Conseil départemental de l’Ordre des Médecins des Bouches du Rhone : est-on en démocratie?

Juste une information sur un conseil départemental de l’ordre des médecins où il se passe des « choses ».
Sommes nous informés de ce qui s’y passe?
Il semble que non.

Or il s’y passe des « choses » :

« « Le dépôt de cette plainte contre un candidat à l’élection ordinale constitue une attitude inadmissible et reflète un fonctionnement basé sur la menace et l’intimidation, que nous ne pouvons pas cautionner. »

La menace et l’intimidation?

Dans un conseil de l’ordre ?

Nous aimerions en savoir plus sur le fonctionnement des conseils de l’ordre.

La transparence est une des composantes de la démocratie.

Or il semble que le fonctionnement de l’ordre des médecins soit particulièrement « opaque ».

 

A été publié dans le journal Le MONDE daté du 7 mars 2018, un article remarquable sur le vaccin contre la dengue que SANOFI a commercialisé depuis 2015, en Asie et au Mexique.

Cet article est un éclairage rare, du comportement de l’industriel pharmaceutique SANOFI et de ses relations avec le monde politique et les autorités chargées de la santé. Mais compte tenu de ce qui est déjà connu des comportements de l’industrie pharmaceutique dans son ensemble, il n’est pas illusoire de pouvoir généraliser ce qui s’est passé chez SANOFI, à l’ensemble de l’industrie pharmaceutique.

 

Cet article commence par rapporter une manifestation aux Philippines où l’on peut lire : « Les enfants philippins ne sont pas des cobayes ».

C’est pourtant la façon dont SANOFI, avec son vaccin appelé « DENGVAXIA », s’est comporté avec les enfants aux PHILIPPINES. L’industriel a réalisé une expérimentation en grandeur réelle dans ce pays.

Comment se fait-il que cela ait pu avoir lieu?

Dès lors qu’un vaccin est commercialisé, il doit normalement répondre à un cahier des charges qui en fait un produit utile et sans danger pour celui à qui il est administré.

L’exemple de ce qui s’est passé avec ce vaccin n’est-il pas l’arbre qui cache la foret des pratiques « délictueuses » de l’industrie pharmaceutique?

N’y-a-t-il pas, par cet exemple, une mise en lumière de pratiques opaques de l’industrie pharmaceutique?

 

 

C’est fin 2017, que nous avions appris que la commercialisation de ce nouveau vaccin de SANOFI était arrêtée. D’après mon souvenir, les médias se sont faits, à l’époque, l’écho de cette information mais sans y insister outre mesure.

Or l’information de l’arrêt de la commercialisation d’un vaccin appelé à se généraliser, est un fait rare, dans une industrie réputée pour son marketing, son opacité, et ses liens étroits avec les autorités sanitaires publiques. Cette information peu médiatisée a malgré tout donné lieu à quelques publications dans des journaux médicaux prestigieux.

Pourquoi cette information est-elle si importante à mes yeux et a une portée capitale?

Car elle démontre que l’industrie pharmaceutique n’a comme objectif que le développement de son chiffre d’affaire et cela même si la vie des personnes et même des enfants, est en jeu.

Que les autorités sanitaires ne jouent en rien le rôle de filtre pour protéger les citoyens.

Au contraire même, car la proximité avec l’industrie pharmaceutique, des dirigeants nationaux, des élites et des autorités sanitaires; favorise les bénéfices de cette industrie au détriment de la santé des populations.

 

 

Quelles sont donc ces informations mises en lumière dans le journal Le Monde?

Dès le départ, vers 2009, SANOFI a été alerté de la survenue de possibles problèmes avec son nouveau vaccin : « Mais des chercheurs s’inquiètent déjà. « Lorsque Sanofi a lancé les essais cliniques chez l’homme, nous l’avons alerté sur différents risques potentiels, comme celui d’une interférence possible entre les différentes souches de dengue, mais surtout celui d’une réaction immunitaire spécifique qui permet au virus d’entrer encore plus facilement dans les cellules cibles après une première exposition », rappelle Frédéric Tangy, chef de l’unité de génomique virale et vaccination à l’Institut Pasteur. »

En d’autres termes, SANOFI n’est pas sans savoir, dès les premières phases de tests, que son futur vaccin interroge. Ce sont ces craintes émises dès le départ qui viennent d’être confirmées en situation réelle.

