Manifestation Levothyrox à Paris : une Jurassienne témoigne
Plusieurs malades ont manifesté aujourd’hui à Paris devant le ministère de la Santé et ont remis de nombreuses pétitions à la ministre. Parmi les manifestants, Chantal Garnier, du Jura, qui réclame l’ancienne formule du Levothyrox.
A Paris, l’association nationale de malades de la thyroïde a organisé une manifestation devant le ministère de la Santé. Une délégation jurassienne a participé à cette journée d’action.
Ces malades demandent que soit reconnue la crise sanitaire liée au nouveau lévothyrox et militent pour le retour de l’ancienne formule du médicament.
Plusieurs malades ont porté plainte contre le levothyrox actuel, ils estiment servir de cobaye.
Chantal Garnier, Jurassienne, était aujourd’hui à Paris.
L’Association française des malades de la thyroïde demande à la Justice d’examiner le rôle que pourraient avoir selon elle des nanoparticules de métal dans les effets secondaires du médicament.
Présentes dans la nouvelle formule controversée de ce médicament, ces nanoparticules n’étaient pas dans l’ancienne, a affirmé un médecin qui a mené des analyses au profit de l’AFMT, Jacques Guillet.
« On met en évidence des nanoparticules avec des alliages fer-chrome, chrome-nickel, fer-chrome-silicium, ferrochrome-aluminium, alors que dans l’ancienne formule il y avait seulement quelques débris d’acier », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Paris en présence de l’actrice Anny Duperey.
Ce spécialiste de médecine nucléaire a précisé avoir passé sous son microscope et à la spectrométrie « plusieurs dizaines de comprimés » de Levothyrox nouvelle formule et ancienne formule (aujourd’hui appelée Euthyrox).
Pour des raisons toujours inconnues, le changement de formule en 2017 du Levothyrox, traitement contre l’hypothyroïdie, a provoqué une vague d’effets secondaires (fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux).
Selon les autorités sanitaires, un demi-million de malades en France, sur quelque trois millions, avaient abandonné ce médicament fin 2017. Environ 1.200 d’entre eux ont porté plainte contre le fabricant, Merck.