Fatima, victime du nouveau Lévothyrox : «Il m’a valu deux hospitalisations»

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Fatima estime avoir été traitée en cobaye avec le nouveau Lévothyrox/ Photo DDM. Sébastien Lapeyrère.
Fatima estime avoir été traitée en cobaye avec le nouveau Lévothyrox/ Photo DDM. Sébastien Lapeyrère.

Fatima qui se range parmi les victimes des effets indésirables du nouveau Lévothyrox, veut que ceux qui l’ont mis sur le marché la dédommagent «des préjudices endurés»

Sous Lévothyrox depuis 1995, Fatima Aouina a vécu «normalement» jusqu’à l’été 2017. Aide-soignante à la retraite, cette auscitaine âgée de 64 ans entretenait sa condition physique au pas de marche et de course chaque matin. «Entre 8 et 10 kilomètres quotidiens» précise-t-elle. Bien dans son corps, elle était aussi bien dans sa tête… Seulement voila, la nouvelle formule du médicament du laboratoire Merck a changé comme la vie de Fatima. «La nouvelle formule m’a été administrée à partir de juin 2017 et dès le mois suivant pour de violentes douleurs musculaires j’ai été admise à l’hôpital». Le mois suivant, nouveau passage par le centre hospitalier pour cette fois «des douleurs abdominales aigües». Fatima ajoute qu’elle a eu aussi des vertiges, qu’elle a perdu 11 kilos ainsi que le sommeil. Pour déposer plainte au commissariat, elle affirme avoir dû s’y reprendre à deux fois. Faute du certificat médical de son médecin traitant, explique-t-elle, la première tentative fut repoussée. «Ce n’est que quatre mois plus tard, le 2 janvier 2018 sur décision d’un juge que la police a enregistré ma plainte». Depuis plusieurs mois, Fatima vit à nouveau sous le «vrai», l’ancien Lévothyrox. «Tous les trois mois, il fait que ma pharmacie le commande». Pour autant, Fatima Aouina n’a pas retrouvé sa «forme» d’avant. Marcher et courir ne font plus partie de son quotidien, elle a moins bonne vue, le sommeil n’est pas toujours au rendez-vous, son moral est atteint…

Intéressée par «l’actualité», elle dit déplorer que «le scandale Lévothirox» ait disparu des radars. «Je me sens seule dans ce combat. Je veux savoir pourquoi comme tant d’autres victimes, j’ai servi de cobaye. Avec des préjudices conséquents pour ma santé, pour ma qualité de vie». Fatima vient d’apprendre qu’un «collectif des victimes des effets indésirables du nouveau Lévothyrox» prend consistance sur le Gers. Il organisait hier une réunion publique d’information au Mouzon à laquelle a participé Fatima, ainsi moins seule dans son combat.

Le collectif «des victimes des effets indésirables du nouveau Lévothyrox» regroupe pour l’heure une trentainede personnes concernées, selon la référente départementale Véronique Labriffe-Albert. Fondatrice du collectif, la saint-gaudinoise Sylvie Chereau en dénombre plus de 2000 pour la seule région Occitanie. «Informer, écouter, accompagner» sont les trois raisons d’être du collectif qui attend que le laboratoire Merck soit poursuivi en justice. Contact : www.vnlo.fr/06.59.05.46.88 (permanence téléphonique le mercredi de 14 h à 17 h). Adresse postale : Victimes du nouveau Lévothyrox, 16 rue de l’Indépendance. 31800 Saint-Gaudens

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