Vassili Nesterenko vient de nous quitter

C0MMUNIQUE DE PRESSE du 26 Août 2008 DE L’ASSOCIATION « ENFANTS DE TCHERNOBYL BELARUS »

20 rue Principale 68480 Biederthal
site internet : www.enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr
e-mail: etchernobyl@doubleclic.asso.fr

Vassili B. Nesterenko (1934 – 25.08.2008)

Vice-président de l’association franco-biélorusse « Enfants de Tchernobyl Bélarus » Vassili Nesterenko vient de nous quitter. Physicien nucléaire du plus haut niveau en URSS, depuis 1986 il a résisté à la désinformation sur Tchernobyl. En 1990, il a fondé avec l’aide de Sakharov, l’institut indépendant de Radioprotection  » Belrad « , pour enquêter sur la contamination radioactive et venir en aide aux populations touchées par la catastrophe, en particulier les enfants.

Le 27 mai dernier il était venu à Genève avec Yablokov et Goncharova faire la vigie aux portes de l’OMS , soutenant l’action
d’Independent WHO
Voici ce qu’il avait déclaré :

« Je veux vous dire ceci : tant que les amis nous soutiennent, nous continuons à espérer que les victimes survivront. Je suis l’un des 800 000 liquidateurs blessés par Tchernobyl. Ce sont réellement des hommes oubliés dans nos pays. Des dizaines de milliers ont déjà quitté ce monde, ils ne pourront plus parler. Au nom des autres, je vous souhaite à toutes les vigies, du courage et une longue vie, afin que vous puissiez rester ici jusqu’à la victoire. Je vous souhaite à tous la bonne santé que nous avions, nous les liquidateurs, avant d’arriver sur le réacteur. Nous étions tous jeunes et pleins de force. Merci. »

On peut considérer que ces paroles étaient prémonitoires. Il parlait comme un de ces liquidateurs profondément atteint dans sa chair. Comme le dit Michel Fernex, Président des ENFANTS de TCHERNOBYL BELARUS :

« Pour nous, Vassily Nesterenko était un ami. Nous étions conscients que l’institut Belrad n’a survécu que grâce à son intelligence éblouissante qui lui avait permis de résister à mille embûches et attaques perfides dont il était victime. Le professeur Nesterenko dirigeait le célèbre Institut de physique nucléaire de Minsk, quand, en Ukraine, explosait le réacteur de Tchernobyl. Il décide dès lors de se consacrer à la protection des populations, et tout particulièrement celle de la santé des enfants victimes d’irradiation chronique. Il y a consacré sa vie. Avec cela, il néglige sa propre santé et se refuse trop souvent le repos dont il aurait tant besoin. »

Vassili Nesterenko était en train de réaliser un ATLAS du radiocésium accumulé dans l’organisme des enfants vivant dans les régions contaminées en utilisant toutes les données recueillies depuis 1990 dans son action de radioprotection et qu’il est sans doute le seul témoin de ce type concernant les suites de Tchernobyl. Il est donc nécessaire de poursuivre l’oeuvre de Vassili Nesterenko. L’institut Indépendant de Radioprotection « Belrad » doit survivre à ce grand homme courageux, d’une abnégation totale et qui a consacré sa vie pour la reconnaissance de la vérité et tenter de réparer et de limiter les dommages faits à l’homme de la plus grande catastophe nucléaire.

Parcours d’un résistant exceptionnel:

Dans les heures qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl en 1986, un homme s’est révolté contre le mensonge d’État au prix de sa carrière et de sa sécurité personnelle. Membre de l’Académie des Sciences du Belarus, physicien du plus haut niveau international, Vassili Nesterenko, avait accès en Union Soviétique aux villes interdites pour raisons militaires. Tchernobyl a bouleversé sa vie. Svetlana Alexievitch raconte(1) comment lors d’une conférence d’experts soviétiques il avait pris la parole pour souligner l’urgence d’évacuer la population à au moins 100 kilomètres à la ronde, de distribuer des dosimètres et des tablettes d’iode, de sauver les enfants » (2). Face à l’inaction et aux mensonges du gouvernement soviétique, par un geste d’une témérité inouïe, Nesterenko décida d’arrêter, sans le moindre aval de ses supérieurs, les travaux scientifiques de l’Institut de l’énergétique nucléaire de la Biélorussie, qu’il dirigeait. À la place, il mit tout son personnel à contribution pour étudier les conséquences de Tchernobyl et pour élaborer une politique d’aide aux populations sinistrées. Naturellement, il fut limogé et il a subi les pressions du KGB. Il a échappé à deux attentats.

En 1990, il crée avec le soutien d’Andrei Sakharov, A. Adamovitch et et A. Karpov l’Institut indépendant de radioprotection « Belrad » pour venir en aide aux enfants des territoires touchés par les retombées radioactives. Il forme à la radioprotection les médecins, les enseignants, les infirmières.

