Santé : près de 600 000 malades chroniques de plus en 2020

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Assurance maladie

Entre 2012 et 2015, les dépenses de santé se sont accrues quelles que soient les pathologies, du fait de l’augmentation du nombre de malades.

Santé : près de 600 000 malades chroniques de plus en 2020Goodluz/epictura
Publié le 31.05.2017 à 17h18
Les dépenses de santé continuent d’augmenter, rapporte l’Assurance maladie (CNAMTS) lors de la présentation ce 31 mai de sa nouvelle cartographie. Cet outil permet de connaître le nombre de malades pour chaque pathologie, mais aussi d’apprécier le poids des innovations sur les dépenses et le virage ambulatoire. Et pour la première fois, elle propose une projection sur 5 ans.

Pour mettre au point cette cartographie, la CNAMTS a épluché les données issues de ses bases de remboursement. Pour 2015, 57 millions de bénéficiaires du régime général ont consommé des soins en ville ou à l’hôpital. Parmi eux, plus de 20 millions ont eu recours au système de soins pour une maladie spécifique, fréquemment une maladie chronique.

Forte consommation de psychotropes

En 2015, le premier poste de dépenses a été occupé par les hospitalisations ponctuelles, avec plus de 30 milliards d’euros. Il s’agit par exemple de l’hospitalisation d’un enfant pour une bronchiolite, d’un senior admis en réanimation pour une grippe, ou d’une intervention chirurgicale pour une fracture. Au total, plus de 7,8 millions d’assurés en ont bénéficié.

Ces dépenses sont suivies par les maladies psychiatriques et la consommation de psychotropes. Ces soins ont concerné plus de 7,2 millions de personnes pour une dépense de plus de 19 milliards d’euros en 2015. Les anxiolytiques ou antidépresseurs sont surtout consommés par des personnes âgées, majoritairement des femmes.

« Nous l’avions déjà constaté les années précédentes et nous nous étions rendus compte qu’en France, contrairement à d’autres pays, nous ne pouvions pas soigner des épisodes dépressifs légers ou modérés avec des psychothérapies, relève le Dr Ayden Tajahmady, directeur adjoint de la direction de la stratégie et des études statistiques (DSES). Nous allons donc lancer une expérimentation pour proposer à des patients des séances remboursées par l’Assurance maladie ».

Source : Cartographie médicalisée des dépenses de santé, Assurance maladie

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Des soins moins chers

Cette cartographie confirme également le poids croissant des pathologies chroniques et les dépenses qui leur sont associées, notamment en raison du vieillissement de la population.

Entre 2012 et 2015, le nombre de personnes souffrant d’une pathologie neurocardiovasculaire telle qu’une insuffisance cardiaque, un infarctus ou un AVC, a augmenté de 2,5 %, soit 332 000 patients supplémentaires. Mais dans le même temps, la dépense annuelle moyenne par patient a diminué grâce à la baisse du prix des médicaments et la diminution des hospitalisations. Une tendance concomitante à l’augmentation des soins infirmiers, témoin possible du virage ambulatoire.

Innovations coûteuses

A l’inverse, la prise en charge du cancer est de plus en plus coûteuse. En prenant l’exemple du cancer du sein, l’Assurance maladie observe une hausse des dépenses par patient. Alors qu’il fallait dépenser 11 288 euros en moyenne par patient et par an en 2012, il fallait débourser plus de 12 000 euros en 2015. « Ce sont les postes de médicaments qui ont connu les plus fortes augmentation ces dernières années, en raison de l’arrivée de certaines innovations comme les immunothérapies », précise le Dr Tajahmady. L’an dernier, un même phénomène a été observé pour le traitement du cancer de la prostate.

Ecoutez…

Christelle Gastaldi-Ménager, directeur adjoint du département « études sur les pathologies et les patients » : «Pour l’instant, nous n’observons pas d’évolution pour les autres cancers… »

Les projections

Et dans les 5 prochaines années, ces maux ne devraient pas disparaître. Loin de là. Le nombre de malades du cœur ou atteints de diabète va continuer de croître (respectivement de 13 % et 12 %), tout comme le nombre de malades polypathologiques. Une tendance en grande partie liée au vieillissement de la population.

Ecoutez…

Ayden Tajahmady, directeur adjoint de la direction de la stratégie et des études statistiques (DSES) : « Selon nos projections, 4,1 millions de personnes seront atteintes de diabète en 2020… »

 

Par ailleurs, l’Assurance maladie a estimé que d’ici 2020, 580 000 Français supplémentaires seront pris en charge pour au moins une maladie chronique, une hospitalisation ponctuelle ou une maternité. Une hausse cohérente avec les années précédentes, même si elle tend à ralentir par rapport ce qui a été observé auparavant. « Le défi des maladies chroniques va donc continuer à se poser mais d’une façon moins aiguë, ce qui va probablement être une bonne nouvelle pour les maîtrise des dépenses de santé », souligne le spécialiste.

