Lévothyrox 3. Après la science, la finance … (Suite et fin).
- PAR ROBERT CHAUDENSON
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Le saut est hardi mais peut-être pas tant que ça si , comme je l’espère, vous en conviendrez après lecture de ce dernier blog. Du débat scientifique évoqué hier, il vous faut bondir au plan industriel en passant par un texte publié par Les Echos, magazine français d’information économique et financière. Ce texte est sorti, en Allemagne, du clavier de Frédéric Thérin et il est si précis et complet qu’il n’y a rien ni à ajouter ni à jeter ! Je me bornerai donc à le reproduire ici, réservant pour la fin mes commentaires sur le dessous des cartes que le détail même de ce texte rend peut-être un peu inutiles.
« Merck Serono : l’histoire d’un gâchis
FRÉDÉRIC THÉRIN – (À MUNICH) – LES ECHOS | LE 31/05/2012
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Cinq ans et demi après leur rapprochement, rien ne va plus entre le géant allemand de la pharmacie, Merck, et le spécialiste des biotechs, Serono. Le siège genevois de la société suisse est promis à la fermeture. Et certains parient déjà sur un divorce.
L’annonce a fait l’effet d’une douche froide. Le 24 avril dernier [ 2012 ], les 1.250 employés genevois du laboratoire Serono apprenaient que l’allemand Merck, leur maison-mère, souhaitait fermer leurs bureaux dans les plus brefs délais… Une conséquence des turbulences traversées par le groupe, touché de plein fouet par la crise du secteur pharmaceutique. Un constat d’échec, surtout, pour les deux entreprises, dont le mariage, en septembre 2006, avait suscité tant d’espoirs. Il y a un peu plus de cinq ans et demi, Merck n’avait pas hésité à débourser 16,6 milliards de francs suisses (13,8 milliards d’euros) pour mettre la main sur la « pépite « , Serono. Cette société suisse, dirigée par le double vainqueur de la Coupe de l’America Ernesto Bertarelli, semblait alors solide et prometteuse, avec son statut de numéro trois mondial des biotechnologies. Et son entrée dans le giron du géant allemand de la chimie et de la pharmacie avait été plutôt bien accueillie par les employés de la société romande.
Pour ces derniers, le retour sur terre n’en est que plus douloureux. « Merck nous avait garanti que le siège de Merck Serono serait basé à Genève et nous étions rassurés de voir que notre acquéreur était une société familiale comme la nôtre », se rappelle Hubert Godinot, un spécialiste des opérations cliniques. K.-O. debout, les salariés se disent aujourd’hui prêts à se battre. « J’ai été assommée par cette annonce mais je suis désormais dans l’action », raconte Hanne Dam, qui dirige une petite équipe de développement au sein du département clinique. Décidés à faire entendre leurs voix, les cols blancs de Merck Serono menacent même de faire grève. Du jamais-vu dans cette société qui comptait à peine 10 syndiqués il y a quelques semaines.
« Dès l’annonce de la fermeture du site, nous avons organisé une assemblée générale et nous avons été surpris de voir 450 personnes y participer, note Alessandro Pelizzari, le secrétaire général de l’antenne genevoise de l’Unia, le plus grand syndicat suisse. Les réunions rassemblent aujourd’hui près de 800 employés. Cette mobilisation montre à quel point les gens se sentent trahis et bafoués. » Des mots forts, qui reflètent bien le désarroi ambiant… Retour sur un rapprochement qui n’a pas porté ses fruits.