SANOFI nie alors le problème en ces termes : »« Les chercheurs de Sanofi nous répondaient qu’il s’agissait là d’un risque théorique, d’une connerie de laboratoire. Ils n’y croyaient pas », poursuit Frédéric Tangy, »

Non content de nier ces possibles risques, SANOFI poursuit le développement du vaccin, comme si de rien n’était et se lance très tôt (mai 2009) dans la construction de l’usine à le produire.  Je rappelle que le vaccin n’est alors, qu’en phase de test à petite échelle.

A cette époque (2009) la seconde phase de tests cliniques vient d’être lancée et les résultats ne sont attendus qu’en 2012.

« « Si l’on avait attendu d’être certain d’avoir un vaccin avant de construire une unité de production, cela aurait trop retardé les choses. Il faut cinq à sept ans pour construire une unité comme celle-ci », commente Vincent Hingot, directeur de la production chez Sanofi-Pasteur, la branche vaccin de Sanofi »

 

 

C’est donc le profit à venir, et cela le plus rapidement possible, qui motive toute l’entreprise avant même de savoir si son vaccin est vraiment efficace.

Les résultats des tests sont publiés en septembre 2012, ils sont très décevants quand à l’efficacité du vaccin mais aucun danger n’est mis en évidence, « « Le vaccin était moins performant que nous le souhaitions, mais il n’était pas dangereux pour autant », modère un des chercheurs impliqués dans le développement du vaccin ».

Pas dangereux?

Mais, pour affirmer cela, est-ce que les tests ont été pensés pour mettre en évidence la dangerosité du vaccin et pas seulement son efficacité?

Sur cette interrogation nous avons une indication  : « Par conséquent, l’efficacité et la sécurité du vaccin pour les enfants séronégatifs ne sont basées que sur 2 % des participants », admettent les chercheurs du laboratoire dans une publication de 2015. « Une population insuffisante pour détecter des effets indésirables de façon significative. »

 

 

« En 2011, Sanofi lance la troisième phase des essais cliniques, la dernière avant la commercialisation. Elle est conçue sans attendre les résultats de l’essai thaïlandais. Sanofi assure que ce choix a été fait en concertation avec la communauté scientifique, l’OMS et les autorités de santé concernées. »

Que l’on lance une dernière phase avant d’attendre les résultats de la phase précédente, montre l’impatience de SANOFI à commercialiser son vaccin. Et cela au mépris des règles scientifiques de bon sens.

 

 

C’est à partir de ce moment que l’on voit apparaître les rôles et responsabilités des autorités sanitaires et de l’OMS présenté souvent comme le garant de la santé mondiale des populations. A la lumière de cette information l’on peut raisonnablement se demander l’intérêt de l’OMS à vouloir garantir la sortie rapide de ce vaccin.

Je rappelle que si la dengue a un impact très fort sur les populations de certaines parties du monde, ce n’est pas très différent de l’impact qu’à la grippe chez nous. Impact qui est géré depuis de nombreuses années et sans augmentation notable. Pourquoi donc participer à cette urgence?

 

 

Les résultats tombent ensuite, les uns à la suite des autres :

« En septembre 2015, les premières données de suivi sur trois ans sont rendues publiques. Dans
l’essai mené en Asie, le groupe des 2 à 5 ans montre un risque d’hospitalisation pour dengue sévère 7,45 fois plus élevé chez les vaccinés que chez les non-vaccinés. »

Comme l’écrit une spécialiste :

« « la preuve indiscutable que les choses pourraient ne pas du tout se passer comme prévu. Ceci aurait peut-être pu être évité s’ils avaient attendu les résultats de la phase 2 avant de lancer la phase 3 ».

Que croyez vous qu’il se passe?

SANOFI ne modifie pas son calendrier de sortie de son vaccin, il met uniquement une restriction à son vaccin avant l’âge de 9 ans.

Pourtant des voix s’élèvent à nouveau :

« « Le fait qu’ils aient établi un âge limite pour justifier le lancement du vaccin était aussi problématique que les incertitudes sur l’origine de ce qui se passait », poursuit Isabel Rodriguez-Barraquer. »

 

 

Le vaccin est commercialisé dans un premier, pays, au MEXIQUE en décembre 2015.

