EPUISEMENT, DEPRESSION… post maladies infectieuses (covid, grippe, mononucléose infectieuse…) et stress
Sans oublier le burn out des mères de famille
Des niveaux réduits de cortisol contribuent à un manque de régulation immunitaire, permettant ainsi à la réponse pro-inflammatoire chronique de se produire en l’absence de régulation des glucocorticoïdes, conduisant à de multiples états pathogènes
Une étude récente a identifié que le cortisol inhibe l’activation de NF-kB et MAPK, en particulier en inhibant la phosphorylation des deux IkBa, la sous-unité inhibitrice de NF-kB et la phosphorylation de MAPK
De plus, il a été démontré que le cortisol régule à la hausse l’expression de SOCS1 et SOCS2, inhibant la signalisation JAK / STAT et réduisant la transduction du signal en aval.
Cependant, des niveaux élevés de cortisol avant l’insulte pathogène induisaient une réponse pro-inflammatoire robuste, suggérant que des niveaux dérégulés favorisent la pathogenèse inflammatoire.
Conformément au rôle du cortisol dans l’amélioration de la réponse immunitaire, il a été récemment démontré que les glucocorticoïdes régulent positivement les molécules de signalisation cruciales de l’inflammasome NLRP3 et, de cette manière, sensibilisent les cellules à la réponse pro-inflammatoire induite par l’ATP.
Relations THYROIDE / SURRENALE : la fatigue surrénale
• Signes et symptômes de la fatigue surrénale
• Hypothyroïdie due à une fatigue surrénale
• Problème : traitement hormonal thyroïdien de substitution et fatigue surrénale
• Bilan biologique de la fatigue surrénale
• Les tests biologiques
- Les relations thyroïde/surrénale méritent qu’on s’y attarde longuement.
Les glandes surrénales sont deux glandes en forme de noix qui siègent au sommet des reins. Elles sécrètent des hormones – comme le cortisol, l’aldostérone, l’adrénaline, la noradrénaline – qui régulent la réponse au stress.
Mais ces hormones jouent d’autres rôles cruciaux, dont beaucoup sont directement liés à la santé de la thyroïde. Le bon fonctionnement de la thyroïde dépend de la bonne santé des glandes surrénales.
La fatigue surrénale est définie par une insuffisance partielle en cortisol. Elle ne doit pas être confondue avec la maladie d’Addison, insuffisance surrénale chronique d’origine auto-immune ou infectieuse (dont la tuberculose), ou due à d’autres causes rares.
La fatigue surrénale est un état dû à des problèmes liés au mode de vie, généralement un stress chronique physique ou émotionnel.
Si une fatigue physique et/ou psychique est la plainte habituelle, la fatigue surrénale a un large spectre non spécifique de symptômes, avec cependant souvent un grand impact sur la qualité de vie. Le début est souvent lent et insidieux.
On incrimine un stress. La capacité de chacun à appréhender le stress est essentiel à la survie, et le centre de contrôle du stress se situe dans les glandes surrénales.
Toute fatigue surrénale et toute incapacité à appréhender correctement le stress vont entraîner des troubles physiologiques et une myriade de symptômes.
- Signes et symptômes de la fatigue surrénale
La liste est longue, elle inclue: faiblesse, manque d’énergie le matin et dans l’après-midi entre 15 et 17 heures, besoin de café et de stimulants pour « fonctionner », allergies, fréquence accrue aux infections grippales et respiratoires (qui tendent à se prolonger), douleurs musculaires et articulaires, malaises, pression artérielle basse, hypoglycémie , baisse de la température corporelle, fringale et attirance pour le sel et les aliments salés, mauvaise qualité du sommeil, cernes sous les yeux, chute des cheveux inexpliquée, peau fine et sèche, ongles barrés de stries pigmentées, efforts accrus pour les activités quotidiennes, difficultés à appréhender le stress, tendance à trembler sous pression, nervosité, anxiété, dépression, mauvaise mémoire, léthargie, augmentation des troubles prémenstruels, fibrose des seins, chute de la libido, vieillissement prématuré.
