Témoignage d’une malade de Basedow

En avril 2021, j’ai été diagnostiqué de la maladie de Basedow, une maladie auto-
immune qui se caractérise par une hyperthyroïdie.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai pensé à dire à mon nouveau médecin traitant que
je pourrai avoir des soucis de thyroïde alors elle a fait les analyses nécessaires.
Avant de faire ces examens, j’avais des palpitations de temps à autre mais je
pensais que cela été dû au stress, donc je ne me suis pas vraiment inquiétée,
jusqu’au jour où le diagnostic est tombé. Mon monde s’est écroulé. Tout le monde
me disait que ce n’était pas grave, que tout irait bien. Mais je me sentais fragile,

triste et déprimée. J’avais du mal à assimiler le fait que j’avais une maladie auto-
immune. On m’a alors annoncé pleins de choses: traitement, contraception, iode

radioactive, chirurgie… Toutes ces choses ont été dites comme si on m’énonçait
une liste de courses. Aucune empathie, aucune émotion, aucune compassion.
Dans un premier temps, je devais prendre 10mg de Neo-Mercazole accompagnée
d’une pilule de contraception à prendre tous les jours. Après cela, je me suis pris
en main et j’ai commencé à me renseigner sur diverses méthodes naturelles. J’ai

fait appel à une naturopathe, j’ai changé mes habitudes alimentaires, j’ai
commencé à faire du yoga dès avril 2021 (et je continue encore), j’ai commencé la
gemmothérapie (macérat de Viorne, macérat de Cornouiller et macérat
d’Aubépine). J’ai consulté une micro-kiné qui m’a débloqué quelques
traumatismes et émotions, j’ai commencé la cohérence cardiaque (chose que je
fais tous les jours depuis 2021). Tout allait bien, mes résultats étaient meilleurs
donc on est passés à 5mg puis à 2,5mg.
Cela fait maintenant plus de 2 ans que j’ai été diagnostiqué de la maladie de
Basedow.
En septembre, tout a basculé: palpitations, insomnie, dépression, anxiété,
fatigue… Un cauchemar. Le plus dur dans cette histoire c’est de se sentir seule ou
incomprise par la société. Ces symptômes sont invisibles et certaines personnes
supposent que je ne souffre pas, que je ne suis pas malade – mais c’est un
véritable enfer. Être malade est un chemin très solitaire que je ne souhaite à
personne. L’autre jour, j’ai consulté la remplaçante de mon médecin. Je suis
ressortie déçue et en colère. Pour elle, mes symptômes sont dûs au stress. « Vous
cogitez peut-être trop » disait-elle quand je lui disais que j’avais des insomnies.
Mon médecin m’aurait écouté et compris, mais malheureusement je dois faire sans
elle jusqu’à son retour. Quel monde solitaire.
Malgré tout cela, je fais de mon mieux pour vivre et pour faire ce que j’aime –
difficilement, et parfois en me forçant énormément, mais je souhaite continuer à
vivre afin d’éviter de sombrer dans la dépression. Je n’aime pas me sentir faible et
fragile, je n’aime pas me plaindre. Je sais que d’autres souffrent beaucoup plus
que moi, mais ce mal être est bel et bien là. Je ne peux l’éviter.
Au jour d’aujourd’hui, je suis dans l’attente de consulter un endocrinologue.
Chaque jour est différent. Parfois je me sens bien puis les palpitations reviennent
ou la déprime revient. Sourire devient difficile, marcher devient pénible car si
j’accélère trop le rythme, mon cœur se met à battre rapidement. Tout devient
difficile.
Aujourd’hui je ressens surtout de la fatigue mentale et émotionnelle. Mais je ne me
laisse pas abattre, et j’espère m’en sortir et vivre des jours meilleurs. Plus rien n’a
vraiment d’importance à part ma santé et celle des autres.
Pour tous ceux qui souffrent d’une maladie auto-immune et/ou ceux qui souffrent
de maladies thyroïdiennes, vous n’êtes pas seuls. Prenez soin de vous.
-Virginie

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