Chacun des animateurs détenait 24% de la société de production Pulsations SAS, qui a été valorisée 13 millions d’euros lors de son rachat par Newen.
L’an dernier, Newen a annoncé le rachat de la majorité du capital de 17 Juin Media, le producteur du Magazine de la santé. Une opération qui a valorisé 17 Juin Media à 20,2 millions d’euros.
Un rachat qui a fait la fortune du PDG fondateur Christian Gérin. Mais aussi des deux animateurs du Magazine de la santé, Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse, qui ont touché un joli chèque à cette occasion.
Extrêmement rentable
En effet, la principale filiale de 17 Juin Media est la société Pulsations SAS, qui produit la quotidienne Allo docteurs, le mensuel Enquête de santé, et aussi Les pouvoirs extraordinaires du corps humain, Aventures de médecine… A l’occasion du rachat par Newen, Pulsations SAS a été valorisée 13,1 millions d’euros. Or Pulsations SAS était détenue à 24,8% par Michel Cymes et 24,8% par Marina Carrère d’Encausse. La participation de chacun a donc été valorisée 3,25 millions d’euros.
Toutefois, les deux animateurs n’ont pas encore touché la totalité de cette somme. En effet, ils ont conservé près de la moitié de leur participation (11,45%) dans Pulsations SAS, et échangé l’autre moitié (13,35%) contre des actions 17 Juin Media.
Si la société Pulsations SAS a été aussi bien valorisée, c’est qu’elle est extrêmement rentable: sur l’exercice clos fin juillet 2013, elle a réalisé une marge opérationnelle de 36% et une marge nette de 22%. Cela lui a permis de distribuer un million d’euros de dividendes, comme l’année précédente.
Optimisation fiscale
Les deux animateurs réalisent ainsi une jolie plus-value. En effet, Pulsations SAS n’avait été valorisée que 185.000 euros en 2005, lors de la dernière recomposition du capital.
Toutefois, Michel Cymes a mis en place un montage lui permettant de payer moins d’impôts sur cette plus-value. Juste avant la vente, il a apporté ses 13,35% dans Pulsations SAS à Glicka SAS, une société qui lui appartient à 99%. Hervé Israël, avocat associé chez DLA Piper, explique: « Si Michel Cymes avait encore détenu personnellement sa participation dans Pulsations SAS, alors il aurait été imposé sur la plus-value réalisée à hauteur de 15,5% de cotisations sociales (CSG et CRDS), plus un impôt sur le revenu allant jusqu’à 45%, après un abattement de 65% puisqu’il détenait cette participation depuis plus de 8 ans. En apportant sa participation dans Pulsations SAS à Glika SAS, aucun impôt sur la plus-value n’est dû, à condition que Glicka SAS réinvestisse la moitié de la plus-value dans les deux ans ».
Mais Glika SAS est aussi utilisée par Michel Cymes pour d’autres choses. Cette société reçoit une partie des droits d’auteur de ses livres et une partie de ses cachets d’animateur -c’était le cas pour ses prestations sur Europe 1 (cf. ci-dessous). Là encore, cela présente un avantage fiscal. « Faire verser ses cachets non à soi-même, mais à une société qui vous appartient permet de ne pas payer de charges sociales ni patronales ni salariales », explique Hervé Israël.
Interrogés à plusieurs reprises, Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse n’ont jamais répondu.










