Invitée mardi matin sur BFMTV et RMC, Agnès Buzyn annonce que l’ancienne formule du Levothyrox sera disponible à partir du 2 octobre, soit lundi prochain, dans les pharmacies. Toutefois, cette ancienne version « est réservée aux patients qui vraiment n’ont pas pu s’habituer à la nouvelle version, et qui ressentent des effets secondaires invalidants », précise la ministre des Solidarités et de la Santé.
« Ceux qui sont bien avec le nouveau médicament, ce nouveau médicament est excellent », assure-t-elle, « il est plus stable, c’est pour ça que l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament, NDLR) avait d’ailleurs demandé une modification de formule. Donc le nouveau médicament, surtout si on est bien avec, il ne faut surtout pas en changer ».
Des médicaments alternatifs à partir de mi-octobre
« L’objectif, c’est que les patients aient le choix », insiste Agnès Buzyn. « Pourquoi il y a eu cette crise avec le Levothyrox, c’est parce que les patients, non seulement n’ont pas été prévenus du changement de formule, mais en plus le laboratoire avait un monopole, et donc les malades n’ont pas pu changer ».
Ce monopole, annonce la ministre, va tomber à partir de mi-octobre: « Nous avons fait en sorte qu’il y ait différentes offres de médicaments pour les troubles de la thyroïde, ce qui permettra aux personnes de trouver la formule qui leur convient ».
A partir de mi-octobre, précise Agnès Buzyn sur notre antenne, « il y aura d’autres médicaments » alternatifs au Levothyrox, qui sont actuellement en vente en Europe, et qui seront « disponibles sur le marché français », afin de laisser le choix aux patients entre plusieurs formules.
« Pas de demande d’indemnisation rapportée »
Aujourd’hui, assure la ministre de la Santé, « il n’y a pas de demande d’indemnisation qui a été rapportée. J’attends le rapport de pharmacovigilance de l’ANSM pour savoir quels ont été les cas rapportés », en termes de « dangerosité ». A ce jour, « 9000 cas ont été rapportés à l’ANSM », mais Agnès Buzyn estime que ce chiffre va augmenter.
« J’ai entendu la souffrance des patients », assure-t-elle, « j’ai pris une décision en huit jours. Maintenant, il faut analyser les effets secondaires, qu’on comprenne lesquels ont été graves ou pas graves ». La ministre se dit favorable à une commission d’enquête parlementaire, « bien sûr, la transparence, toujours. J’ai d’ailleurs moi-même demandé une enquête à l’ANSM pour comprendre l’enchaînement des choses ».