LYON Problèmes de thyroïde : elles ont manifesté devant le siège de Merck

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Photo Nicolas Ballet Photo Nicolas Ballet  Photo Nicolas Ballet Photo Nicolas Ballet Chantal L'Hoir, présidente de l'association française des malades de la thyroïde, s'adresse aux manifestants. Photo Nicolas Ballet

Une couronne mortuaire déposée devant le siège France de Merck, rue Saint-Matthieu à Lyon 8e (Monplaisir). Façon, notamment pour l’association française des malades de la thyroïde (AFMT), d’exprimer de nouveau son exaspération alors que de nombreux patients se plaignent, depuis l’an dernier, des effets secondaires de la nouvelle formule du Levothyrox (R), médicament rebaptisé Euthyrox.

Ces personnes constatent des vertiges, une prise de poids, de la fatigue, voire, des problèmes digestifs : pour une grande part, les symptômes même de l’hypothyroïdie (fonctionnement ralenti de la glande thyroïdienne) que ce médicament est destiné à traiter.

Une avocate très pointue au service des victimes

L’entreprise Merck a beau affirmer que « dans la très grande majorité des cas, le passage au nouveau traitement s’est bien effectuée », l’AFMT conteste cette approche et réclame un retour à l’ancienne formule.

Une réunion était prévue ce vendredi après-midi entre la direction de Merck France et les représentantes des manifestants, dont Chantal L’Hoir, la présidente de l’AFMT, accompagnée de l’avocate Marie-Odile Bertella Geffroy.

Elle assiste l’association française des malades de la thyroïde dans le volet pénal de ce dossier. Cette ancienne magistrate était devenue célèbre en instruisant l’affaire du sang contaminé.

Une autre association, Vivre sans thyroïde (VST), avait été récemment déboutée de ses demandes en référé devant le tribunal de grande instance de Lyon mais prévoyait de faire appel. VST réclamait le droit de se faire communiquer par Merck la composition de la nouvelle formule.

Sur la base d’analyses, l’AFMT soupçonne, elle, des nanoparticules métalliques du levothyrox  NF d’être responsables de ces troubles. Ce que nie catégoriquement Merck, dont le nouveau médicament avait été mis sur le marché – comme c’est la règle – après le feu vert de l’Agence nationale de sûreté du médicament, basée à Lyon 7e.

L’AFMT a transmis ses analyses à la juge d’instruction chargée, au Pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille, de l’enquête pour « tromperie aggravée, blessure involontaire et mise en danger de la vie d’autrui. » Des milliers de patients ont déposé plainte contre Merck dans le volet pénal du dossier.

Le volet civil doit être, quant à lui, examiné en octobre par le tribunal de grande instance de Lyon. Une action collective est menée par l’avocat toulousain Christophe Lèguevaques. Il réclame à l’entreprise pharmaceutique 10000 euros de dommages et intérêts pour chacun des quelque 4100 patients qui ont entamé une procédure au civil.

Les manifestants de l’AFMT ont été rejoints devant le siège de Merck par cinq membres – dont deux, venus du Jura – du réseau des victimes d’accidents vaccinaux qui ont organisé une minute de silence « en faveur des victimes de vaccins ».

LE SOUTIEN DE L’EURODÉPUTÉE MICHÈLE RIVASI

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« On ne veut pas de déni des victimes! Lorsque vous avez ressenti les premiers effets secondaires, on vous a prises pour des hystériques! », a dénoncé Michèle Rivasi, à son arrivée devant le siège de Merck France à Lyon.

L’eurodéputée écologiste est venue soutenir les manifestantes en tant qu’organisatrice de la Marche « Tous cobayes! », pour la vérité et la justice santé et environnement. La Drômoise participera à la rencontre organisée dans quelques minutes par la direction de Merck France. Elle exige entre autres d’en savoir plus sur la composition de la nouvelle formule du Lévothyrox.

N.B

Des membres de la direction de Merck France ont reçu les représentants des manifestants, dont Chantal L'Hoir et Michèle Rivasi. L'eurodéputée écologiste originaire de Valence a précisé connaître Chantal l'Hoir, fondatrice de l'association française des malades de la thyroïde (8300 adhérents à jour de cotisation) depuis l'accident nucléaire de Tchernobyl qui avait provoqué de nombreux problèmes thyroïdiens.Des membres de la direction de Merck France ont reçu les représentants des manifestants, dont Chantal L’Hoir et Michèle Rivasi. L’eurodéputée écologiste originaire de Valence a précisé connaître Chantal l’Hoir, fondatrice de l’association française des malades de la thyroïde (8300 adhérents à jour de cotisation) depuis l’accident nucléaire de Tchernobyl qui avait provoqué de nombreux problèmes thyroïdiens.

