Subvention aux laboratoires Servier : la lançeuse d’alerte Irène Frachon dénonce un «scandale»

La pneumologue dénonce une « insulte aux victimes du Mediator » après que selon Franceinfo, le gouvernement a confirmé les 800 000 euros de subvention aux laboratoires Servier, condamnés en 2021 pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires » dans le scandale sanitaire.

Irène Frachon, à l'origine de l'affaire du Mediator, dénonce la subvention du gouvernement aux laboratoires Servier, condamnés en 2021 dans le scandale sanitaire. AFP/Bertrand Guay
Irène Frachon, à l’origine de l’affaire du Mediator, dénonce la subvention du gouvernement aux laboratoires Servier, condamnés en 2021 dans le scandale sanitaire. AFP/Bertrand Guay

3Par Le Parisien avec AFP Le 25 mars 2022 à 17h38

Une subvention qui ne passe pas. La pneumologue Irène Frachon, à l’origine de l’affaire du Mediator commercialisé par les laboratoires Servier, a dénoncé vendredi sur franceinfo un « scandale » après que selon franceinfo, le gouvernement a confirmé les 800 000 euros de subvention aux laboratoires Servier.

« C’est une insulte aux victimes du Médiator. Ce serait risible si ce n’était pas simplement inquiétant. Et si ça ne témoignait pas d’une indifférence cynique totale aux enjeux de santé publique », a-t-elle lâché après les révélations de franceinfo.

Certains médicaments jugés inutiles voire dangereux

Le média a révélé, vendredi, que le groupe pharmaceutique allait recevoir une subvention de l’État afin de fabriquer davantage de molécules « d’intérêt thérapeutique majeur » en France et retrouver sa souveraineté pharmaceutique. Parmi les cinq médicaments concernés, certains sont jugés inutiles voire dangereux par les autorités de santé, comme l’a révélé cette semaine le Canard Enchaîné. Il s’agit du Triplixam et du Vastarel, produits dans l’usine de Gidy (Loiret).

Dans le scandale sanitaire du Mediator, un médicament accusé d’avoir causé la mort de près de 2 000 personnes, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables en 2021 de « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires ». Ils ont été condamnés à verser à l’État une amende de 2,7 millions d’euros. Les laboratoires ont fait appel.

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