En 1994, L’Institut  » Belrad  » acquiert en Ukraine, avec l’aide d’ONG occidentales, des fauteuils mobiles pour l’anthropogammamétrie humaine qu’il perfectionne. Ces spectromètres mesurent la radioactivité dans le corps humain et sont reliés à un ordinateur qui enregistre les rayonnements gamma spécifiques des radionucléides incorporés : le césium 137, mais aussi le potassium. Les données stockées sont publiées régulièrement dans un document distribué aux autorités sanitaires nationales, régionales et locales ainsi qu’aux familles.

En 1996, Nesterenko adopte avec succès l’additif alimentaire à base de pectine de pommes recommandé par le Ministère de la santé ukrainien comme adsorbant du césium137 (Cs137). En un mois de traitement la charge en radionucléides de l’organisme de l’enfant peut baisser de 60-70%.

Nesterenko est le seul scientifique qui mesure systématiquement la radioactivité artificielle interne. Ses mesures ont révélé des contaminations huit fois plus élevées que celles que publie le Ministère de la santé biélorusse, qui a tenté de le bloquer dans son action. Son activité étant légale, il n’a pas réussi à le faire plier. Depuis des années l’Institut Belrad continue à fonctionner grâce à l’aide internationale et en particulier en France par le soutien financier de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus, mais aussi de France-Libertes, Les enfants de Tchernobyl…

Lui-même devait se battre contre les méfaits de la contamination radioactive, pour avoir survolé la centrale de Tchernobyl peu de temps après l’accident. Sa santé était devenue très précaire. Or, depuis 2007, les tracasseries administratives avaient redoublé après qu’il ait refusé l’offre qui lui avait été faite de diriger les travaux de la future centrale nucléaire au Belarus. Le 25 juin 2007, le président Loukachenko a signé une résolution adressée au Premier ministre Sidorsky : »Prendre les mesures nécessaires pour traduire en justice l’entreprise unitaire privée  » Institut de radioprotection  » Belrad  » et ses responsables pour violation de la législation dans le domaine de recherches sur la radioprotection et la diffusion des informations sur les résultats de ces recherches.  »

Mais, Nesterenko connaissait les lois. Il s’est défendu avec une énergie surprenante. Après des contrôles quotidiens exténuants d’une commission du département fiscal du ministère des Finances, avec mission d’incriminer l’Institut Belrad, ce département a reconnu l’excellence du travail de l’institut et lui a fait ses compliments. Mais, cette dernière bataille a certainement contribué à venir à bout de sa résistance…

Heureusement l’Institut Belrad avec plus d’une trentaine de collaborateurs a construit une équipe dont son fils Alexey Nesterenko est prêt à prendre la direction pour relever le défi de la connaissance contre le mensonge et de l’aide aux enfants du Belarus qui continuent à subir les méfaits de la contamination radioactive.

__________________

(1).  » La salle était restée inerte, chacun jugeant qu’il exagérait. Il avait insisté, bataillé. L’auditoire était resté sceptique. Quand il avait vu que ses efforts étaient vains, que chacun faisait mine de croire à une situation « normale », comme le proclamait la propagande, des larmes de rage s’étaient mises à couler sur son visage…  » Cet homme, il fallait que je le rencontre », conclut Svetlana Alexievitch.  » La Supplication  » (Lattès),