Que les études préalables aient montrées que c’est dans ce pays que l’efficacité du vaccin soit la plus faible (30%) n’y change rien.

Mais pourquoi ce pays qui semble, pour quelqu’un de bon sens, le plus mauvais choix, est-il choisi pour inaugurer la commercialisation de ce vaccin?

Les journalistes auteures de cet article apportent une hypothèse :

« « Mais les dés étaient déjà jetés », estime Hugo López-Gatell, de l’Institut national de santé publique. Le Mexique s’était engagé dès avril 2014, lors d’une visite du président François Hollande, à soutenir l’introduction du vaccin. Une déclaration d’intention confidentielle, à laquelle Le Monde a eu accès, révèle que cet engagement a été renouvelé en juillet 2015. »

Et voilà donc l’entrée dans le jeu de SANOFI des autorités françaises. Et non des moindres.

Ainsi Marisol TOURAINE alors ministre de la santé, en visite de la nouvelle usine de SANOFI,  disait à cette époque, tout le bien qu’elle pensait de ce nouveau vaccin.

 

 

Cette information confirme les intérêts financiers en jeu, et met en lumière les liens d’intérêt avec SANOFI de nos dirigeants et des autorités . Là non plus, aucune place pour l’intérêt des citoyens de tous les âges.

« « Les messages envoyés par nos responsables politiques à nos agences de régulation censées
évaluer de manière indépendante les médicaments étaient clairs et forts », remarque Mauricio
Hernández-Ávila, à l’époque directeur de l’Institut national de santé publique du Mexique. »

 

 

Tout se poursuit suivant le plan de commercialisation élaboré par SANOFI :

« Après le Mexique, c’est au tour des Philippines d’approuver le Dengvaxia, le 22 décembre 2015. »

« Le Brésil est le troisième pays à autoriser le Dengvaxia, en décembre 2015. « Ce vaccin n’est
pas très bon et nous ne l’aurions pas autorisé si nous avions eu une alternative », raconte un
ancien dirigeant de l’agence de santé brésilienne. »

Pas très bon ce vaccin et pourquoi pas d’alternative?

Y avait-il une nécessité impérieuse à utiliser ce vaccin? Est-ce parce qu’il était le premier contre la dengue et qu’il n’en existait pas d’autres?

 

 

Tout se passe donc pour le mieux pour SANOFI .

La commercialisation de ce vaccin promis à plus d’1 milliards d’euros de bénéfice par an, poursuit sa route.

« Au même moment démarrait la première vaccination de masse aux Philippines chez 830 000 enfants. »

 

 

Mais comme je l’ai évoqué, beaucoup s’interrogent :

« « Je n’ai pas compris comment les choses ont pu aller si vite après les résultats des essais cliniques de phase 3, s’interroge encore aujourd’hui Scott Halstead, spécialiste américain de la dengue. Et j’ai été choqué également par le feu vert donné par l’OMS en avril 2016. » »

Je rappelle que la première inquiétude et alerte remontent à 2009!

 

 

Cette « belle histoire » peuplée de milliards s’arrête brutalement le 29 novembre 2017 par le communiqué de SANOFI où les responsables nous expliquent :

« « Ces nouvelles informations viennent d’une réanalyse du suivi à long terme des participants aux essais cliniques, cinq à six ans après leur vaccination », indique Su-Peing Ng. Dans la foulée, les Philippines suspendent leur campagne de vaccination. »

2 ans de commercialisation pour des effets suspectés puis confirmés dès septembre 2015  mais ignorés  par l’industriel et les autorités.

Combien de morts pourrait-on dire en plagiant le sous-titre du livre qui a lancé chez nous l’affaire Médator?

 

 

Pour terminer, une question est également posée:

Pourquoi les territoires d’Outre-Mer français où sévissent des épidémies de dengue, n’ont-ils pas bénéficié dès fin 2015 du vaccins DENGVAXIA, pourtant produit par une firme française?

Les philippins s’interrogent aussi sur ce sujet :

« Si la France, pays fabricant du Dengvaxia, n’en veut pas pour sa propre population, c’est bien qu’il y a un problème avec ce vaccin et que Sanofi nous prend pour ses cobayes ! » L’accusation revient en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux philippins. »

Cette question est très pertinente.