Source : Cartographie médicalisée des dépenses de santé, Assurance maladie
En revanche, la CNAMTS ne s’est pas lancée dans le calcul des dépenses de santé pour les 5 prochaines années. Il est en effet très difficile de se projeter, car les tarifs des consultations chez le médecin ou d’un examen biologique peuvent beaucoup varier au fil des ans. L’effet de l’arrivée de nouveaux traitements sur le marché est aussi difficile à anticiper.

« Si l’on prend l’exemple des médicaments pour l’hépatite C, nous avons constaté une augmentation importante des dépenses en 2014. Mais en 2015, on a observé une diminution. L’impact des innovations dépend de mécanismes de régulation et de la vitesse à laquelle elles vont être appropriées par les professionnels. Autant de paramètres qui sont très difficile à modéliser ».

Communiqué de presse de la CNAM
Paris, le 31 mai 2017
#recours aux soins #maladies chroniques #transition épidémiologique
Présentation de la Cartographie médicalisée des dépenses de santé
Afin de décrire au mieux les déterminants des dépenses de santé, en comprendre les
évolutions et en maîtriser la progression, la Caisse nationale d’Assurance Maladie des
travailleurs salariés présente son analyse médicalisée des pathologies et du recours aux
soins en France pour l’année 2015
1
qu’elle effectue chaque année depuis 2012 dans le
cadre de son rapport annuel Charges et produits dès aujourd’hui.
Véritable outil d’analyse au service du pilotage du système de soins, complémentaire à
d’autres sources existantes sur l’état de santé et le recours aux soins
2
de la population
française, la Cartographie médicalisée a comme objet de quantifier, à partir des données du
Sniiram
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et du PMSI
4
, quelles sont les pathologies ou les traitements les plus fréquents et les
dépenses associées.
Elle permet de révéler des tendances durables comme le nombre croissants de malades
ayant une ou plusieurs pathologies chroniques ; elle permet également d’apprécier le poids
des innovations thérapeutiques sur le coût de certaines pathologies ou d’évolutions dans la
prise en charge des patients, du fait du virage ambulatoire, par exemple.
Les résultats clés
En 2015, la Cartographie a étudié les soins consommés par les 57 millions de bénéficiaires
du régime général
5
. Pour 20 millions de personnes (35% de la population), ce recours aux
soins témoigne de l’existence d’une pathologie spécifique, fréquemment chronique, ou de la
prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours (plus de trois délivrances
dans l’année.
En prenant en compte les maternités, les hospitalisations ponctuelles et certains traitements
antalgiques ou anti-inflammatoires chroniques, ce sont 26 millions de personnes (45%) qui
recourent de façon significative au système de soins.
Pour le reste de la population, 31 millions d’assurés – soit plus d’un assuré sur deux-, la
consommation de soins relève de soins courants – en dehors de tout contexte de pathologie
ou traitement spécifique identifiable.
La fréquence des pathologies varie fortement selon l’âge – comme le montrent les courbes
ci-dessous – et, dans une moindre mesure, le sexe. Ainsi, le diabète (+5 points entre 55-64
ans) ou les maladies cardioneurovasculaires (+9 points entre 55-64 ans) touchent plus
1
Les données sur l’ensemble des hospitalisations tous secteurs étant consolidées plus tardivement que celles
du Sniiram sur les soins de ville, la Cartographie donne des resultats sur l’année 2015.
2
Telles que Les comptes de la santé de la Drees, le suivi épidémiologique de Santé publique France ou de
l’INCa sur les cancers.
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Système interrégimes d’Assurance Maladie pour les soins réalisés en ville
4
Programme de médicalisation des systèmes d’information pour les soins réalisés à l’hôpital, en clinique …
5
Toutes les données présentées ici concernent les assurés du régime général y compris ceux des sections
locales mutualistes soit 4 assurés sur 5 ; en effet, certaines informations ne sont pas disponibles pour les autres
régimes. Quand cela était possible, des estimations tous régimes, résultant d’extrapolations statistiques, ont
également été réalisées.
2
précocement les hommes que les femmes. Les femmes, quant à elles, recourent plus tôt et
plus souvent
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aux traitements psychotropes (+ 6,7 points entre 55-64 ans). Plus que le sexe,
c’est l’âge qui impacte le plus significativement la survenue des pathologies et le recours aux
traitements.