(2). Cité par Nathalie Nougayrède, Le Monde, 20 mai 2000

TEMOIGNAGES:
1
LA DISPARITION DE VASSILI NESTERENKO1
25.08.2008 – COMMUNIQUÉ D’ALEXEI YABLOKOV DANS LA PRESSE RUSSE
Ce matin, dans un hôpital de Minsk est mort Vassili Borissovitch Nesterenko suite à une grave maladie. Un
grand scientifique et un homme d’une abnégation totale a cessé de vivre. Physicien atomiste, docteur ès sciences
techniques, membre correspondant de l’Académie nationale des sciences du Bélarus, constructeur en chef de la
centrale atomique mobile « Pamir » et directeur général de l’Institut d’énergétique atomique du Bélarus (1971-
1987), il a effectué, quelques heures après l’explosion, les mesures instrumentales de la radioactivité au-dessus du
réacteur de Tchernobyl et s’est voué à la protection du peuple biélorusse contre le mal radioactif.
Sur initiative d’Andrei Sakharov, d’Ales Adamovitch et d’Anatoli Karpov, il a créé en 1987 et dirigé sans
interruption l’Institut non gouvernemental « Belrad », qui au cours des années passées a aidé plus de 300 000
enfants en leur assurant une radioprotection.
Les laboratoires mobiles de « Belrad » mesurent chaque année le niveau d’incorporation des radionucléides
dans l’organisme de plusieurs milliers d’enfants, les additifs alimentaires à base de pectine produits à « Belrad »
éliminent efficacement les radionucléides de l’organisme. Le professeur Vassili Nesterenko était ambassadeur de la
paix de l’ONU. Ses interventions devant le Parlement européen et devant des centaines d’autres auditoires ne
laissaient indifférents personne. Par son activité désintéressée il a su attirer beaucoup de millions de dollars pour le
salut des enfants biélorusses. On ne peut qu’être étonné devant l’incroyable ténacité, l’énergie, le talent
d’organisateur et l’inflexibilité de ce grand homme, qui a créé « Belrad » dans les conditions d’oppression et de
persécution sans précédent de la part des autorités officielles et du « petit père » Loukachenko lui-même,
qui craignent la vérité sur les terribles conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.
Aujourd’hui, nous pouvons dire que Vassili Nesterenko est entré dans le rang des grands humanistes de notre
temps : Schweitzer, Gandhi, Sakharov…
Les hommes comme Nesterenko nous montrent à tous comment il faut vivre.
Mémoire radieuse et éternelle.
Alexei Yablokov
25 août 2008
***
« Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change »
(Mallarmé)
***
Michel Fernex, Président des ENFANTS de TCHERNOBYL BELARUS :
« Pour nous, Vassily Nesterenko était un ami. Nous étions conscients que l’institut Belrad n’a survécu que
grâce à son intelligence éblouissante qui lui avait permis de résister à mille embûches et attaques
perfides dont il était victime. Le professeur Nesterenko dirigeait le célèbre Institut de physique nucléaire
de Minsk, quand, en Ukraine, explosait le réacteur de Tchernobyl. Il décide dès lors de se consacrer à la
protection des populations, et tout particulièrement celle de la santé des enfants victimes d’irradiation
chronique. Il y a consacré sa vie. Avec cela, il néglige sa propre santé et se refuse trop souvent le repos
dont il aurait tant besoin. »
***
Un article de Marc Molitor dans « Libre Belgique » est paru le mercredi 27 août 2008 :
MORT D’UN DISSIDENT
A l’heure des pressions énormes pour la relance du nucléaire, la mort de Vassili, lundi, doit nous rappeler que
la catastrophe de Tchernobyl n’est pas un chapitre clos.2
1 lien page du site internet :articles /vidéos/internet sur Vassili Nesterenko
http://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr/pages/56.html
2
COMMENTAIRE D’YVES LENOIR
Je vous félicite et vous remercie pour cet excellent article, bien dans l’esprit de Vassili : on ne s’apitoie
pas, on se bat. Ce que vous avez fait en informant en détails vos lecteurs de l’enchaînement logique qui
a déterminé le destin de Vassili.
L’idée de considérer Vassili comme un dissident est riche car il est autant dissident biélorusse que
dissident atomique. En tant que dissident atomique il va plus loin que Sakharov, lequel, à ma
connaissance, n’a pas dénoncé les terribles conséquences humaines des essais nucléaires et
thermonucléaires (la plus grosse bombe de 60 Mtonnes qui a explosé en Nouvelle Zemble a dispersé
200 fois plus de radio éléments dans l’atmosphère que l’incendie de Tchernobyl (si on admet que les
retombées de Tchernobyl représentent 200 fois celles d’Hiroshima).
Nesterenko ne s’est pas posé en défenseur des droits de l’homme. Il a agi pour sauver des vies le plus
efficacement possible, en faisant le moins de vagues possible. Il n’était pas un héros romantique. Il n’était
pas un homme de coups d’éclat. Plutôt un homme de la pâte dont on fait les saints, modeste et
irréductiblement dévoué aux plus faibles et aux plus démunis.
Car depuis le 26 avril 1986, tout ce qu’a accompli Vassili est marqué du sceau de la grandeur d’âme.
Juste une remarque : vous auriez pu mentionner au début que son engagement impliquait la rupture