Aucun de ces signes ou symptômes pris isolément ne conduit au diagnostic de fatigue surrénale, mais leur association peut être significative du tableau clinique d’un individu stressé, après avoir éliminé toute pathologie organique. Ces signes et symptômes sont le résultat d’un stress aigu ou chronique et de l’incapacité de l’organisme à réduire un tel stress.
- Hypothyroïdie due à une fatigue surrénale
Ce qui suit s’inspire des études du Dr. Michael Lam. Le Dr. Lam, MD, est expert en médecine nutritionnelle et en médecine antivieillissement, directeur en Californie du Lam Adrenal Fatigue Center.
L’hypothyroïdie, comme nous le savons, peut être primaire ou secondaire.
L’hypothyroïdie primaire est traitée efficacement par l’administration d’hormones thyroïdiennes de remplacement. Si les symptômes d’hypothyroïdie comme une température corporelle basse, une fatigue, une peau sèche, une constipation, une chute des cheveux et un gain de poids persistent malgré le traitement, indépendamment des valeurs des tests sanguins, il faut chercher ailleurs la cause de l’hypofonctionnement thyroïdien.
La fatigue surrénale est peut-être la cause la plus fréquente de l’insuffisance de la thyroïde, à la fois clinique patente et infra-clinique, et pourtant le plus souvent négligée ou ignorée.
Elle est souvent responsable d’échecs thérapeutiques.
Cette hypothyroïdie peut être assimilée à une « hypothyroïdie secondaire » car l’hypofonctionnement thyroïdien est causé par un dysfonctionnement d’un autre organe que la thyroïde elle-même. Insuffisance surrénalienne conduit souvent à l’hypothyroïdie, mise classiquement en évidence par de faibles taux de T4 et de T3 libres, par une TSH élevée et une température corporelle basse.
Peu de médecins sont formés à détecter cette fatigue surrénale. Heureusement, cette hypothyroïdie secondaire est réversible lorsque la racine du problème sous-jacent est traitée et résolue, à savoir la fatigue surrénale.
Lorsque les glandes surrénales sont affaiblies ou épuisés, la capacité des glandes surrénales à gérer le stress associé avec des fonctions corporelles normales et aux exigences énergétiques de l’organisme, est souvent compromise.
Pour assurer la survie, les glandes surrénales forcent le corps à réguler à la baisse la production d’énergie, mettant l’organisme dans un état de catabolisme. En d’autres termes, le corps ralentit son métabolisme pour réduire la charge de travail d’un organisme qui a besoin de repos.
En période de stress, c’est exactement ce que le corps réclame. La glande thyroïde, qui contrôle le métabolisme, va réguler son activité à la baisse en réduisant la production des hormones T4 et T3.
Cela va aussi conduire à une augmentation de la thyroid-binding globulin (TBG), leur protéine porteuse.
Comme dans le cas de la dominance en œstrogènes, l’accroissement du taux de TBG va se traduire par davantage d’hormones liées proportionnellement aux hormones libres actives disponibles pour les cellules. D’où une réduction des taux circulant sanguins de T4 et T3 libres.
De plus, ce système bien orchestré de survie va diriger une plus grande conversion de T4 en reverse-T3, hormone inactive et antagoniste de T3 libre. Cette réduction de T3 biologiquement active combinée à l’augmentation de reverse-T3 peut persister une fois le stress passé et les taux de cortisol (la réponse surrénale au stress) revenus à la normale.
Si la proportion de reverse-T3 domine, alors elle va s’opposer à l’action de la T3 et conduire à un état appelé dominance en reverse-T3. Il en résultera des symptômes d’hypothyroïdie en dépit de taux circulant suffisant en T4 et T3. L’organisme présente donc de multiples voies de régulation de la production d’énergie pour assurer sa survie sous la direction des glandes surrénales.
Dans de tels cas, les résultats des tests de T4 et de T3 libres peuvent être normaux avec des symptômes classiques d’hypothyroïdie.
Alternativement, la T4 et la T3 libres peuvent être basses alors que le taux de la TSH est normal ou élevé.
Dans ces deux scénarios, la thérapie de substitution par l’hormone thyroïdienne sans d’abord considérer les surrénales est une erreur courante et conduit souvent à une aggravation de l’état de fatigue surrénale au cours du temps.