Le temps des promesses
En rachetant Serono, Merck a tout d’abord voulu se consoler de l’échec quelques mois plus tôt de son OPA sur l’allemand Schering, qui a préféré se marier avec Bayer. Cette acquisition lui permettait également de renforcer la taille critique de sa division pharmaceutique, trop modeste pour pouvoir lutter contre les géants du secteur. Avec un budget annuel combiné en matière de R&D proche de 1 milliard d’euros, l’allemand disposait enfin d’une « taille nécessaire pour être compétitif sur le marché mondial de la pharmacie « , résumait son président de l’époque, Michael Roemer. « La mise en commun des capacités d’innovation de deux sociétés solides nous offre l’opportunité unique de réaliser une superbe union entre la chimie pharmaceutique et la biotechnologie, renchérissait Elmar Schnee, le directeur général de Merck Serono qui a été poussé dehors en janvier 2011. Nous souhaitons capitaliser sur les atouts de chacune des deux sociétés. Avec 28 projets en développement clinique et les deux moteurs clefs de la croissance que sont Erbitux dans le domaine de l’oncologie et Rebif pour le traitement de la sclérose en plaques, nous disposons de bases optimales pour un avenir riche en succès. » Le produit phare de Serono, le Rebif, était en effet une véritable manne financière avec des revenus proches de 1,7 milliard d’euros l’an dernier.
En 2006, les biotechnologies semblaient promises à un bel avenir. « La plupart des grands groupes pharmaceutiques ont succombé à cette mode, reconnaît Odile Rundquist, analyste chez Helvea. Il y a eu un phénomène de bulle dans ce secteur. » Et qui dit bulle, dit prix de vente disproportionné… « J’ai été surpris de voir Merck dépenser plus de 16 milliards de francs suisses, alors que certains de ses concurrents comme Novartis et Glaxo avaient refusé quelques mois plus tôt de faire affaire pour 11 ou 12 milliards », se rappelle Andrew Weiss de la banque Vontobel. « Tous les rachats dans la biotech ont été surpayés durant ces années-là, relativise Odile Rundquist. C’est vrai notamment de la reprise de Genentech par Roche, comme de celle d’Alcon par Novartis. »
La mariée était trop belle
Mais lorsqu’ils débarquent à Genève, les patrons de Merck découvrent que de nombreuses têtes pensantes de Serono ont quitté l’entreprise quelques mois plus tôt. Le résultat des valses-hésitations du propriétaire. Dès 2005, Ernesto Bertarelli avait annoncé son intention de vendre sa société, s’était ensuite ravisé, avant de la céder fin 2006… « Plusieurs cadres importants sont partis avant même l’arrivée de Merck, se rappelle un employé. Ils ne supportaient plus les « je t’aime, moi non plus » d’Ernesto. » Un des chercheurs vedettes qui travaillaient sur la Cladribine, le médicament qui était supposé remplacer le Rebif, est ainsi parti à la concurrence dès 2004. Aujourd’hui employé par Novartis, ce Canadien a participé à l’élaboration du Gilenya, qui concurrence la molécule la plus rentable de Serono.
Merck a aussi découvert – un peu tard -que les nouvelles molécules testées par Serono étaient bien moins prometteuses que prévu. « Serono possédait un pipeline de nouveaux produits très limité au moment de son rachat et ses projets ne se sont même pas concrétisés « , regrette Andrew Weiss. Le groupe suisse « n’a sorti aucun produit depuis cinq ans « , constate Martin Vögtli, analyste chez Kepler Capital Markets.