complète de sa carrière de concepteur-manager de réacteurs nucléaires de pointe pour le complexe
militaro-industriel soviétique. Peu (euphémisme) d’hommes ont dans des circonstances analogues fait
preuve d’une telle capacité de remise en cause.
***
LES DERNIERS JOURS DE VASSILI NESTERENKO
Réponse à Marc Molitor, journaliste de la Radio belge, le 4 septembre 2008.
Cher Marc,
Tu me demandes si j’étais à Minsk au moment du décès de Vassili Nesterenko. Non, j’y étais le mois
précédent pendant dix jours, du 23 juillet au 1 août, où j’ai été rejoint à partir du 28 juillet par Louisa Crispe et Anna
Grossman, collaboratrices de la fondation France Libertés de Danielle Mitterrand. Je suis rentré de vacances avant
hier soir et je profite de cette réponse pour communiquer à d’autres amis ces quelques informations
complémentaires sur les derniers moments de Vassili Nesterenko parmi nous.
Pendant le mois d’août, en Sicile, j’étais chaque soir en communication téléphonique avec Ilsa Nesterenko, qui me
racontait comment s’était passée la journée de Vassili. Les médecins l’ont autorisée à rester du matin au soir à ses
côtés, même dans la salle de réanimation, pour continuer à lui parler. J’ai pris note de ce qu’elle me transmettait de
leur lutte quotidienne, mais ces notes ne servent plus à rien, sinon pour dire que, de l’avis de Ilsa et d’Alexei ainsi
que des médecins, Vassili est mort d’épuisement. Il ne s’est pas repris de la prostration profonde dans laquelle il est
entré progressivement bien avant l’opération. Une opération simple (pontage du pylore) mais qui aurait dû être
effectuée plusieurs années auparavant. Dissident vigilant et méfiant, connaissant des cas peu clairs d’amis morts
sous les fers, il a toujours refusé de se faire opérer. Pendant 22 ans il a compté sur ses propres forces en gérant à
sa manière son système digestif blessé par la radioactivité. L’opération, effectuée le 20 août par l’excellent chirurgien
qui avait sauvé son fils Alexéi en 2004 et qui est devenu un ami, avait parfaitement réussi. L’autopsie a montré qu’il
n’y avait pas de cancer, ni d’infection postopératoire, la température était normale, les indicateurs cardiologiques
étaient entrés dans la norme après l’hospitalisation, mais ses énergies vitales l’abandonnaient. Le neurologue qui a
visité Nesterenko, auquel Ilsa a raconté ses 22 longues années de marche à contre-courant, a dit « ce n’est pas un
patient pour lui, son système nerveux est plus que normal. Il est surprenant qu’il ait pu résister aussi longtemps,
avant d’entrer dans une classique dépression nerveuse par surmenage. » Suite à l’incroyable effort supplémentaire
qu’il a dû fournir pour repousser l’attaque des autorités déclenchée en juin de l’année passée (la résolution de
Loukachenko : « prendre les mesures nécessaires pour le traduire en justice… » est datée du 25 juin 2007), plus
l’aggravation de la sténose du pylore (causée probablement par le stress) ont fait que le système nerveux central a
2 accès direct à l’aricle de Marc Molitor
http://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr/autres/497_nesterenko_llb_2008_08_27.pdf
3
refusé à un certain moment d’obéir à la volonté de Nesterenko et a cessé de lutter. Je ne suis pas médecin, je te
transmets ce que Ilsa a entendu des médecins, mais aussi a observé étant tout ce temps à ses côtés.
Les deux collaboratrices de France Libertés et moi-même avons constaté cet épuisement dès notre arrivée à Belrad
à la fin de juillet. Vassili maigri et pâle, qui s’obstinait à venir nous accueillir à l’aéroport, semblait dominé par une
fatigue infinie. Au bout de quelques jours il a fini par renoncer à cacher son épuisement, il ne s’intéressait plus à rien,
même pas à sa petite fille Dacha qu’il adore. Il nous a laissé, son équipe et moi, accompagner et informer Louisa
Crispe et Anna Grossman, témoins arrivées juste à temps pour voir travailler Belrad du vivant de son fondateur. En
allant sans lui dans un village du sud observer le travail de son équipe mobile à 7 kilomètres de la frontière
ukrainienne, elles ont pu constater la qualité et l’engagement humain et professionnel du personnel de l’institut, dont
le niveau scientifique, technique et de gestion a été reconnu et loué (ironie!) par la commission gouvernementale qui
était mandatée pour trouver les motifs permettant de le « traduire en justice ». Privés d’arguments, – Nesterenko les a
tous démolis, – ses ennemis ont laissé tomber. Mais le mal était fait. Le crime d’Etat est parfait. Le seul point que
Vassili n’a pas obtenu de son vivant et qui le tourmentait était la signature du maire de Minsk l’autorisant à continuer
de produire « Vitapect » dans la partie non habitable de Belrad.
Vassili est resté lucide jusqu’à la fin. Il s’est éteint à l’aube du lundi 25 août dans un sommeil sans forces, ayant
accompli la tâche immense de résister jusqu’à la dernière minute de sa vie au fléau totalitaire mondial de l’atome. Au
