Polémique autour du Levothyrox : Martine Delerm relaie la pétition de l’actrice Anny Duperey
Martine Delerm et la pharmacie Hue ont relayé une pétition lancée par l’actrice Anny Duperey. Elle est disponible à la pharmacie beaumontaise.
Depuis plusieurs mois, médecins, pharmaciens et patients n’ont plus que ce mot à la bouche : Levothyrox. Un nom bien savant pour ce médicament qui régule (ou remplace) la thyroïde de près de trois millions de Français, chaque jour. Pourquoi une polémique ? Une nouvelle formuledu médicament (un de ses excipients, le lactose, a été jugé trop « instable » et pouvant entraîner des intolérances. Il a été remplacé par de l‘acide citrique et du mannitol, un édulcorant répandu), vendue depuis mars 2017 sur le marché français, aurait des conséquences sur la santé des patients. Grosse fatigue, crampes, vertiges, dépression, perte de cheveux, gonflements… Les symptômes sont multiples. Et ses sources, pour l’heure, inconnues.
« Pourquoi ? »
À Beaumont-le-Roger, une habitante a décidé de réagir. Martine Delerm, bien connue en tant qu’auteure de littérature jeunesse, fait partie de ces « malades de la thyroïde » qui subissent les effets secondaires liés à ce nouveau traitement.
Moi, je pense qu’il faut poser deux questions : tout d’abord, pourquoi on nous retire l’ancienne formule du Levothyrox qui nous convenait bien depuis plus de dix ans ? Et deuxièmement, qu’est-ce que le mannitol, cette molécule qu’on a ajouté dans la nouvelle formule et provoque-t-elle des réactions chimiques ?
Le silence de l’État et des laboratoires suspect
Pour elle comme pour les autres patients, le silence de l’État et des laboratoires pharmaceutiques sur l’arrivée de cette nouvelle formule est la cause de toute cette polémique.
Le Levothyrox est un médicament dosé au gramme près. Personne ne nous a prévenus, ni l’État, ni les laboratoires pharmaceutiques, qu’on allait nous vendre une nouvelle formule à la composition modifiée. On n’était pas conscients de prendre un nouveau médicament. Les médecins ne le savaient pas, les pharmaciens ne le savaient pas. Le seul moyen de voir que le médicament était nouveau, c’est à la couleur de la boîte de médicaments !, s’indigne-t-elle.
« Il y a une affaire de gros sous là-dessous, c’est évident »
Alors pourquoi ? Pourquoi changer sans rien dire ?
La réponse serait-elle liée à de l’argent ? Pourquoi est-ce que le laboratoire Merck [fabriquant du Levothyrox, N.D.L.R.] arrêterait, d’un coup, de produire un médicament rentable (trois millions de Français le consomment chaque jour) au profit de Sanofi [qui récupère le marché] ? Il y a une affaire de gros sous là-dessous, ou encore de brevets, c’est évident !, appuie Antoine Hue, gérant de la pharmacie du même nom à Beaumont-le-Roger.
Face à toute cette affaire, Martine Delerm a lancé une pétition, qui a tout de suite été relayée par la pharmacie Hue de Beaumont-le-Roger. L’auteure s’est aussi associée à la lettre ouverte lancée par l’actrice et comédienne Anny Duperey, elle aussi touchée par les effets secondaires. Anny Duperey qui est devenue le porte-voix des victimes du Levothyrox.