Compte Rendu de Chantal L’HOIR sur cette entrevue

 

Nous avions rendez vous pour manifester le 25 mai à 15h devant le siège de Merck à Lyon,  à l’occasion de la « Journée mondiale de la thyroïde » crée par eux en consort avec Bayer (voir le journal du « Thyroid Foundation International… »)

3h avant nous recevions un message qu’une délégation était attendue car la député Européenne Michèle Rivasi a porté l’affaire à l’Europe et la firme Merck voulait lui répondre en notre présence.

Problème moral d’accepter…. Finalement sous le conseil de notre conseiller scientifique national Jacques Guillet nous avons accepté et heureusement…

Nous avions enregistré  la marche funéraire de Chopin aux portes de Merck et l’énumération des 11 décès que nous avions au sein de l’association sans parler des autres misères que vous connaissez.

Une belle couronne d’orties, de chardons de houx a été déposée. L’heure est grave. D’autres associations et collectifs ont envoyés leurs représentants  autre couronne (moins aggressive !!! ) a rejoint la notre…

Le but de l’entrevue était de connaître la traçabilité de chaque composant des comprimés….

A notre grand étonnement, Merck répond qu’à Darmstadt on ne fait que  la « popote de tous les composants », mais qu’aucun  composant n’est produit par Merck lui même, « Lévothyroxine » y compris !

Ils n’ont pas eu évidemment en tant qu’employé l’autorisation de nous nommer les différents fournisseurs, donc on leur a dit qu’avec le pénal « vous serez obligés de nous les donner ». Ils assurent que » tous les fournisseurs sont Européens. »…

Réponse AFMT  :  « Personne ne peut assurer que vos fournisseurs n’ont pas eux aussi des sous traitants »….

D’autre part Michèle Rivasi a parlé de la Belgique :

Là encore heureusement qu’on y a été , car c’était parti pour la même version d’Elise Lucet sur France 2….

Et Merck nous a dit « la Belgique cela n’a rien à voir, le princeps est resté totalement le même c’est la Lévothyroxine qui a été augmentée de à peut près de 7% »…..

Donc on aurait simplifier le problème chez nous en faisant pareil !!!

Nous en sommes venus à parler des impuretés :

– Nous avons présenté nos excuses à Valérie Leto pour le BHT, car nous n’avions fait que répéter ce que nous avions entendu.

– Par contre quand elle a dit « Nous n’avons pas de nanos particules » : Réponse AFMT : FAUX on a la preuve elle est chez le juge

–  » On a trouvé du Nickel et du strontium, on ne le dirait pas sans preuves ! »Leurs visages s’assombrissent…

Nous rien que ces 2 analyses ont coûté 10000 euros à l’AFMT si sur chaque lot il faut contrôler tous les paramètres légalement, cela nous semble difficile, ce serait comme mettre un gendarme derrière chaque arbre !!!

La responsable Toulousaine est intervenue sur son vécu et ce que nous avons trouvé comme pathologies dans les plaintes, eux de rétorquer que » les décès ne pouvaient pas être dus qu’au Lévothyrox »

Et on leur a sorti que « sur les 11 décès il y a 5 cas qui ne prenaient que du lévothyrox » dont une jeune de 31 ans!

La responsable Toulousaine leur a expliqué que depuis qu’elle est sous le « Thyrofix » nouvelle formule plus aucun symptôme et que c’était la première fois depuis bien longtemps elle avait pu  faitre 400 km en voiture pour venir.

Merck a réitéré qu’ils ne reviendraient pas à l’ancienne formule….

 

Nous de rajouter qu’un laboratoire qui n’avait pas déçu sur le Lévothyrox depuis des dizaines d’années avait perdu toute sa crédibilité et que près d’un tiers de leurs clients avaient changé de crémier et eux de réitérer qu’on leur avait imposé l’exclusivité ?….

 La séance s’est close en disant que l’AFMT appellerait tout simplement à changer de crémier quand on n’en n’est pas satisfait tout en ne comprenant pas le but et les manœuvres de ce qui a mené à cette crise 

 

et c’est le pénal en jugera

                                                        Chantal L’HOIR

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