INFO LA DEPECHE. Nouveau rebondissement dans l’affaire du Lévothyrox : la cour d’appel d’Aix devra finalement trancher
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- Me Jacques Lévy (à g.) lors de la première audience à Toulouse, en 2018. DDM – DDM – NATHALIE SAINT-AFFRE
Justice, Santé, Toulouse, France – Monde
Publié le 15/11/2024 à 06:46 , mis à jour à 07:09
l’essentielLa Cour de cassation vient d’ordonner une nouvelle audience dans l’affaire du Lévothyrox. Un collectif de patients, mené par Me Jacques Lévy, poursuit le laboratoire Merck pour les effets secondaires d’une nouvelle formule introduite en 2017.
Le 14 novembre 2024, la Cour de cassation a rendu un arrêt qui relance le volet civil de l’affaire du Lévothyrox. Ce contentieux oppose depuis sept ans des patients, regroupés en collectif, au laboratoire allemand Merck, accusé d’avoir modifié la formule de ce médicament destiné à traiter les troubles thyroïdiens, sans information préalable aux utilisateurs. La nouvelle composition, introduite en 2017, aurait entraîné divers effets indésirables graves tels que maux de tête, vertiges, troubles digestifs et dépression, selon les plaignants.
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Déjà trois procès…
Représentés par Me Jacques Lévy, avocat toulousain, les plaignants ont entamé plusieurs procédures judiciaires contre Merck, en recherchant des réparations financières au civil et une reconnaissance de faute au pénal. Dans un premier temps, ils ont obtenu gain de cause en référé, assurant le maintien temporaire de l’ancienne formule du Lévothyrox. Cette décision a été confirmée en appel à Toulouse, mais contestée par Merck qui a obtenu une cassation. La cour d’appel de Montpellier, en charge du dossier après cette cassation, a ensuite rejeté la majorité des demandes des plaignants.
… et deux cassations
Insatisfaites, les deux parties ont à nouveau saisi la Cour de cassation. En date du 14 novembre 2024, celle-ci vient d’ordonner une nouvelle audience, cette fois-ci devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence, prolongeant une saga judiciaire déjà marquée par des procédures complexes et des décisions contradictoires. « La cour de cassation a estimé que les malades avaient parfaitement le droit de demander à être indemnisés de leurs préjudices, se félicite Jacques Lévy, Merck estimait qu’il s’agissait de demandes nouvelles. » Aucune date n’est encore fixée pour cette quatrième audience. Parallèlement, le volet pénal de l’affaire reste à l’instruction à Marseille, où les investigations se poursuivent.
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