Pourquoi ?
Problème : traitement hormonal thyroïdien de substitution et fatigue surrénale
D’après le Dr. Lam, 70% des personnes qui prennent un traitement hormonal thyroïdien de substitution continuent de se plaindre de symptômes d’hypothyroïdie. Il n’est pas rare de rencontrer simultanément les symptômes d’une hypoactivité surrénalienne et ceux d’une hypoactivité thyroïdienne.
La plupart des médecins passent à côté en raison de leur ignorance de la fatigue surrénale.
Les patients qui sont diagnostiqués souffrant d’hypothyroïdie après un événement traumatisant et stressant comme une grossesse, un accident, une infection ou un traumatisme émotionnel comme un divorce ou le décès d’un être cher devraient être particulièrement en alerte si leur traitement thyroïdien de substitution n’aide pas. Ceux qui ont une mauvaise régulation de la température corporelle sont plus enclins à avoir la présentation mixte.
En effet, si une hypothyroïdie en présence d’une fatigue surrénale est d’emblée traitée par des hormones thyroïdiennes seules, la réponse au traitement est parfois défavorable. Il est vrai que ces patients, comme je l’ai dit, peuvent voir coexister les deux symptomatologies, et que cette coexistence est trompeuse, masquant la fatigue surrénale dans la mesure où certains symptômes de la fatigue surrénale sont similaires à ceux de l’insuffisance thyroïdienne.
S’il leur est donné pour seul traitement des hormones thyroïdiennes, ne tenant pas compte de la fatigue surrénale, l’augmentation consécutive du métabolisme risque d’accélérer l’insuffisance surrénale.
La raison en est simple. L’hormone thyroïde de remplacement tend à augmenter les activités métaboliques et les dépenses énergétiques.
Élever le métabolisme basal revient à mettre tous les systèmes en surproduction au moment même où l’organisme essaie de les freiner. Les mécanismes de survie ont pour but de favoriser une réduction des niveaux de T4 et T3, et non leur augmentation. « Ce que le corps veut (ralentir) et ce que la thérapie thyroïdienne est désignée à provoquer (accélérer) sont diamétralement opposés », écrit le Dr. Lam.
« Dans de nombreux cas », dit le Dr. Lam, « traiter l’hypothyroïdie sans renforcer au préalable les glandes surrénales, c’est comme mettre de l’huile sur le feu. Un système surrénal déjà faible, en manque d’énergie, peut ne pas être capable de supporter la charge d’une dépense énergétique supplémentaire.
Les glandes surrénales ont besoin de repos, pas d’un surcroît de travail ».
Il est vrai que l’hormone thyroïdienne administrée dans ces circonstances peut soulager temporairement les symptômes et apporter, initialement, un léger sursaut d’énergie.
Les tests sanguins de T4, T3 et de la TSH pourront paraître améliorés. Cependant, cela sera souvent de courte durée.
Finalement, la fatigue revient puisque le traitement hormonal thyroïdien continue à accroître la fatigue surrénale préexistante, voire à précipiter une crise surrénale. La fatigue générale continue à s’intensifier bien au-delà de ce que le traitement thyroïdien tend à combattre. « Augmenter, dans ce cas, le dosage de l’hormone thyroïdienne pour éviter que la fatigue ne s’aggrave n’est pas la meilleure chose à faire », dit le Dr. Lam. « Les patients auront une fatigue constante, ils seront incapables de s’endormir, ils seront soucieux tout au long de la journée, apathiques, et prendront du poids.
Insuffisance surrénale, surtout quand elle est démasquée par l’addition de l’hormone thyroïdienne, augmente la souffrance de ces patients.
Tant que les glandes surrénales fonctionnent encore, l’organisme continue à se réguler à la baisse autant que possible, émoussant la réponse au traitement pour la thyroïde ». Au fil du temps, en dépit de l’amélioration ou de la stabilisation des taux de T4, de T3 et la TSH qui peuvent être considérés dans leurs fourchettes normales, le patient sera souvent amené à demander une dose encore plus forte de l’hormone thyroïdienne pour se sentir mieux.
