Bonjour à tous,
Ces dix derniers jours ont confirmé l’état de délabrement de notre démocratie sanitaire et laissent un goût bien amer dans la bouche. Deux petits exemples pour vous en convaincre.
L’enquête sur la nouvelle formule du Levothyrox a connu de nouveaux développements depuis une dizaine de jours après lescandale inauguré l’été dernier. Il y a eu une perquisition au siège de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à Saint-Denis, etplusieurs centaines de plaintes et assignations ont été déposées contre les laboratoires Merck, qui commercialisent le médicament, pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui ». Jusque-là tout va bien, me direz vous, la justice suit son cours, etc.
Oui, mais voilà, pour que ces plaintes soient recevables il faut évidemment un certificat médical en bonne et due forme. Et quelles consignes pensez-vous que le Conseil national de l’Ordre des médecins a cru bon de diffuser par le biais d’une circulaire adressée aux médecins qui seraient amenés à recueillir les plaintes de victimes ? Ecoute, empathie, exhaustivité ? Cherchez encore… Non, l’Ordre des médecins leur demande de « décrire uniquement les faits médicaux personnellement constatés », et de « rapporter les dires du patient au conditionnel ou entre guillemets ».
Autrement dit, pour qui sait lire entre les lignes, de douter par principe de la parole des patients. Ce qui aura pour effet, très concrètement, deminimiser les faits indésirables relatés dans lesdits certificats et donc de fragiliser leurs dossiers juridiques.
Alors que nos députés s’apprêtent à voter demain vendredi la loi sur l’extension de l’obligation vaccinale à 11 vaccins, sans aucune concertation et dans la précipitation, on découvre une autre petite perle démocratique. Comme nous l’expliquions plus tôt dans la journée dans une autre lettre d’information à destination des signataires de notre pétition, contrairement aux affirmations médiatiques répétées de la ministre de la Santé, l’extension de l’obligation vaccinale s’accompagnera de sanctions très lourdes. Les parents récalcitrants risqueront 2 ans de prison au lieu de 6 mois aujourd’hui, et 30 000 euros d’amende au lieu de 3 750 euros aujourd’hui.
Là aussi, pour comprendre que derrière les bonnes paroles se profile une politique sanitaire qui méprise et infantilise les citoyens, il faut savoir ligne entre les lignes. En l’espèce, avoir quelques connaissances en droit et comprendre que la suppression de l’article du Code de la Santé publique sur le sujet (L3116-4) aura pour effet, non pas de supprimer les sanctions juridiques envers les patients, mais de rendre applicable un autre article, celui-ci du code pénal (227-11) et beaucoup plus sévère. La majorité des députés interrogés sur le sujet il y a quelques jours n’avaient même pas conscience du tour de passe-passe qu’ils étaient sur le point d’entériner par leur vote…
Ah oui, et aussi, contrairement au cas du Lévothyrox, en cas de problème de santé consécutif à la vaccination, les parents ne pourront pas se retourner juridiquement contre les laboratoires.
Alors, elle est pas belle notre démocratie sanitaire ?
Prenez soin de vous,
Arnaud Lerch
Alternative Santé