VIDÉO – Levothyrox : « Les Français ont été offerts comme cobayes », le coup de gueule d’Anny Duperey contre Merck
« Ridicule. » C’est ainsi qu’Anny Duperey, invitée sur LCI ce lundi, a qualifié les récentes déclarations de Thierry Hulot, président de Merck France qui a accusé « les associations de patients » d' »essayer de faire du buzz médiatique » autour du Levothyrox. Et de renchérir : « Meurtrier, car il y a déjà des morts et il va y en avoir plus ».
Atteinte depuis douze ans de troubles de la thyroïde, l’actrice fait partie des patients qui souffrent des effets secondaires du Levothyrox nouvelle formule. Au sujet de l’ancienne, elle a tenu à souligner qu’il s’agit d’un « médicament de survie, unique en France, pour les gens qui n’ont plus de tyroïde. Donc il n’y a pas d’alternative ». « Les Français ont été offerts comme cobayes au laboratoire Merck puisqu’on a immédiatement barré les anciennes formules », estime-t-elle. « On a interdit quasiment aux pharmaciens de donner une alternative, il n’y en a pas d’alternative, c’est-à-dire que les gens sont obligés de gober cette formule qui les rend malades. »
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« Une chose gravissime est en train de se passer »
La comédienne n’a pas manqué de revenir également sur le nombre signalements de victimes d’effets indésirables reçus par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). « 15 000 patients, c’est un chiffre absolument faux, c’est un chiffre officiel, c’est-à-dire 15 000 personnes qui ont trouvé le moyen sur internet de remplir un formulaire, de scanner des documents et de donner le lot du médicament », explique-t-elle, avant d’ajouter : « Il y en a beaucoup plus. »
Selon Anny Duperey, « une chose gravissime est en train de se passer ». Et de pointer « les efforts désespérés de Monsieur Hulot, de l’ANSM et de notre ministère de Santé pour masquer, comme l’écrivait un médecin dernièrement, (le fait) que 90% de (ses) patients ressentent des effets secondaires absolument invalidants. »
Après plusieurs semaines de polémique, le laboratoire Merck avait annoncé mi-novembre que plus de 200.000 boîtes supplémentaires de l’ancienne formule du médicament allaient être importées en France.