Dès fin 2016, le Haut Comité de Santé Public, ne recommandait pas ce vaccin dans les territoires français d’outre-mer.

Cette décision ne manque pas de surprendre quand on sait la propension de cet organisme à recommander tous les vaccins qui sont disponibles sur le marché.

Mais justement ce vaccin n’a jamais obtenu son autorisation de mise sur le marché, tant en Europe qu’aux USA, malgré une demande faite dès 2015. Ce fait, lui aussi ne manque pas, lui non plus d’interrogations.

 

 

Enfin que penser, à la lumière de ce cas,  des affirmations de la ministre de la santé, des autorités sanitaires et de nombres de médecins, affirmant que les vaccins sont sûr et sans danger? En effet, cette histoire nous montre que les fabricants ne cherchent pas à tester les effets délétères des nouveaux vaccins mais seulement leur efficacité.

 

 

PS : Je voudrais dire un grand merci aux deux journalistes, Lise BARNEOUD et Chloé HECKETSWEILER qui ont menées l’enquête et qui l’ont publiée dans les pages du journal Le Monde. Elles font honneur à leur profession si souvent décriée.

De plus leur travail redore le blason de pages santé de ce journal  où une rubrique nommée pompeusement « Les décodeurs, venons en au fait » a produit des articles sur la vaccination et les vaccins d’une rare médiocrité.

PS 2 : vous pouvez lire l’article intégral en le téléchargeant ici.

 

Les médias font leur Une sur l’épidémie de rougeole qui sévit actuellement dans le sud-ouest de la France.

Mais s’agit-il vraiment d’une épidémie? Je vous engage à lire le court  billet de ce confrère sur ce questionnement.

Mais pour rester factuel l’INVS nous apprend qu’en 2017, il y a eu 519 cas de rougeole déclarés sur le territoire national. Est-ce que cela en fait une épidémie ou n’est-ce pas plutôt des cas sporadiques qui correspondent à la circulation d’un virus?

Il est intéressant de noter que dans ce document publié sur le site de l’INVS, qui affirme l’actualisation des données au 12/02/2018, il n’est pas possible de savoir le nombre de cas déclarés en 2018. Une partie de l’information manquante nous est fournie par le journal Sud Ouest (269 cas pour 209 cas en Gironde) au 13/02/2018. Pour mémoire, la Gironde compte une population de plus de 1.5 millions d’habitants ce qui fait si mes calculs sont exacts 0.014% de sa population touchée par la rougeole. Épidémie vraiment?

 

La ministre de la santé après avoir imposé l’obligation vaccinale pour les nouveaux nées, recommandent maintenant à tous les adultes qui ignorent leur statut vaccinal vis à vis de la rougeole ( et qui sont trop vieux pour avoir été vaccinés dans leur enfance)  de se faire revacciner.
Mes confrères se font les porte-paroles des recommandations des autorités sanitaires et incitent leurs patients à se faire revacciner contre la rougeole.

J’ai sur le sujet plusieurs questions dont j’aimerai avoir des réponses.

 

 

 

1) La vaccination contre la rougeole est un traitement préventif reconnu pour éviter la survenue d’une rougeole.
En est-il de même quand une épidémie est en cours?
En d’autres terme, vacciner en cours d’épidémie de rougeole, a-t-il la même efficacité que quand il n’y a pas de cas de rougeole?
La vaccination de la rougeole est-elle en capacité d’interrompre une épidémie en cours?

 

 

 

2) Une étude de l’INVS de 2013 nous apprends que 99.5% des adultes de plus de 40 ans ont des anticorps protecteurs contre la rougeole (tableau 3 page 530). Or la vaccination contre la rougeole n’existait pas dans leur enfance.

Qu’attend-on comme bénéfice en recommandant la vaccination de ces même personnes?
En d’autres terme que nous dit la science sur l’intérêt de vacciner les adultes de plus de 40 ans sachant que 99.5% d’entre eux sont protégés contre cette maladie?

 

 

 

3) La vaccination contre la rougeole est une vaccination avec un vaccin contenant un virus vivant atténué.
Il est reconnu que après vaccination contre la rougeole il se produit une période de plusieurs semaines où il existe une diminution des défenses immunitaires chez le sujet vacciné. Cela est vrai pour toutes les vaccinations mais surtout pour celles avec un virus vivant.

