Youri Bandazhevsky sera le 18 février à la salle de la mairie de Bourret

Youri Ivanovitch Bandajevsky (aussi orthographié Yuri Bandazhevsky), né le 9 janvier 1957 en Biélorussie, est un scientifique travaillant sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl de 1986.
Fils unique, son père était un officiel du Parti et sa mère une enseignante. Il a fait ses études à l’Institut médical de Grodno et a obtenu un doctorat en 1987. Il est ensuite devenu directeur du Laboratoire central de recherche scientifique de Biélorussie.
En 1999, Youri Bandajevsky est un scientifique réputé, professeur d’anatomo-pathologie et recteur depuis 10 ans de l’Institut de médecine de Gomel, ville du sud-est de la Biélorussie où il avait décidé de s’installer, préférant travailler au cœur des zones contaminées afin d’étudier l’impact de la catastrophe de Tchernobyl et de répondre aux besoins des victimes.
Sa recherche concerne la détérioration de l’état de santé des enfants, il a pris des positions engagées. Il a ainsi publiquement critiqué le gaspillage des fonds publics consacrés à la recherche sur les conséquences de Tchernobyl, s’en prenant à un institut dépendant du ministère de la Santé. Il a également décidé de publier le résultat de ses recherches sur les effets délétères des incorporations chroniques de produits radioactifs. Par différentes approches (expérimentations, examens cliniques, autopsies), il a mis en évidence les processus pathologiques induits par la contamination chronique des enfants. Ses recherches ont notamment porté sur la corrélation entre le taux de césium 137 mesuré dans leur organisme et les altérations cardiaques révélées par l’électrocardiogramme (problèmes d’arythmie par exemple). Il est arrivé à la « conclusion que l’action prolongée d’éléments radioactifs, en particulier le césium 137, sur des organes et systèmes vitaux comme le système cardio-vasculaire, le foie, les reins, le système reproducteur, produisent des modifications pathologiques lourdes liées essentiellement à des atteintes au niveau des gènes, de l’information génétique. »
Le professeur Bandajevsky a été arrêté le 13 juillet 1999, dans le cadre des mesures d’urgence destinées à combattre le terrorisme, arbitrairement détenu, finalement accusé de corruption, puis condamné le 18 juin 2001 à 8 années de prison — malgré la rétractation publique de son accusateur, au terme d’un procès qui a violé la plupart des règles de droit1.
Amnesty international considérait le professeur Bandajevsky comme prisonnier d’opinion jusqu’à sa libération conditionnelle survenue le5 août 2005. À l’initiative de la CRIIRAD, une association française de recherche indépendante sur le nucléaire, une manifestation internationale s’était déroulée à Genève, le 25 mai 2002, afin d’interpeler l’ONU, l’OMS et les autorités biélorusses. Progressivement la mobilisation s’était étendue au niveau international : la libération de Bandajevsky avait ainsi été intégrée dans les négociations entre la Biélorussie de Loukachenko et l’Union européenne.
En avril 2006, Youri Bandajevsky s’est installé en France à Clermont-Ferrand, où il a reçu une bourse de recherches d’un an financée par leConseil régional d’Auvergne. Il est actuellement interdit de séjour en Biélorussie, où un projet de création d’un laboratoire international indépendant est en cours.
Youri Bandajevsky a notamment publié dans Swiss Medical Weekly qui est une revue avec comité de lecture2
En France, Youri Bandajevski a été distingué par de nombreuses collectivités locales. Il est citoyen d’honneur des villes de Paris, Clermont-Ferrand, Bailleuil, Chateau-Chinon, Mouans Sartoux, Marseille, Auxerre, Montmélian, Rezé, Saint Perreux, Besançon, Anor, St-Denis et Fiorac en Périgord. Il est membre d’Honneur du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Plusieurs villes ont voté pour lui des motions de soutien : Grenoble, Rennes, Dijon, Mably, Riorges, Gonfreville Lorcher et le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a été fait docteur honoris causa de l’université de la Méditerranée. Il est aussi membre d’honneur de l’Association des cyber-journalistes.

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