SANTE : L’AFMT souligne «l’homicide involontaire» dans la crise sanitaire du Lévothyrox
Au nom des familles concernées l’Association Française des Malades de Thyroïde se félicite de l’élargissement de l’enquête pénale à «l’homicide involontaire».
Le Procureur Général de Marseille a annoncé avoir décidé le 30 novembre dernier d’élargir au chef «d’homicide involontaire» l’enquête pénale confiée à la Juge d’instruction du Pôle Santé de Marseille.
L’AFMT avait demandé cette qualification dès sa deuxième plainte (le 20/11/17) au vu des premiers cas enregistrés de décès et de suicide pouvant être en lien avec la prise de cette «nouvelle formule». Nombre de cas qui ont augmenté par la suite.
Cette qualification s’ajoute à celles, déjà retenues, «de tromperies aggravées sur les qualités substantielles de la marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme ou de l’animal, mise en danger de la vie d’autrui, et atteintes involontaires à l’intégrité physique».
Pour rappel : la «nouvelle formule » était sensée, selon Merck et l’ANSM, «améliorer la sécurité» d’une «ancienne formule» qui, depuis des années, n’avait été mise en cause que dans un nombre insignifiant d’évènements indésirables, le plus souvent bénins.
Face à l’ampleur de la crise, l’ANSM avait créé une commission composée de médecins (anonymes) choisis par elle et dont les Associations de patients avaient été exclues. Commission, qui sur la base de dossiers très incomplets et sans avoir directement entendu les médecins et les familles concernées, a rendu des avis, peu ou pas motivés, qui concluaient à l’absence de preuve indiscutable de liaison entre ces décès et la prise de Lévothyrox «NF».
Ce que les services de communication de Merck et de l’ANSM ont traduit par : «absence de toute responsabilité dans ces décès». C’est d’ailleurs ce que vient de répéter l’avocat de Merck.
Mais cela n’a pas convaincu le Procureur qui, sur la base de la gravité des cas portés à sa connaissance, a élargi, comme nous le souhaitions, le champ de l’enquête.
Il reviendra donc à la Justice, après une expertise médicale approfondie, de déterminer s’il y a ou non une responsabilité, totale ou partielle, du Lévothyrox «NF» dans les décès suspects qui lui ont été déclarés.
Les résultats des analyses pratiquées ou en cours dans des laboratoires de notoriété internationale apporteront leur propre éclairage.
Nous nous félicitons de cette décision qui permettra, enfin, aux familles de comprendre les raisons des deuils qui les ont douloureusement touchés.
Communiqué de l’AFMT