Pour une information complète sur le sujet, lire l’article de CMT sur le blog de Docteurdu16.

J’aurai aimé pouvoir citer un article aussi bien documenté  émanant de nos autorités sanitaires mais il n’existe pas.

Pour les anglophone, l’étude la plus complète sur le sujet se trouve ici.

Quel est l’intérêt de provoquer une baisse de l’immunité du fait de la vaccination dans toute une population où circule un vaccin sauvage très contagieux et très virulent?
En d’autres terme, y-a-t-il un bénéfice réel à vacciner plutôt qu’à ne pas le faire?

 

Voilà mes interrogations.

Je souhaiterai avoir des réponses en particulier de nos autorités sanitaires.

Une année de plus de passée.

Je souhaiterai, alors que la nouvelle année commence,revenir sur cette année 2017.

Que s’est-il passé en cette année écoulée, qui soit notable dans l’évolution de la santé? Jetons un coup d’œil dans le « rétroviseur ».

 

Dès le début de l’année, les décisions et comportement du Conseil de l’Ordre des Médecins m’interpellait . Toute l’année 2017, me verra m’interroger à plusieurs reprises sur cette institution avec en point d’orgue, la menace du président national de l’Ordre des Médecins, vis à vis des médecins qui oseraient s’interroger sur l’obligation vaccinale.

 

Dans la droite ligne de ce qui sous-tend le comportement de l’Ordre des médecins: l’obéissance à l’ordre établi, l’obéissance aux autorités, la remise en cause d’une pensée critique;  la contestation de la différence et jusqu’à l’interdiction même de penser différemment s’exprimait dans les écrits de 2017 de confrères. Je m’en étonnais.

 

Peu de temps après ces réflexions, la « saga » de l’obligation vaccinale commençait. Ce sera un des grands sujets de santé qui agitera la fin de l’année 2017. Preuve s’il en est, ce sera même un sujet d’actualité car le quotidien le Monde en fera sa Une du 31 décembre 2017 comme avec lui Le Figaro. Les sujets santé sont dans mon souvenir, rarement à la Une des quotidiens nationaux. Il est donc clair que cette problématique de l’obligation soulève un questionnement qui va au delà de la seule santé.

 

Une autre « saga » qui semble en ce début d’année 2018 s’être estompée, fut sans nul doute, la « saga » du Lévothyrox. Elle s’étala sur plusieurs semaines, fit couler beaucoup d’encre et montra, une fois de plus l’incompétence de l’ANSM, agence qui succéda à l’ AFSSAPS après l’affaire du Médiator. Mais, il semble que l’incompétence et les liens d’intérêt soient consubstantiels au fonctionnement de nos autorités sanitaires.

 

Les débats sur l’obligation vaccinale feront les beaux jours de la fin d’année. Ils nous montreront à quel point, le dogme et l’autoritarisme médical est plus fort que la réalité scientifique.

Ce qui est malgré tout notable dans cette histoire d’obligation vaccinale, c’est cette volonté de contraindre. La volonté des autorités d’imposer leur vision et cela sur un sujet qui touche l’intimité des familles. C’est la prise de pouvoir de l’état sur le corps des enfants en négation totale de la responsabilité personnelle et parentale mais aussi en contradiction avec les lois de bioéthique qui disent que l’on ne peut pas se passer du consentement quand on « touche » au corps.

 

Les propos pour l’obligation vaccinale n’ont été qu’une succession d’avis d’autorité dont le but est la soumission. A aucun moment, il n’a été fait appel à l’intelligence de tout un chacun. Notre appel en ce sens aux députés avant le vote de cette obligation, est resté lettre morte. A croire que lorsque l’on débat de problème de santé publique, l’intelligence et l’esprit critique pointent aux abonnés absents chez nombres de personnes en particulier dans les hautes sphères décisionnelles.

 

Pourtant de réelles questions se posent, en particulier sur l’innocuité des produits de santé. Mais ce type de questionnement semble complètement ignoré par bon nombre de responsables médicaux avec à leur tête notre actuelle ministre de la santé.

