L’eau du robinet « ne doit plus être consommée » : le mail confidentiel et alarmant du directeur de l’ARS Occitanie

  • Selon l'Anses, les polluants éternels présentent des risques sur la fertilité, de diabète, d'obésité, de cancers, de perturbations endocriniennes… Selon l’Anses, les polluants éternels présentent des risques sur la fertilité, de diabète, d’obésité, de cancers, de perturbations endocriniennes…  MAXPPP – PATRICK LEFEVE

SantéOccitanie

Publié le 19/10/2023 à 17:06

MANON LOZANO

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Ce 18 octobre 2023, le Canard Enchainé a publié un article contenant un mail du directeur général de l’ARS Occitanie à l’attention de ses cadres leur rapportant une présence massive de polluants éternels dans l’eau potable en Occitanie. Celui-ci conseille notamment de ne plus effectuer de contrôles d’ici 2026.

Comme le rapportait le Canard Enchainé ce mercredi 18 octobre, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Didier Jaffre, envoyait le 23 septembre dernier un mail à ses cadres leur expliquant qu’ils allaient « devoir changer d’approche et de discours » car « il y a des PFAS (substances poly ou perfluoroalkylées) et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver », pouvait-on lire.

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Pas de contrôles, pas de pollution ?

L’eau du robinet « ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, [Il faut] donc privilégier l’eau en bouteille » expliquait le patron de l’ARS dans son mail. En 2026, le renforcement des contrôles doit devenir obligatoire mais en attendant, le patron de l’ARS Occitanie conseille tout simplement : « de ne pas les faire ».

Déjà en janvier dernier, l’association Génération Futures présentait son rapport sur l’omniprésence de polluants éternels dits « PFAS » dans les eaux de surface, expliquant notamment qu’une part importante de la population européenne était exposée. Elle avait ensuite déposé une plainte contre X pour « atteinte à l’environnement ».

Au printemps c’était au tour de l’Anses de tirer la sonnette d’alarme concernant une présence massive de métabolites du chlorothalonil dans plus d’un prélèvement d’eau sur deux. Celui-ci est le résidu d’un fongicide interdit en 2020 et classé comme un cancérogène probable depuis 2006.

Des risques avérés

Pour rappel les PFAS, aussi appelés « polluants éternels », sont résistants à la dégradation dans l’environnement, très persistants et très mobiles. Si les connaissances sur les risques sanitaires sont encore insuffisantes, l’Anses et plusieurs études font état d’effets « suspectés, voire avérés » sur la santé humaine comme des risques sur la fertilité, du diabète, de l’obésité, des cancers, des perturbateurs endocriniens… 

Par ailleurs, concernant la présence de chlorothalonil, l’agglomération de La Rochelle va couper 15 de ses captages en eau potable. Un tiers de la population serait concerné, mais d’ici la fin du mois d’octobre, les habitants seront raccordés aux eaux du fleuve Charente, rapporte TF1Infos.

Midi Libre a sollicité l’ARS Occitanie qui n’a pas souhaité faire de commentaire.

NB de l »AFMT EN 92 la Garonne véhiculait de la radioactivité émanant des traitements hospitaliers de Toulouse, les cuves de rétention n’étaient pas conformes; A la sortie de Rangueil ou de la Grave le litre d’eau contenait 1million 400 bq de radioactivité! Nous avions fait des analyses Travail soutenu courageusement par une élue Daniele Damin L’été, l’étayage de Garonne à Toulouse dépasse à peine les 30 m cubes seconde, alors que les égouts en rejetaient 5 m cube seconde. En aval l’eau servant de nutri aliment à la population, on devine la suite pour l’eau potable … Un concentré physico chimique; qui ne se résout pas par le javel… La cheffe des services vétérinaires à l’époque avait écrit un mot au Président du conseil général pour dire qu’un enfant d’un an en un an atteint le maximum de la dose admissible en buvant l’eau de Garonne….Le cancer n’est pas une fatalité Chantal L’HOIR

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