Le choc des cultures
L’arrivée de Merck a en outre provoqué un véritable choc culturel à Genève. « Nos bureaux regroupent 52 nationalités et les Suisses ne représentent même pas le quart des effectifs, calcule un « ancien » qui travaille depuis près de vingt ans chez Serono. Cette diversité ne se retrouve pas du tout chez notre maison mère qui comprend 90 % d’Allemands. » Le géant de Darmstadt a pourtant cherché dans un premier temps à cohabiter au mieux avec sa filiale. « Ils ont vraiment tenté de marier les deux sociétés, reconnaît Hubert Godinot. Le conseil d’administration de Merck Serono comprenait au début autant de cadres de Merck que de salariés de Serono. Mais, petit à petit, les Allemands ont remplacé les Genevois. Il ne reste aujourd’hui plus qu’un seul et unique ancien de Serono au « board ». Les autres sont partis ou ont été poussés dehors. » Le groupe créé en 1668 [ se!], dont 70 % du capital appartiennent toujours aux 200 descendants de son fondateur, Friedrich Jacob Merck, a aussi commis l’erreur de vouloir insuffler dans sa filiale une rigueur et des procédures pas forcément adaptées à l’univers des biotechs. « Ils auraient dû nous laisser notre liberté, regrette Hanne Dam. Au lieu de cela, ils nous ont imposé leurs structures très lourdes. Chaque décision devait être approuvée par toute une série de comités et ce processus pouvait prendre des mois, alors qu’auparavant tout allait beaucoup plus vite. On ressemble désormais à un dinosaure. » Avec deux sièges à Genève et Darmstadt, et pas moins de onze niveaux hiérarchiques, Merck Serono est devenu une machine bien trop lourde.
Thérapie de choc
Quand ils se sont aperçus que leur « pépite » genevoise pourrait s’avérer moins grosse que prévu, les dirigeants de Merck ont envoyé à Genève le 1erjanvier 2011 un de leurs dirigeants pour remplacer le Suisse Elmar Schnee. Vétérinaire de formation et titulaire d’un doctorat de l’université de Munich, Stefan Oschmann a très rapidement remercié certains chercheurs, avant de stopper des programmes entiers de recherche. « Nos labos ont été contraints d’arrêter du jour au lendemain de nombreux projets afin de faire des économies « , regrette un scientifique. En janvier 2011 et mai 2012, quatre des neufs projets de médicaments en phase III (qui précède normalement la mise sur le marché) ont ainsi été abandonnés.
L’avenir en pointillé
Les menaces de grèves des employés genevois de Merck Serono ne devraient pas empêcher la fermeture de leurs bureaux. « Nous comptons boucler cette opération au premier semestre 2013 « , confirme Steffen Mueller, le porte-parole de Merck. Et, de fait, les syndicats n’ont aucun moyen de lutter contre cette décision. « La législation suisse, qui est la plus libérale en Europe, permet aux entreprises de licencier tout leur personnel sans enfreindre aucune loi », regrette Alessandro Pelizzari. Le groupe allemand compte transférer à Darmstadt, Pékin et Boston 750 salariés genevois. « Je n’y crois pas du tout, tranche Hanne Dam. Le groupe peut difficilement envoyer des employés vers des filiales qui licencient elles-mêmes une partie de leur personnel. Et puis je ne vois même pas 100 personnes qui accepteraient de quitter la Suisse pour suivre Merck. Les gens ne leur font plus confiance… »
Officiellement, le groupe allemand, qui s’est fixé pour objectif de réaliser 300 millions d’euros d’économies annuelles chez Merck Serono, continue de croire au potentiel de croissance de sa filiale biotech. « L’acquisition de Serono a permis au groupe de relancer son activité pharmaceutique, soutient Steffen Mueller. Plus de 66 % de nos revenus dans ce secteur proviennent des biotechnologies. » Pour prouver sa confiance, Merck a lancé cette année sept nouvelles études de phase I, qui nécessitent environ une décennie avant une éventuelle commercialisation. Certaines molécules plus « avancées » risquent toutefois d’avoir le plus grand mal à être homologuées. C’est notamment le cas de son éventuel vaccin thérapeutique dans le domaine oncologique. « Un produit à haut risque, reconnaît l’analyste d’Helvea, car aucun traitement de ce type n’a encore été lancé. » Un nouvel échec pourrait bien condamner la « perle » romande. « Beaucoup de gens se demandent si Merck ne se prépare pas à vendre ses activités biotechs d’ici à deux ou trois ans », s’inquiète un salarié. Pour l’heure, ses dirigeants « cherchent d’abord à réduire leurs coûts, tempère Andrew Weiss. Ils ont déjà dit qu’ils ne comptaient faire aucune acquisition ou cession dans les deux prochaines années… » De quoi rassurer les salariés qui travailleront encore pour Merck Serono dans quelques mois. Mais pour combien de temps ? »
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/31/05/2012/LesEchos/21195-045-ECH_merck-serono—l-histoire-d-un-gachis.htm#wwmJrsS9u1lkcp7m.99
Le texte de Frédéric Thérin date du 31 mai 2012 et depuis de l’eau a coulé sous le pont du Mont Blanc (à Genève bien sûr!). C’était là précisément le moment où une nouvelle formule du Levothyrox avait été réclamée au laboratoire Merck-Serono par l’Agence du médicament. Cette nouvelle formule ne fut mise naturellement sur le marché que plus tard en mars 2017. Comme les derniers mots de la conclusion de mon premier billet le laissait pressentir, il y a sans doute, derrière le problème scientifique, un arrière-plan financier sur lequel il me semble que le texte du Docteur D. Dupagne cité dans mon billet d’hier nous a déjà éclairés.
