité d’atteindre 1 million de nouveaux cas de cancers en 2008.

9h30h rapport moral, financier les statuts, élection du nouveau CA
La matinée est réservée aux adhérents et leurs proches
APRES MIDI
14h Présentation du nouveau CA
Le point sur le procès que mène l’association
Intervention du Docteur Guillet conseiller scientifique national de l’association
Biophysicien biologiste pédiatre responsable du service de biophysique de l’hôpital d’Agen
Intervention du Docteur Comas endocrinologue à Brive
« Les perturbateurs toxiques de la thyroïde un véritable problème de santé publique ».
D’autres médecins sont invités
Témoignages de malades et débat.
Madame Catherine Mayoli soprano célèbre dans la région clôturera la journée avec sa voix chaude pure et chaleureuse.

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