 

Pour terminer l’année 2017, des indicateurs comme quoi la santé est un vaste marché libéral où l’argent est le seul moteur, ont vu le jour. Faire de chaque personne en bonne santé des malades soumis à un traitementsuivre la bonne observance du traitement prescrit, en un mot, la main mise par les autorités médicales sur notre vie, est semble-t-il le chemin qui s’annonce.

 

Cette analyse ne serait pas exhaustive ( mais l’est-elle vraiment?) sans évoquer la publication de l’INCA « Dépistage des cancers du sein, s’informer et décider ». Ce livret est paru en août 2017. « Son objet est de délivrer à chacune toutes les informations utiles pour décider de réaliser un dépistage. Il explique aussi les risques à ne pas se faire dépister et indique par ailleurs quelques conseils de prévention des cancers du sein. Ce livret a vocation à être joint au courrier d’invitation. » Venant d’une autorité de l’état, l’on en attendait une position « neutre » et informative sur le sujet.

Ce livret est tout sauf un document indépendant et qui délivre une information équilibrée sur le sujet. Malgré des publications de plus en plus nombreuses , ce livret est encore une fois un livret de propagande pour la mammographie de dépistage. Le collectif Cancer-Rose l’a analysé, comme il le fait de toutes les publications qui sortent sur le sujet. En se basant sur une grille de lecture de la qualité de l’information Cancer-Rose a noté la qualité de ce document. Il reçoit la note de 6/20.

6/20 pour la qualité d’une publication d’une agence de l’état !!!!

Comment l’état peut-il publier un document d’une qualité si médiocre?

Ici encore, le dogme, la croyance, les liens d’intérêt et les avis d’autorité ont plus de poids que l’analyse critique et indépendante des publications scientifiques.

 

 

 

Je m’interroge donc sur ce que sera l’année 2018.

L’obligation vaccinale ouvre la boite de Pandore de la contrainte. Divers articles indépendants ont montré à quel point cette obligation n’a aucune justification quand on réfléchit en terme de science médicale en interrogeant la balance bénéfice/risque. Seul le dogme dans la croyance d’un bénéfice par définition non démontré est le moteur de nos autorités et de nombres de médecins.

En effet, comme le montre le sujet sur la vaccination, mais aussi le dépistage du cancer du sein; l’analyse critique, les connaissances, les études scientifiques indépendantes, tout est balayé au profit de croyances qui laissent de coté tout ce qui dérange. Les mensonges souvent par approximation et simplification extrême se retrouvent dans la bouche des autorités et tous ceux qui les soutiennent. La communication et le marketing ont largement pris la place de l’information. Nous nous moquons des États Unis et de leur président avec ses « fake news ». Mais nos autorités sanitaires n’ont pas de discours différents quand ils affirment sans sourciller que « l’obligation c’est la confiance » juste après avoir nié qu’il puisse exister des effets secondaires avec par exemple les vaccins. Et que penser de notre ministre de la santé qui dans une interview récente parle de bénéfice énorme (49mn21s) pour des traitements récents et cela en reprenant les mots même de l’industrie pharmaceutique, son discours marketing complètement déconnecté de la réalité. L’industrie pharmaceutique n’a, en effet, pas produit ces 25 dernières années la moindre molécule vraiment innovante et indispensable comme ont pu l’être les antibiotiques ou les neuroleptiques.

 

Cette obligation votée sans réelle opposition ni manifestation du plus grand nombre, va rendre possible l’extension de l’obligation pour un vaccin comme le Gardasil, pour les filles comme pour les garçons. Pas besoin là non plus de preuves scientifiques, la conviction des autorités suffira, associé aux lobbys de toutes sortes.

L’obligation de la vaccination antigrippale pour les professionnels de santé verra aussi sans doute le jour dans un contexte identique : pas de preuve scientifique de son intérêt, dogme et toute puissance.

Et quoi d’autre encore?

L’avenir nous le dira.

La réelle gravité de ce qui s’est passé en 2017 est d’initier la contrainte en matière de santé non sur des faits scientifiques indiscutables mais sur des croyances.

Dans ce cas, le pire peut être à craindre.

 

 

 

Après ces mots pleins d’inquiétudes, je voudrais malgré tout terminer ce premier billet de l’année sur des mots d’espoir.

« soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres » Cette maxime de La Boétie est aujourd’hui d’une actualité criante.

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