mensonge et au cynisme des fonctionnaires du pouvoir il a opposé avec rigueur et patience les arguments de la
raison et de la preuve scientifique vérifiée, sans jamais hausser la voix, sans se départir du respect inné qu’il
avait des personnes.
Les funérailles de l’académicien dissident Vassili Nesterenko ont eu lieu le mercredi 27 à 15 heures (de Minsk) dans
le cimetière central de la ville reservé aux personnalités importantes et fermé par manque de place. Il fallait des
autorisations spéciales : une démarche de l’Académie des sciences du Bélarus, l’autorisation du maire de la ville et
l’autorisation du Conseil des ministres de la République du Bélarus. Le tout a été réglé en moins d’une heure.
Entouré d’un océan de fleurs et de couronnes, il a été accompagné jusqu’au cimetière par une foule d’amis connus et
inconnus et d’un grand nombre de collègues venus de Moscou qui l’estimaient. L’Institut scientifique d’état, « Sosny »,
qu’il a créé et dirigé près de Minsk avant de subir un procès politique et la destitution du poste de directeur, a mis à
disposition un autobus pour ses collègues d’alors, qui, nombreux, ont tenu à lui rendre hommage le jour de
l’enterrement.
Si la société civile internationale ne l’abandonne pas, si les financements seront suffisants, l’Institut Belrad pourra
continuer de travailler sous la direction d’Alexei Nesterenko, fils de Vassili, avec la même efficacité et compétence
qu’auparavant sur la base de l’expérience acquise, de la masse de connaissances accumulées et suivant la méthode
élaborée par son fondateur.
Bien à toi
Wladimir Tchertkoff
***
LA LETTRE À ILSA NESTERENKO HUIT JOURS APRÈS LES FUNÉRAILLES.
Bonjour Ilsa,
Je l’avoue, je ne ressens pas la douleur de la perte à cause du départ de Vassili. La tristesse est en retrait. Il était
tellement fatigué! Il a fait son devoir jusqu’au bout. Je n’ai pas connu un homme aussi pur et aussi fort que lui et ne
le trouverai sans doute jamais : il est et il sera avec nous. Au-dessus de nous. Pour toujours. Qu’il repose en paix. En
ce moment, un tel sentiment ne t’est certainement pas possible ni à toi ni à Dacha, sa petite fille qu’il adorait.
Comment va-t-elle?
Vassili a créé « Pamir » pour défendre son pays et il a créé « Belrad » pour sauver les enfants.
L’unité et la cohésion professionnelle et scientifique des collaboratrices et des collaborateurs de l’Institut qu’il a
formés, ont étonné Louisa Crispe et Anna Grossman de la Fondation de Danielle Mitterrand : elles ont vu que
l’Institut travaille à la perfection et qu’il tient bon sur ce précieux groupe de personnes courageuses. Les deux jeunes
femmes nous ont rejoints sur cette route, elles ne nous lâcheront pas.
Le départ de Vassili n’a jeté aucun de nos amis français dans de découragement. Au contraire. Il a durci la trempe de
la détermination (bien qu’à travers les larmes chez certains) pour continuer la lutte. Nous soutiendrons Alexei.
Je vous embrasse et vous aime.
Wladimi
4
***
France Libertés et sa Présidente, Danielle Mitterrand s’associent à la grande tristesse des membres de
l’Institut Belrad après la mort de Vassili B. Nesterenko, survenue le 25 août dernier à Minsk.
« Je suis fière que la fondation que je préside collabore avec l’Institut Belrad dans le but d’améliorer la
vie des populations des territoires contaminés et d’alerter l’opinion publique des véritables retombées de
l’accident de Tchernobyl.
Cela fait maintenant sept ans que la fondation a suivi l’institut que Vassili Nesterenko a crée et les
travaux qu’il a accompli. Son génie scientifique était manifeste mais, au delà de ceci, son engagement et
son humanité se sont montrés à travers tout ce qu’il faisait. Il était vraiment un grand homme. »
Danielle Mitterrand.
***
RÉSONANCES INTIMES
Je suis atterrée ! Cette nouvelle me peine car je vouais à cet homme bon et courageux une admiration totale : de tels
hommes sont rares à notre époque et leur engagement force le respect. Comme tous, je me sens orpheline, en
quelque sorte, mais ma détermination à aider cet institut et ces enfants oubliés par nos politiques en est renforcée.
J’aurais souhaité rencontrer cet homme, j’avais commencé à prendre des cours de russe cette année, vieux rêve
motivé par ce désir et la volonté d’agir pour ces enfants – pour mettre en place un parrainage si possible, ce que je
vais proposer à la rentrée à une institutrice qui fait du bénévolat pour les gens atteints de cancer…j’espère qu’elle
m’aidera, sinon personnellement, en tout cas à recruter des enseignants en primaire -. J’avoue trouver insupportable
l’idée qu’un tel homme soit mort alors que tant d’autres continuent à vivre, comme par exemple ces hommes
politiques qui ont tenté de lui nuire…remarque bien naïve, je le sais…
En ces temps difficiles, il nous faut résister et c’est bien ce que j’ai l’intention de faire : Vassili Nesterenko nous a
montré la voie par son courage et son opiniâtreté.
La meilleure façon de lui rendre hommage c’est de continuer avec la même détermination ce combat qu’il avait
