Il y a quelque chose de pourri dans le royaume… de l’industrie pharmaceutique.

Dans la clindamycine du Laboratoire Apotex, selon Santé Canada, il y a des traces de quétiapine. La quétiapine est un neuroleptique bien toléré mais il n’est pas utile d’en mettre une pincée dans la clindamycine.

Santé Canada dans un communiqué du 30 mai 2013 indique le rappel de certains lots de médicaments courants, amlodipine, ciprofloxacine, lamotrigine, norfloxacine et telmisartan en raison de suspicion sur la qualité des principes actifs. L’ANSM signale que des comprimés de furosémide Teva sont en fait des comprimés de zopiclone, si vous aimez les surprises, faites confiance à Teva ! Il s’agit donc de malfaçons de l’industrie pharmaceutique elle-même et non de contrefaçons, faut-il préférer les contrefaçons aux malfaçons ?

Le CDC, Centers for Disease control and Prevention, a publié, le 24 mai 2013, une mise au point sur la rupture de stock d’isoniazide aux USA. L’isoniazide reste un médicament majeur  dans le traitement de la tuberculose! En France exemples récents, rupture de stock d’amoxicilline injectable, voir ANSM , rupture de stock de Levothyrox* 25 microgrammes, voir ANSM.

Contaminations, qualité douteuse (que dire sur la justesse des quantités de principe actif ?), erreurs grossières, ruptures incessantes de stocks, jettent le doute sur la qualité des médicaments et justifient la méfiance du public à leur égard. La manière dont les génériques ont été introduits sur le marché, avec la bénédiction des pouvoirs politiques au plus haut niveau à l’échelle internationale, a joué un rôle déterminant  dans l’apparition de ce grand désordre dans l’industrie pharmaceutique. Le véritable responsable de la situation actuelle est le pouvoir politique qui avec beaucoup de complaisance s’est laissé rouler dans la farine par l’industrie pharmaceutique. On finit par récolter ce qu’on a semé, il serait temps de faire marche arrière.

On croirait qu’il y a quelque chose de pourri dans le royaume de l’industrie pharmaceutique.

Additif, septembre 2013

Quelques exemples pour illustrer la pagaille dans l’industrie pharmaceutique.

France : Lévothyrox*, rupture de stock, on en a déjà parlé ;  Norprolac* (quinagolide), rupture de stock ; Néomercazole, rupture de stock ; Synacthène*, rupture de stock, Digoxine Nativelle*, rupture de stock  (j’ai des difficultés à établir des liens informatiques vers l’ANSM).

USA : le produit vendu comme aspirine était en fait du paracétamol, voir FDA.

Canada : Aclasta*, acide zolédronique, volume de liquide incorrect ; BICNU, rupture de stock ; contraceptifs, Freya-28, Esme-28, erreurs de type de comprimés dans les plaquettes.

Exemples de textes de l’ANSM signalant ces anomalies : « difficultés d’approvisionnement, ne plus initier de traitement, laboratoire exploitant (pourquoi pas responsable ?), remises à disposition, à nouveau disponible… »  … il se fait même des logiciels de gestion des fautes de l’industrie pharmaceutique. Nos bonnes « Autorités » semblent donc considérer cette situation comme normale, alors qu’il faudrait condamner et pénaliser les sociétés (je ne dis pas laboratoires) fautives !

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