De Fos à Paris, une marche pour la santé environnementale
Une « marche pour la santé environnementale » reliera Fos-sur-mer à Paris entre le 1er mai et le 30 juin, pour appeler l’Etat à agir plus fortement contre les pollutions, la « malbouffe » ou encore l’exposition aux produits toxiques ( AFP/Archives / ROMAIN LAFABREGUE )
Une « marche pour la santé environnementale » reliera Fos-sur-mer à Paris entre le 1er mai et le 30 juin, pour appeler l’Etat à agir plus fortement contre les pollutions, la « malbouffe » ou encore l’exposition aux produits toxiques, ont annoncé les organisateurs lundi.
« Alors que les maladies infectieuses ont baissé au XXe siècle grâce à l’hygiène et la nutrition, les maladies chroniques dites +de société+ ont explosé (…) pour cause de dégradation de notre environnement », dénoncent la trentaine d’ONG et associations de victimes portant l’initiative, née après l’affaire du Levothyrox.
L’idée est de « rompre l’isolement des victimes » et de « créer un mouvement citoyen contre l’inertie des pouvoirs publics en matière de santé environnementale », souligne leur communiqué.
Parmi les organisations derrière cette marche, l’Association des malades de la thyroïde (AFMT), l’APESAC/Depakine, Cantine Sans Plastique, Générations futures, les Amis de la Terre ou encore le Réseau Sortir du nucléaire.
Les députés européens Michèle Rivasi, Guillaume Balas, l’ex-magistrate du Pôle santé de la Cour d’appel de Paris Marie Odile Bertella Geffroy, le philosophe et vice-président de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) Dominique Bourg, l’architecte Rudy Ricciotti, le biologiste Jacques Testart, comptent parmi les soutiens.
Les marcheurs réclament au gouvernement « la justice, la réparation et la reconnaissance des responsabilités, avec l’inversion de la charge de la preuve (à l’industriel de prouver l’innocuité de son produit) ».
« Marchons pour en finir avec le tout pouvoir des lobbys industriels qui s’infiltrent dans les évaluations scientifiques et la réglementation. Marchons pour exiger le droit fondamental à un air sain, une alimentation saine, une médecine saine. Refusons d’être des cobayes! », appellent-ils.
La marche partira le 1er mai de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), territoire très exposé aux pollutions industrielles.
Chaque étape, où seront organisées des réunions publiques, déclinera différents problèmes environnementaux: stockage de boues rouges (résidus de production d’alumine) à Bouc-Bel-Air, pollution de rivière à Saint-Auban, nanotechnologies à Grenoble, pollution de l’air à Chambéry, nitrites dans la charcuterie à Aoste, santé des sous-traitants de l’industrie nucléaire à Belleville-sur-Loire ou sels d’aluminium à Créteil…
Les marcheurs, qui se relaieront le long du parcours, accompagnés d’une voiture médicalisée, doivent arriver le 30 juin à Paris, où ils souhaitent manifester depuis l’incinérateur d’Ivry jusqu’à l’Hôtel de ville.