initié.
A bientôt. Amitiés.
Sylvie
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Merci de nous avoir adressé cette triste nouvelle.
nous souhaitons beaucoup de courage à ses proches, ses collaborateurs,
et tous ceux qui continueront son action.
bien cordialement,
Christine Meyer (Besançon),
avec une pensée spéciale pour Véronique, Michel Fernex, Wladimir Tchertkoff,
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Je suis touché. Il m’avait donné sa carte, à l’AG de Jussieu, sans que nous ayons pratiquement parlé.
C’était un fil invisible avec là-bas. Il faut évidemment que Belrad continue.
Jean Monestier
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J’ai du mal à y croire… et suis profondément peinée.
Marie-Thérèse Lloancy
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Bonjour,
Je voulais simplement vous dire que je partage votre chagrin et tristesse quant à la mort du Professeur Nesterenko,
mais aussi votre (et son) sentiment de révolte et de rage.
Vous pouvez compter sur moi à l’avenir.
Je vais essayer de divulguer au maximum l’information de sa mort et à cette occasion parler de son combat, j’en n’ai
pas entendu parler dans les médias…
bon courage à vous, avec toute ma solidarité
fraternellement
Néli Busch
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Je découvre votre mail annonçant la disparition de Monsieur Vassili B. NESTERENKO ce 25 août et je suis
vraiment profondément désolée, me rendant compte combien sa disparition va apporter une grande douleur à ses
proches et à tous ceux qui luttent pour cette cause, qu’il a su mettre en avant, puis ne jamais lâcher et encore trouver
les moyens de preuve de l’utilité de ce combat ,-car malheureusement « combat » il y a pour ne pas laisser dans l’oubli
ceux qui ont souffert et ceux qui souffrent- Que son fils et son équipe soient assurés de mon admiration et de mon
soutien; qu’ils puissent avoir le courage, l’audace et les moyens de poursuivre.
Merci beaucoup à vous pour vos informations régulières et pour toute l’attention que vous avez mise dans ce mail
pour nous annoncer cette nouvelle, très chargée en émotion.
Continuez à me solliciter pour des dons ponctuels quand il y a urgence
Je poursuis mon aide à l’association des enfants de Tchernobyl Belarus.
Bien à vous.
Annie Blum
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Nous sommes bien tristes. Notre pensée et nos prières étaient avec vous
pendant la cérémonie.
Bien amicalement votre. Lucy
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Chère Véronique et membres de l’Association des Enfants de Tchernobyl Belarus,
Triste nouvelle, j’ai beaucoup de peine pour vous tous, nous tenons à vous
transmettre nos plus sincères condoléances au nom de toutes les familles de Séjour Santé Enfants
Tchernobyl(Québec).
C’est un jour de réflexion et de recueillement, j’ose espérer que sa force et son acharnement resteront vivants auprès
de chacun de nous afin de continuer son travail auprès des enfants victimes de l’accident de Tchernobyl.
Bon courage
Carole Normandeau, présidente Séjour Santé Enfants Tchernobyl
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On s’était tellement habitué à ce qu’il « résiste » à tout ce qui venait entraver sa lutte passionnée pour la vie…
Bien amicalement
Maryvonne
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Je suis profondément touchée par la disparition de Vassili NESTERENKO. Cet homme d’exception qui va nous
permettre de continuer son combat qui est aussi le notre pour la sauvegarde de l’humanité. Je suis triste mais en
même temps, en regardant le ciel ce soir, il y aura une étoile de plus qui brillera, de cela, je suis sûre.
S BOGOM Vassili.
Chris
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La disparition de Nesterenko m’attriste beaucoup. Je lui ai consacré modestement un billet dans le blog que je viens
de constituer http://michel-terestchenko.blogspot.com/search/label/In%20Memoriam
Avec toute mon amitié, et mon meilleur souvenir;
Michel
M E R C R E D I 2 7 A O U T 2 0 0 8
In Memoriam Vassili Nesterenko
• www.enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr
Ce visage, que je n’ai jamais vu qu’en photo, m’a toujours frappé par la beauté et, pourquoi ne pas le dire ?
par la pureté qui en émane. Le combat de Nesterenko m’était connu depuis ma rencontre avec Vladimir
Tcherkoff, l’auteur du Crime de Tchernobyl : le goulag nucléaire (Actes Sud, 2006), mais, hélas, je n’ai
jamais connu l’homme personnellement.
Vassili Nesterenko, qui vient de décéder, était un grand physicien, de réputation internationale. Il fonda
en 1990, avec l’aide de Sakharov, l’Institut indépendant de Radioprotection « Belrad », pour enquêter sur la
contamination radioactive qu’entraina l’explosion de la centrale de Tchernobyl en 1986 et venir en aide
aux populations touchées par la catastrophe, en particulier aux enfants. Depuis lors, il ne cessa de se
