Levothyrox :  » Les gens doivent continuer de témoigner « 

Indre – Santé

Le Levothyrox fait couler beaucoup d'encre et provoque la colère de Mauricette. - Le Levothyrox fait couler beaucoup d'encre et provoque la colère de Mauricette.

Le Levothyrox fait couler beaucoup d’encre et provoque la colère de Mauricette.

Ardentes. Mauricette, 78 ans, souffre des effets secondaires du nouvel excipient du Levothyrox. Elle veut aujourd’hui rassembler des témoignages pour que les malades soient pris au sérieux.

Elle estime ne pas être écoutée. Et Mauricette, 78 ans, n’aime pas ça du tout. Souffrant de la thyroïde, elle prend du Levothyrox depuis 1986 et n’avait jusqu’ici jamais rencontré le moindre problème. « Vers le mois de juin, j’ai ressenti des choses inhabituelles. J’ai d’abord souffert d’une accélération de mon rythme cardiaque, puis d’accès incontrôlables d’envie de dormir, des démangeaisons, des crampes et des troubles de la vue. Début juillet, j’avais même les idées noires et des envies de suicide. Veuve depuis 2015, je voulais rejoindre mon Lucien. »
Quelques semaines plus tard, courant août, c’est en regardant un reportage à la télévision qu’elle comprend de ce dont elle souffre. « J’ai entendu des témoignages de personnes souffrant des mêmes maux que moi, et j’ai compris. Alors j’ai décidé de me battre car ma petite-fille, enceinte de six mois, prend également du Levothyrox. »

«  J’ai contacté directement le fabriquant  »

Aujourd’hui, près d’un mois après sa décision de se faire entendre, Mauricette est à la recherche de témoignages. « A chaque fois que j’en parle à une personne du milieu médical, j’ai l’impression de ne pas être prise au sérieux. J’ai contacté directement le laboratoire qui fabrique le médicament, où on m’a confirmé que le nouvel excipient, le Manitol, était présent dedans. Il n’est même pas indiqué sur la boîte, et les médecins n’ont même pas été avertis. Du coup, je pense que plus on sera nombreux à témoigner nos douleurs et plus vite on sera écoutés. »
Mauricette a même été reçue par la sénatrice Frédérique Gerbaud. « Je n’ai pas la possibilité d’intervenir directement,explique cette dernière. Mais je ferai remonter le témoignage de Mauricette au ministère de la Santé. Ce que je lui conseille, ainsi qu’aux personnes malades ? Se rapprocher des associations qui gèrent ce problème – comme l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) – qui ont autorité pour défendre les intérêts des malades, dont je ne peux pas être la porte-parole comme Mauricette me l’a demandé ».

christophe.gervais@nrco.fr

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