Avec l’amélioration des tests sanguins, il ne l’obtiendra pas, mais les symptômes non résolus de l’hypothyroïdie persisteront malgré le traitement.
La normalisation de la fonction surrénalienne dans de tels cas est la clé du problème et conduira souvent à une résolution spontanée des symptômes d’hypothyroïdie. « Il y a une formidable opportunité pour une meilleure santé », écrivent les docteurs Richard et Karilee Shames, auteurs de Thyroid Power, « puisque l’approche appropriée dans ce cas consiste à traiter le patient en soutenant simultanément sa thyroïde et ses surrénales ».
Dr. Lam écrit : « Plus vite le patient récupère une bonne fonction de ses surrénales, plus vite les symptômes de l’hypothyroïdie se résolvent.
Cela peut se produire en quelques semaines. A mesure que la fonction surrénale se normalise, les besoins en hormone thyroïde de remplacement se feront moindres.
En fait, le traitement thyroïdien de remplacement peut n’être plus nécessaire et arrêté avec le temps une fois la fonction surrénale normalisée ».
Ainsi, tout patient hypothyroïdien qui n’est pas amélioré par une médication thyroïdienne de remplacement, doit faire l’objet d’une recherche d’une fatigue surrénale comme éventuelle étiologie à son problème thyroïdien.
- Bilan biologique de la fatigue surrénale
En cas de fatigue surrénale, les hormones surrénales, le cortisol et la DHEA (déhydroépiandrostérone) sont basses, mais encore dans les valeurs de références normales (rien à voir avec les taux effondrés de la maladie d’Addison).
En fait, ces hormones surrénales peuvent être de moitié de la valeur optimale et toujours s’afficher « normales ». Une telle « normalité » ne signifie pas que le patient est indemne de toute fatigue surrénale ; en réalité ses glandes surrénales fonctionnent de manière sous- optimale, avec des signes et des symptômes évidents de détresse.
Les dosages du cortisol, du sulfate de DHEA, (du sulfate de Pregnénolone) permettent classiquement d’explorer la fonction surrénalienne.
Dans le sang, toutes les hormone sont liées avec une haute affinité à leur protéine-transporteuse, mais seule leur fraction libre est biologiquement active par l’intermédiaire de récepteurs intracellulaires spécifiques. C’est le cas, par exemple, du cortisol lié à la corticosteroid- binding globulin. (CBG/ Transcortine).
Pour mémoire la CBG transporte aussi la progesterone.
La meilleure façon de tester l’état des glandes surrénales est de mesurer la fraction libre des hormones surrénales clés.
La salive est un outil de choix reconnu, dans la mesure où y est dosée la fraction libre des hormones circulantes au lieu des hormones liées à leurs protéines-porteuses habituellement dosées dans le sang.
La salive est un ultra-filtra naturel du sang. La fraction libre des stéroïdes non liés à leurs protéines-porteuses y diffuse librement (alors que les protéines porteuses sont de trop grosses molécules pour y pénétrer).
L’analyse hormonale de la salive est donc plus fiable que le dosage des hormones circulantes sanguines liées aux protéines.
Dr. Norbert KURLAND
Dans ce contexte d’épuisement il faut aussi tenir compte de la testostérone et dépister chez l’homme comme chez la femme un DALA (déficit androgénique lié à l’âge)
Dosage de la testostérone totale et SHBG ou testostérone bio disponible et les métabolites : androstenedione glucuronide.
Il est sous entendue que les co facteurs doivent être aux normes hautes afin d’optimiser l’immunité et toutes les réactions enzymatiques. Iodurie des 24 heures, Zinc, Sélénium, B9 (méthyltétrahydrofolate), Magnésium ,B12 (méthylcobalamine) ,Béta carotène et vitamines A, 25OHD3, Ferritine, Mn ,Cu …)
Améliorer la synthèse optimale de vos neuro médiateurs (Sérotonine, Dopamine, GABA, Adrénaline, Noradrenaline…) par un apport de protéines le matin avant 10 heures, 2 œufs bio coque par exemple, ou de la tyrosine , tryptophane, glutamine …
Dr Didier Cosserat
didcos@hotmail.com