révolter contre le mensonge d’Etat au prix de sa carrière professionnelle et de sa sécurité personnelle.
Dans son très beau livre, La supplication (rééd. J’ai lu, 2004) Svetlana Alexievitch relate comment, lors
d’une conférence d’experts soviétiques qui se tint au lendemain de l’explosion nucléaire, il avait souligné
la gravité extrême de la situation et la nécessité de prendre les mesures appropriées :
 » La salle était restée inerte, chacun jugeant qu’il exagérait. Il avait insisté, bataillé. L’auditoire était resté
sceptique. Quand il avait vu que ses efforts étaient vains, que chacun faisait mine de croire à une situation
7
« normale », comme le proclamait la propagande, des larmes de rage s’étaient mises à couler sur son
visage… Cet homme, il fallait que je le rencontre. »
Voici ce qu’il déclarait le 27 mai dernier à Genève où il était venu faire la vigie aux portes de l’OMS :
« Je veux vous dire ceci : tant que les amis nous soutiennent, nous continuons à espérer que les victimes
survivront. Je suis l’un des 800 000 liquidateurs blessés par Tchernobyl. Ce sont réellement des hommes
oubliés dans nos pays. Des dizaines de milliers ont déjà quitté ce monde, ils ne pourront plus parler. Au
nom des autres, je vous souhaite à toutes les vigies, du courage et une longue vie, afin que vous puissiez
rester ici jusqu’à la victoire. Je vous souhaite à tous la bonne santé que nous avions, nous les liquidateurs,
avant d’arriver sur le réacteur. Nous étions tous jeunes et pleins de force. Merci. »
Vassili Nesterenko était une des dernières grandes de la dissidence et de la résistance à l’Est, et c’est à ce
titre que nous devons honorer sa mémoire et, bien qu’il fût peu connu en France et indignement ignoré
des médias, faire connaître son combat qui était avant tout, selon Vladimir Tcherkoff, un « combat pour la
vérité ».
PUBLIE PAR MICHEL TERESTCHENKO A L’ADRESSE 17:04 0 COMMENTAIRES
LIBELLES : IN MEMORIAM
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Chère Véronique Ratel,
Je vous remercie de votre information et, sachant à quel point vous le respectiez, je vous envoie toutes
mes condoléances ainsi qu’à sa famille, et toutes mes amitiés. Je suis également très triste car je lui
vouai aussi un immense respect (ainsi qu’à tous ses collaborateurs, etc.), le travail, le courage et
l’humanité de cet homme n’ayant pas de mots.
Bien sûr, je vous autorise à inclure mon témoignage pour votre rubrique sur Vassili Nesterenko, et je
trouve votre idée touchante. J’ai eu la chance de le rencontrer, lors de l’assemblée générale annuelle de
l’association à Paris, au mois de novembre 2007, et suite à l’exposé de ses recherches et du petit débat
qui avait suivi, on était allé manger au petit restaurant éthiopien où j’ai eu la chance de me retrouver assis
près de lui et de son ami Wladimir Tchertkoff, qui traduisait nos échanges. Comme j’ai pris quelques
notes rentré chez moi sur ce dîner si émouvant (plein d’humour, de simplicité, d’émotion et
d’enseignement), je pourrais écrire – si vous le souhaitez – un petit texte évoquant ses remarques, ses
gestes ou la profondeur de son engagement – mais le mot est faible. Si vous avez besoin d’un petit
visuel, je pourrais vous envoyer avec une illustration. Sinon, toutes mes amitiés à vous et merci de toutes
vos informations. A très bientôt.
Frédéric Dambreville
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Cher Frédéric Dambreville,
Véronique vient d’envoyer à quelques uns d’entre nous votre très beau texte sur la rencontre avec
Nesterenko. Je suis profondément touché, ému et admiratif de la sensibilité, de la finesse et du
talent avec lesquels vous avez su cueillir et transmettre la personnalité de cet homme extraordinaire, et
cela au cours d’une seule rencontre.3 Je vous en remercie sincèrement. Quel dommage que je ne puisse
comprendre qui vous étiez parmi nos voisins de table…
… cette curiosité de vous identifier me vient de la qualité de votre texte, de votre lecture de « La disparition
de Majorana » (petit livre que j’ai découvert en 1975 – 11 ans avant Tchernobyl, – qui m’a marqué et dont
j’admire l’auteur, Leonardo Sciascia, un « voyant », enquêteur des horreurs du pouvoir) et du beau dessin
que vous avez placé en exergue.
Bien amicalement
wladimir tchertkoff
3 Ce texte en PDF se trouve en pièce jointe.
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Cher Wladimir Tchertkoff,
Merci de m’avoir envoyé votre relation des derniers moments de Vassili Nesterenko ; ils sont à son
image, et l’on pense à un animal blessé mortellement qui trouve toujours à se mouvoir sans plainte
jusqu’au point limite où ses forces véritablement l’abandonnent, comme vous dîtes si bien. Au plus loin
des chasseurs…
La Libre Belgique a publié un article qui aurait honoré nos quotidiens polis et aseptisés dans la nuance
(du moins, le peu que j’ai lus) ; cet homme extraordinaire avec qui vous marchiez bras dessus bras
dessous boulevard Voltaire méritait mieux qu’une « notice nécrologique », et j’espère que l’Institut Belrad