Affectation des effectifs sur 4 pathologies ou traitement par âge et par sexe
Les grandes tendances observées depuis la création de la cartographie se confirment en
2015 avec le recours important et croissant aux hospitalisations ponctuelles (dont le
motif ne peut être mis en lien avec une pathologie spécifique) – hausse expliquée par le
vieillissement de la population ainsi que le poids de la santé mentale sur le système de
soins.
Catégories de populations
supérieures à 1 M de personnes
Effectifs
en millions de
pers.
en 2015
Evolution
2012-2015
en nb de
pers.
Dépenses
en
milliards
d’€
Evolution
2012-2015
en millions d’€ et
en TCAM*
Soins courants 31,316 +690 500 13,5 + 941 / + 2,4%
Hospitalisations ponctuelles 7,827 + 335 000 30,7 + 2 120 / +2,4%
Santé mentale (maladies
psychiatriques + traitements
psychotropes)
7,202 -102 600 19,3 + 1 279 / +2,3%
Traitements du risque
cardiovasculaire
7,527 -245 000 5 – 325 / -2,1%
Maladies cardioneurovasculaires 3 ,766 +332 000 13,2 + 1 206 / +3,3%
Diabète 3,107 + 254 300 6,8 + 503 /+ 2,6%
Cancers 2,519 +65 600 14,1 + 1 568 / +4%
Maladies respiratoires chroniques 3,050 +134 600 2,9 +150 / +1,8%
Maladies neurologiques ou
dégénératives
1,237 +83 300 5,5 +594 / +3,9%
* Taux de croissance annuel moyen
6
En dehors de maladies cardioneurovascualires spécifiques, diabète et insuffisance rénale chronique terminale
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Les nouveautés
Tout d’abord, la cartographie comporte cette année une lecture rétrospective sur une
période de 4 ans – entre 2012 et 2015 – et non sur 3 ans comme auparavant – permettant de
lisser dans le temps des évolutions conjoncturelles exceptionnelles, comme ce fut le cas lors
de l’arrivée des nouveaux traitements de l’hépatite C dont l’impact financier a été
particulierement important en 2014.
Globalement, deux phénomènes principaux expliquent la croissance des dépenses par
pathologie : le premier est l’augmentation des effectifs de la population prise en charge, le
second est l’augmentation du coût moyen de prise en charge. Ces phénomènes jouant de
manière différenciée en fonction des pathologies, on retrouve des évolutions variables d’une
pathologie à l’autre.
Ainsi, le nombre de personnes souffrant d’une maladie coronaire chronique a augmenté
en France entre 2012 et 2015 (+2,5%) alors que la dépense annuelle moyenne par patient
traité a baissé pendant cette même période de 2,7%. Cette baisse s’explique par une
diminution des dépenses de médicaments liée à une baisse de prix de certains
médicaments, comme les antiagrégants plaquettaires et une diminution des dépenses
d’hospitalisations, concomitante à une hausse des soins infirmiers en ville, témoin possible
d’un transfert de la prise en charge vers des soins en ambulatoire moins coûteux.
Inversement, dans le traitement du cancer du sein actif, on observe une hausse de la
dépense moyenne de soins associée à la prise en charge des patientes, qui est passée de
11 288 euros par patiente par an en 2012 à 12 035 euros en 2015, tirée par le recours
croissant à des médicaments nouveaux.
Les projections à 5 ans
Cette année, pour la première fois, les équipes statistiques et médicales ont élaboré des
projections de l’évolution du nombre de personnes concernées par grande pathologie ou par
traitement entre 2016 et 2020.
Au global, les projections font état d’une croissance du nombre de personnes
concernées pour la plupart des pathologies dans les cinq ans à venir même si cette
progression va connaître un ralentissement, du fait notamment d’une évolution
démographique plus modérée ; ainsi, le nombre de patients atteints de maladies
cardioneurovasculaires devrait pogresser de 2,7% entre 2016 et 2020 contre 3,3% entre
2013 et 2015.
Par ailleurs, les évolutions des effectifs varient d’un groupe de population à l’autre selon les
pathologies et les traitements. Le nombre de personnes prenant des traitements
psychotropes ou des traitements du risque cardiovasculaire va reculer respectivement de 8%
et de 6%. Inversement, dans le cas du diabète, on verrait le nombre de personnes
concernées par cette pathologie augmenter de 12%, soit plus de 450 000 patients
supplémentaires faisant passer les effectifs à plus de 4 millions en 2020, justifiant ainsi
les actions conduites en termes de prévention et de maîtrise médicalisée.
D’ici à 2020, 580 000 personnes supplémentaires auront au moins une pathologie, un
traitement au long cours, une maternité ou une hospitalisation ponctuelle.
Ces projections restent toutefois à prendre avec prudence ; en effet, si elles s’appuient sur
