Les preuves de liens entre le Professeur Lechat et Merck…. ?

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« M. Philippe Lechat. – Je suis membre de la Commission d’AMM depuis fin 2006. J’ai pris mes fonctions, en tant que directeur, en juillet 2007. Plusieurs années auparavant, j’avais été nommé membre du groupe de travail sur la thrombose.

M. François Autain, président. – C’est donc à ce titre que vous avez déclaré vos liens d’intérêts.

M. Philippe Lechat. – Oui. Il est possible que j’aie oublié de déclarer des liens d’intérêts. Ceux que j’ai déclarés, durant cette période, étaient en rapport avec des études de recherche clinique que j’ai essentiellement menées sur les bétabloquants, dans le domaine de l’insuffisance cardiaque, et plus généralement sur les anti-thrombotiques. L’issue d’une étude peut s’accompagner d’une ambiguïté sur le terme d’un conflit d’intérêts. Cependant, je suis prêt à vous fournir toutes les informations nécessaires.

M. François Autain, président. – De fait, je ne m’explique pas certaines lacunes. Au niveau européen, vous avez déclaré des liens d’intérêts avec un laboratoire pour des recherches dans le domaine de l’hypertension, mais vous n’avez pas déclaré vos liens d’intérêts avec Sanofi-Aventis. Ces déclarations d’intérêts remontent à 2008 et 2010.

M. Philippe Lechat. – J’ai mené cette étude avant mon arrivée à la direction de l’évaluation, à l’Afssaps. Elle portait sur un produit élaboré par Sanofi-Aventis, l’Enoxaparine, intitulé Lovenox sur le marché. Cette étude n’était pas promue par ce laboratoire mais par la Société française de cardiologie. J’ai donc déclaré ce lien d’intérêts à l’Afssaps mais je n’ai pas effectué de déclaration à l’Agence européenne car l’on y déclare uniquement les liens avec des promoteurs industriels.

M. François Autain, président. – Il me semble que vous jouez sur les mots. Qui finance la Société française de cardiologie ? Le laboratoire Sanofi-Aventis, et parfois les laboratoires Servier, contribuent à ce financement.

M. Philippe Lechat. – Cette étude portait sur l’adaptation de doses à des patients qui reçoivent de toute façon le produit. Elle visait donc à améliorer leur prise en charge.

M. François Autain, président. – Néanmoins, vous auriez dû déclarer ces liens d’intérêts. Dans la foulée, vous avez été chargé d’une mission en tant que corapporteur sur la crise des héparines. Auriez-vous obtenu cette nomination si vos liens d’intérêts avec Sanofi-Aventis, même par l’intermédiaire de la Société française de cardiologie, avaient été connus ? Ces liens n’ont-ils pas obéré les résultats de cette mission ?

M. Philippe Lechat. – Aucunement. Les deux problèmes sont complètement différents. Je me suis occupé de l’affaire des héparines parce que je connaissais bien le dossier, ayant travaillé sur ce sujet. Le laboratoire Sanofi-Aventis est le principal producteur des héparines, au niveau mondial.

Il n’existe aucun lien entre l’étude que j’avais effectuée sur l’Enoxaparine et la gestion de cette crise, liée à la falsification de la matière première des héparines chinoises : Jean Marimbert et moi-même avons oeuvré à gérer au mieux cette grave affaire.

M. François Autain, président. – Vous estimez donc que l’homme qui travaille pour Sanofi-Aventis n’est pas le même que l’homme appelé à travailler pour la puissance publique. Dans ce cas, je vous admire, Monsieur le Professeur.

M. Philippe Lechat. – Mon travail de chercheur hospitalo-universitaire est antérieur à mon arrivée à l’Afssaps. Dès lors, j’ai demandé à la Société française de cardiologie de me démettre de ma fonction d’investigateur principal pour cette étude.

M. François Autain, président. – Néanmoins, vous figurez toujours sur le fichier gouvernemental des Etats-Unis comme investigateur.

M. Philippe Lechat. – Oui, dans la mesure où nous avions déclaré cette étude, à l’origine.

M. François Autain, président. – Ce mélange des genres est à la fois peu clair et inconfortable, compte tenu du poste que vous occupez à l’Afssaps. Dans un tel contexte, j’estime injuste qu’Anne Castot ait été remerciée de ses fonctions.

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