pourra continuer son oeuvre de bien….
Vos remarques sur mon texte m’ont beaucoup touché et je vous envoie mes amitiés les plus sincères.
Frédéric Dambreville.
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Bonjour,
Je voulais simplement vous dire que je partage votre chagrin et tristesse quant à la mort du Professeur Nesterenko,
mais aussi votre (et son) sentiment de révolte et de rage.
Vous pouvez compter sur moi à l’avenir.
Je vais essayer de divulguer au maximum l’information de sa mort et à cette occasion parler de son combat, j’en n’ai
pas entendu parler dans les médias…
bon courage à vous, avec toute ma solidarité
fraternellement
Néli Busch
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Je découvre votre mail annonçant la disparition de Monsieur Vassili B. NESTERENKO ce 25 août et je suis
vraiment profondément désolée, me rendant compte combien sa disparition va apporter une grande douleur à ses
proches et à tous ceux qui luttent pour cette cause, qu’il a su mettre en avant, puis ne jamais lâcher et encore trouver
les moyens de preuve de l’utilité de ce combat ,-car malheureusement « combat » il y a pour ne pas laisser dans l’oubli
ceux qui ont souffert et ceux qui souffrent- Que son fils et son équipe soient assurés de mon admiration et de mon
soutien; qu’ils puissent avoir le courage, l’audace et les moyens de poursuivre.
Merci beaucoup à vous pour vos informations régulières et pour toute l’attention que vous avez mise dans ce mail
pour nous annoncer cette nouvelle, très chargée en émotion.
Continuez à me solliciter pour des dons ponctuels quand il y a urgence
Je poursuis mon aide à l’association des enfants de Tchernobyl Belarus.
Bien à vous.
Annie Blum
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Nous sommes bien tristes. Notre pensée et nos prières étaient avec vous
pendant la cérémonie.
Bien amicalement votre. Lucy
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Chère Véronique et membres de l’Association des Enfants de Tchernobyl Belarus.
Triste nouvelle, j’ai beaucoup de peine pour vous tous, nous tenons à vous
transmettre nos plus sincères condoléances au nom de toutes les familles de Séjour Santé Enfants
Tchernobyl(Québec).
C’est un jour de réflexion et de recueillement, j’ose espérer que sa force et son acharnement resteront vivants auprès
de chacun de nous afin de continuer son travail auprès des enfants victimes de l’accident de Tchernobyl.
Bon courage, Carole Normandeau, présidente Séjour Santé Enfants Tchernobyl
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On s’était tellement habitué à ce qu’il « résiste » à tout ce qui venait entraver sa lutte passionnée pour la vie…
Bien amicalement
Maryvonne
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Je suis Javier Sebastián, un nouveliste espagnol qui est en train d’ecrire un roman sur la vie du professor Nesterenko,
pas une biographie (c’est important l’explication). Mais aujourd’hui c’est un jour très triste. Tous sommes desolés.
Alberto Merino, de l’Assotiation pour les enfants de Chernobyl (ABAECHE) a Salamanca, Espagne, m’ha telephoné
et m’ha dit que Nesterenko est mort. Olga Zorina, du BELRAD, m’ha confirmé les mauvaises nouvelles. Je voudrais
bien de me comuniquer avec monsieur Tchertkoff (leurs travaux sónt magnifiques, Le crime de Tchernobyl
imprescindible por moi), pour le demander information et un peu d’aide pour ecrire mon roman, et aussi confirmer
quelques détails. Malheureusement, com m’ha dit Olga Zorina, du BELRAD, Nesterenko ne lira pas plus de livres,
mais quelques ne nous sont convoqués a diffuser sa mémoire. Salutations.
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Je suis profondément touchée par la disparition de Vassili NESTERENKO. Cet homme d’exception qui va nous
permettre de continuer son combat qui est aussi le notre pour la sauvegarde de l’humanité. Je suis triste mais en
même temps, en regardant le ciel ce soir, il y aura une étoile de plus qui brillera, de cela, je suis sûre.
S BOGOM Vassili.
Chris
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merci infiniment pour votre courageux combat et toutes les informations qui nous parviennent grâce à
vous sur un sujet si soigneusement bouclé. Et pas qu’en Russie .Transmettez svp notre émotion et nos
regrets à la famille et aux proches du Pr Nesterenko. nous n’étions pas à Paris et je n’ai lu que cette nuit
les mails, dont les pages superbes sur la terrible et ubuesque période de « crise », et le bel article de marc
Molitor. je ne connais pas cette publication  » la libre » comment éventuellement la soutenir ? Bien à vous
et merci encore.
Colette Parant
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De retour des vacances, je viens de lire cette nouvelle. Même sans avoir connu personnellement le Pr
Nesterenko, j’en ai la gorge qui se dessèche. Merci de m’en avoir fait part.
Heinz Stockinger, de l’association PLAGE à Salzburg

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