les tendances d’évolution démographique modélisées par l’Insee, elles projettent pour les
4
années à venir les tendances épidémiologiques observées aujourd’hui maintenues
constantes.
Les 5 pathologies clés en termes d’effectifs – extrapolation tous régimes
La méthodologie employée
Ces travaux s’attachent à ‘faire parler’ les bases de données du Sniiram et du PMSI en
affectant le recours aux soins à des pathologies identifiées avec l’aide d’algorithmes qui
s’affinent d’une année sur l’autre ; cela a permis notamment d’affecter directement aux
pathologies concernées les dépenses des séjours en établissement psychiatrique en 2015 et
cette année, celles des séjours en soins de suite et de réhabilitation. De même, le champ
des dépenses prises en compte s’est également enrichi au cours des années avec
notamment l’intégration des dépenses relatives à l’hospitalisation à domicile en 2016.
En raison de ces changements, l’ensemble des résultats a été recalculé pour disposer d’une
lecture à méthodologie constante depuis 2012. Ces recalculs expliquent les différences entre
les résultats publiés cette année et ceux des précédentes éditions.
Tous les soins identifiés pour une personne – consultation, médicament, acte, examen,
séjour en établissement… – codé dans les bases – sont combinés pour affecter de façon non
exclusive cette personne à une ou plusieurs pathologies pour lesquelles elle est traitée. Ces
56 groupes de pathologies permettent par exemple d’identifier dans le cadre du cancer, 4
types de cancer (sein, prostate, poumon et colon), chacun différencié également suivant qu’il
est en stade actif ou sous surveillance. Ces groupes de pathologies sont regroupées en 13
grandes catégories, c’est le cas notamment du cancer ou du diabète…
La cartographie identifie également le recours à des traitements comme les psychotropes ou
ceux du risque cardiovasculaire (traitements contre l’hypertension artérielle ou
hypolipémiants). La cartographie comporte enfin trois autres groupes supplémentaires : les
hospitalisations ponctuelles, les traitements antalgiques et anti-inflammatoires fréquents (en
dehors de tout autre motif considéré) et enfin le reste de la population considérée comme
ayant uniquement des soins, non spécifiques, dits « courants ».
Effectifs* en
2015
Effectifs en
2020
Evol 2015 -2020 (%)
Evol 2015 -2020 (nb)
Dont effet
démo.
Dont effet
épidémio.
Maladies
cardioneurovasculaires 4 510 000 5 114 000 13% 604 400 400 000 204 400
Diabète 3 695 000 4 151 000 12% 455 300 285 800 169 500
Maladies respiratoires
chroniques (hors
mucoviscidose) 3 563 000 3 904 000 10% 340 500 153 300 187 200
Maladies psychiatriques 2 188 000 2 434 000 11% 246 100 63 400 182 600
Maladies inflammatoires ou
rares ou VIH ou SIDA 1 148 000 1 383 000 20% 234 800 44 500 190 300
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A propos de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs salariés
La Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs salariés (Cnamts) gère, au niveau national, les
branches Maladie et Accidents du travail / Maladies professionnelles du régime général de Sécurité sociale qui
permet à chaque assuré de se faire soigner selon ses besoins, quel que soit son âge ou son niveau de
ressources.
Assureur solidaire en santé, l’Assurance Maladie concourt, par les actions de gestion du risque ou les services en
santé qu’elle met en œuvre, à l’efficience du système de soins et au respect de l’Ondam fixé pour l’année 2015 à
182,3 milliards d’euros. Elle participe également à la déclinaison des politiques publiques en matière de
prévention et informe chaque année près de 60 millions d’assurés pour les aider à devenir acteurs de leur santé.
Pour conduire ses missions, l’Assurance Maladie s’appuie essentiellement sur 101 Caisses primaires
d’Assurance Maladie (CPAM) en France métropolitaine, 4 Caisses générales de sécurité sociale (CGSS) dans les
départements d’outre-mer, 1 Caisse commune de sécurité sociale (CCSS), et les 20 Directions régionales du
Service médical (DRSM). Enfin, les 16 Carsat (Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail) ont des
missions bien spécifiques en matière de retraite*, de tarification et de prévention des risques professionnels et
d’action sociale.
*A l’exception de la Cramif Île-de France, qui ne gère pas les pensions de retraite, ces champs relevant de la
Caisse nationale d’Assurance Vieillesse.
Contacts presse
presse@cnamts.fr
Céline Robert-Tissot : 01 72 60 13 37
Caroline Reynaud : T. 01 72 60 14 89 P : 06 69 64 00 83
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