VIDÉO – Agnès Buzyn : « la majorité des personnes qui se présentent aujourd’hui aux urgences n’ont pas à y être »
Orange avec AFP, publié le dimanche 25 mars 2018 à 16h53
La ministre de la Santé a plaidé dimanche 25 mars pour une meilleure organisation de la médecine de ville afin que celle-ci « puisse prendre en charge » des patients « qui n’ont rien à faire aux urgences ».
« Il y a un problème clair au niveau des urgences. Elles sont totalement engorgées parce que la majorité des personnes qui se présentent aujourd’hui aux urgences n’ont pas à y être ».
Invitée dimanche 25 mars de « Questions politiques » sur France Inter/France Info/Le Monde, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé a plaidé pour une réorganisation de la médecine de ville « pour qu’elle puisse prendre en charge énormément de demandes de patients qui n’ont rien à faire aux urgences ».
« C’est en train d’être traité », a-t-elle ajouté. Une mission sur les « soins non-programmés », pour limiter le recours aux urgences, a été confiée au début de l’année au médecin urgentiste et député (LREM) Thomas Mesnier. Ce rapport doit être remis « avant la fin de la semaine prochaine », a précisé Agnès Buzyn.
Un appel à la vaccination contre la grippe
Par ailleurs, les services d’urgences « ne sont pas aussi tendus tous les jours et toutes les semaines », a fait valoir la ministre, disant « travailler avec les urgentistes » sur la « flexibilité », c’est-à-dire « la capacité à ouvrir des lits en période d’épidémie, car c’est de ça dont les hôpitaux manquent ». Selon elle, l’épidémie de grippe « particulièrement grave et particulièrement longue cette année » explique « en grande partie l’engorgement des urgences ».
La ministre a également invité les Français à être « tous raisonnables ». « On ne peut pas s’émouvoir chaque année de l’engorgement des urgences aux mois de décembre-janvier-février et ensuite ne pas se vacciner contre la grippe », a plaidé la ministre qui espère ainsi voir plus de Français se faire vacciner l’année prochaine.
Selon l’association SAMU-Urgences de France, « plus de 15.000 patients ont passé la nuit sur un brancard des urgences » depuis le début de l’année « faute de lit pour les hospitaliser dans un service ».