« L’ancienne formule du Levothyrox serait « en voie d’épuisement » »
Le Figaro note en effet qu’« alors qu’il était supposé être disponible durant quelques mois en France, l’ancienne formule du Levothyrox serait en passe d’être en rupture de stock ».
Le journal indique que selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « le lendemain de son arrivée dans les officines françaises, l’ancienne formule […] serait en «voie d’épuisement» ».
« Mardi, le président de la fédération Philippe Gaertner a contacté le cabinet de la ministre de la Santé qui l’a informé «qu’aucun réapprovisionnement des grossistes répartiteurs – chargés de fournir les pharmacies en médicaments – n’est prévu» », ajoute le quotidien.
Le Figaro rappelle qu’« au total, 130.000 boîtes d’Euthyrox venues d’Allemagne, soit un peu moins de 6 boîtes par pharmacie, ont été acheminées en France. Pour gérer l’approvisionnement, les autorités sanitaires ont demandé que seuls les patients ayant une ordonnance prescrite après le 14 septembre et portant la mention «Euthyrox», puissent se procurer le Levothyrox ancienne formule ».
Le journal constate que « pourtant, d’après […] la Fédération des pharmaciens d’officine, face à l’engouement, «les prescriptions établies postérieurement au 14 septembre ne pourront donc pas toutes être exécutées » ».
La FSPF ajoute que « les patients n’ayant pu obtenir leur traitement n’ont désormais d’autre choix que de retourner une fois de plus chez leur médecin pour obtenir la prescription d’une spécialité alternative, c’est-à-dire, à compter de la seconde quinzaine d’octobre, du médicament L-Thyroxin Henning comprimé sécable du laboratoire Sanofi ».
De son côté, Le Monde indique que ce mardi, « une perquisition était en cours […] au siège français du laboratoire allemand Merck, à Lyon, qui fabrique le Levothyrox, ce médicament pour la thyroïde dont la nouvelle formule fait l’objet de plaintes concernant de lourds effets secondaires ».
« Merck a confirmé que la perquisition était actuellement en cours à son siège lyonnais, assurant que celle-ci était «attendue» et que le laboratoire y collaborait «activement» », remarque le journal.
Le quotidien précise que cette perquisition a été menée par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, « dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour «tromperie aggravée, atteintes involontaires à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui». Fin septembre, 62 plaintes ont été déposées et confiées au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille ».
Le Monde rappelle ainsi : « Crampes, maux de tête, vertiges, pertes de cheveux : les témoignages sur les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars, se sont multipliés ces derniers mois, au point de devenir un enjeu sanitaire majeur pour le gouvernement ».
« Les autorités de santé estiment ainsi à plus de neuf mille le nombre de signalements pour effets indésirables visant la nouvelle formule du Levothyrox »,souligne le quotidien