Il y a en effet une concomitance un peu curieuse entre les bruits de divorce entre les deux firmes (allemande et suisse) et cette affaire du Lévothyrox. Je ne connais évidemment pas le détail de l’accord initial entrevelles mais compte tenu du prix très élevé versé par la firme allemande, il y avait probablement dans la corbeille de mariage bon nombre de produits qui étaient, par la voie des brevets, la copropriété des deux groupes.
Le lévothyrox, traitement confirmé et sans concurrent sérieux (en France c’est un monopole de fait), suivi depuis des décennies par 3 000 000 de patient(e)s français(es), était probablement un élément très solide et essentiel de cette corbeille. Il n’y avait donc aucune raison de vouloir le changer, saut pour prévenir des conflits ultérieurs à son propos en cas de rupture ! Dans un tel cas, le plus simple paraissait donc de créer une nouvelle formule de ce médicament sans problème, pour se partagerb le gâteau ; le plus simple était de maintenir l’ancienne formule entre les mains de la firme suisse en lui laissant le marché européen moins la France, le marché français étant sans doute le plus important, même si ce médicament n’est certes pas des plus rentables.
Il importait donc alors de créer en premier lieu un Lévothyrox français, selon une nouvelle formule elle-même couverte par un nouveau brevet et une nouvelle présentation faisant allusion à l’absence de lactose. Cette hypothèse semble confirmée par le fait que la France est le seul pays d’Europe où l’on ne trouve plus l’ancienne formule du Lévotyrox et par les changements de détails dans la présentation des boîtes de ce médicament.
Bien entendu, on peut aisément constater que, dans les documents produits par Merck, il n’est en rien quelle question de ces aspects, une formule évasive se bornant à souligner que des procédures de reconnaissance du nouveau médicament seraient « en cours » dans les pays européens autres que la France.
Les explications sur les « Effets indésirables » du nouveau Lévothyrox fournies par Valérie Léto, « pharmacienne responsable Merck », à Marion Guérin ( désormais M.G.) sont pour le moins embarrassées pour ne pas dire confuses : « Levothyrox : le laboratoire Merck s’explique » (13/09/ 2017)[ ce qu’il ne fait guère comme vous pourrez en juger !].
– MG. « Vous attendiez-vous à une augmentation d’effets indésirables liés à la nouvelle formule ?
Valérie Léto : « Nous ne nous attendions pas à avoir autant de remontées. Il y a peut-être un effet médiatique . Toutefois, les déclarations d’effets indésirables que nous recueillons se réfèrent à des symptômes attendus, en lien avec un déséquilibre thyroïdien. Aucun effet secondaire décrit ne sort de ce cadre. D’ailleurs, des essais ont été menés par notre laboratoire, ils valident la conformité du médicament. Le produit que nous avons mis sur le marché est un produit de qualité. Une autre étude menée par l’ANSM est en cours sur les comprimés afin d’en vérifier la qualité et de comparer les résultats avec les nôtres.
