Bisphénols dans les produits pour bébé : l’UFC-Que Choisir demande une interdiction totale
Ces substances restent largement utilisées dans des produits du quotidien ou à destination des jeunes enfants.
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Par Le Parisien
Le 19 avril 2023 à 10h50
Elle demande l’interdiction de tous les bisphénols. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir réclame, ce mercredi, que l’ensemble de ces substances largement répandues dans la fabrication des plastiques soit interdit « dans les produits du quotidien les plus à risques ».
Un des principaux problèmes réside dans le fait que les bisphénols restent massivement utilisés dans des produits à destination des enfants comme les gourdes ou les anneaux de dentition. Mais les enfants ne sont pas les seuls concernés. Le bisphénol, qui est un perturbateur endocrinien, est aussi présent dans des produits comme les collants, les lunettes, les boîtes de conserve (dans toutes celles testées par l’UFC) ou les canettes de soda.
Le bisphénol A fait l’objet d’une stricte réglementation, interdit notamment dans les biberons et les contenants alimentaires. Mais hors de ce cadre, cette famille de produits reste très employée par les industriels et les quantités trouvées dans les tests de l’UFC sont grandes.
Une réglementation « laxiste »
L’Agence européennes des produits chimiques rappelle les graves conséquences de l’emploi des bisphénols. Il peut s’agir notamment de fausses couches, de dysfonctionnements sexuels et reproductifs, de retards cognitifs.
Concernant les bébés, l’UFC juge « scandaleux que de trop nombreux fabricants n’aient pas encore pris de mesures à la hauteur des potentiels risques induits par ces composés ». Les anneaux de dentition sont par exemple mâchés de nombreuses heures par jour. Or « les perturbateurs endocriniens sont plus particulièrement nocifs aux stades précoces du développement des enfants ».
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L’UFC-Que choisir dénonce une réglementation européenne « laxiste ». Certes elle interdit les bisphénols A dans les produis pour bébé. Mais l’éventail reste très vaste. Les emballages alimentaires ne sont pas du tout concernés. « La capacité des perturbateurs endocriniens d’agir à très faible dose justifierait une interdiction même à l’état de trace », met en garde l’association.