Levothyrox : un chercheur toulousain affirme avoir trouvé la cause des effets indésirables
Un chercheur toulousain du CNRS pense avoir trouvé l’origine des effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox vivement critiquée par de nombreux patients. Ce médicament, mis en vente en mars 2017, aurait provoqué nausées, vertiges, fatigue, perte de cheveux, voire même dépression… La liste des malades de la thyroïde est longue et des actions en justice sont en cours.
Sollicité par l’Association française des malades de la thyroïde, le chimiste Jean-Christophe Garrigues, ingénieur de recherche au CNRS, qui travaille au laboratoire des interactions moléculaires et réactivités chimiques et photochimiques de l’université Sabatier à Toulouse, affirme avoir décelé différentes « impuretés » et des changements d’excipients.
Identifier la nature des impuretés
Le chimiste explique au journal Le Monde : « Nous avons réalisé notre propre chromatogramme pour séparer tous les éléments à partir des lots qui nous avaient été fournis : quatre de la nouvelle formule, trois de l’ancienne formule avant son retrait en 2017 et un vendu actuellement. Nous avons constaté un pic important d’impuretés (des substances étrangères, NDLR) dans la nouvelle formule. » Jean-Christophe Garrigues ajoute devoir « continuer les recherches pour identifier la nature de ces impuretés et savoir si elles sont toxiques. »
La conférence de presse annulée
Vendredi 5 octobre, une conférence de presse consacrée aux résultats des travaux de Jean-Christophe Garrigues devait se tenir à Toulouse. Elle a tout bonnement été annulée rapporte le site internet de La Dépêche. Le CNRS considère notamment que « les résultats annoncés par Jean-Christophe Garrigues n’ayant pas été validés par le processus d’évaluation par les pairs propre à la communauté scientifique, ils ne constituent pas en l’état actuel des faits scientifiques ».
En France, près de trois millions de malades prennent du Levothyrox.