– M.G. « Pourquoi ne pas avoir tenté d’évaluer ces effets indésirables en amont, sachant qu’ils surviendraient ? »
V.L. : « Nous avons mené, sous demande de l’ANSM, deux types d’analyses : des essais de stabilité du médicament (en accéléré pendant six mois à 40 degrés, et en conditions réelles pendant deux ans), et des essais de bioéquivalence. L’agence n’a pas exigé d’analyses supplémentaires, car ce n’est pas la procédure lors du changement d’excipients. »
-M.G. « Pourquoi ne pas avoir informé les patients par le biais de la notice qu’ils pouvaient subir des effets indésirables ? »
V.L. : « Lorsque nous avons lancé le produit, l’analyse que nous en avons fait, c’est qu’il fallait passer par les professionnels de santé pour diffuser l’information et non directement par les patients. Cette décision était motivée par le fait que ce n’est pas au patient de modifier son dosage, mais au professionnel de santé d’en décider, d’analyser les symptômes qui ne sont peut-être pas dus au Levothyrox. L’important était donc que le médecin et le pharmacien aient l’information pour regarder la pathologie dans son ensemble. Nous avons par ailleurs modifié le design des boîtes afin qu’il n’y ait pas de confusion. »
– M.G. « La procédure européenne est-elle compromise par les problèmes rencontrés en France ?
V.L. : Une procédure d’harmonisation a en effet été lancée auprès de l’EMA (Agence Européenne du Médicament) afin que la nouvelle formule soit disponible dans les autres pays européens, où l’on trouve l’ancienne formule. La demande est en cours et je n’ai pas d’information concernant un éventuel frein à la procédure. La situation est assez différente dans les autres pays d’Europe car eux disposent d’alternatives au Levothyrox. »
La fin est déjà là et une mise au point orale de notre ministre de la Santé (aussi lamentable dans son interview que dans son texte, mais l’intéressée à dû se faire laver la lête par le Président dès son retour en France) confirme les craintes qu’on pouvait avoir :
AUJOURD’HUI ; 15/09/2017 10:20
A la suite de la polémique qui enfle depuis plusieurs semaines au sujet du médicament pour les troubles de la thyroïde, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé vendredi 15 septembre que l’ancienne formule du Levothyrox serait « accessible » dans quinze jours. Des « alternatives » à ce médicament, l’un des plus prescrits en France, seront également disponibles « dans un mois »[ on se demande pourquoi puisque, semble-t-il, le lévothyrox et Merck avaient aupraravant un monopole de fait !],a ajouté la ministre.
« Nous avons fait en sorte (…) que l’ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre (…), a-t-elle déclaré au micro de France Inter. Et dans un mois nous aurons des alternatives, c’est-à-dire d’autres marques, d’autres médicaments, qui permettront progressivement aux patients de pouvoir choisir le médicament qui leur convient le mieux ». La ministre a également souligné que « l’ancien Levothyrox devrait normalement disparaître puisque le laboratoire [Merck] ne devrait plus le produire dans les années qui viennent ».
La nouvelle formule du Levothyrox, en vente depuis le mois de mars et prise par 3 millions de patients, est critiquée pour avoir provoqué des effets secondaires notoires chez plusieurs milliers de patients. Une pétition contre cette formule a récolté plus de 270 000 signatures, et plusieurs patients ont porté plainte pour « non-assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui, atteinte à l’intégrité de la personne et tromperie sur les qualités substantielles du médicament aggravée par une atteinte à la santé ». Douze plaintes ont déjà été enregistrées et une cinquantaine de nouvelles plaintes contre X, dont celle de l’actrice Anny Duperey, doivent être déposées, a assuré jeudi l’avocate et ancienne malade.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/09/15/l-ancienne-version-du-levothyrox-sera-accessible-dans-quinze-jours_5185960_1651302.html#CUr4W3uXz2GICDWu.99
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